Quelques exemples de grands projets gigantesques entrepris par l’Homme :
- La pyramide de Kheops, édifiée il y a plus de 4500 ans, de 230 mètres de haut et constituées de 2 millions de blocs de pierre.
- Angkor Vat au Cambodge, temples édifiés au IIème siècle et leurs milliers de motifs muraux, construits sur 400 ans.
- La muraille de Chine, longue de 6000 kilomètres dont la légende (fausse) veut qu’on puisse l’apercevoir de la lune.
- Le Canal de Suez, long de 300 kilomètres et profond de 22 mètres, creusé en 1860 par 1 million et demi d’égyptiens.
- La rédaction (et la correction) de ce numéro du Vrickavrack, plein comme un œuf.
En effet, il fallait bien un article aussi gargantuesque pour résumer le tsunami de séries qui s’est abattu les deux premiers mois de cette nouvelle saison. Et exceptionnellement, la quantité a rimé avec qualité, car de nombreuses très bonnes séries ont émergé et les coups de cœur de la rédaction se sont succédés : Atlanta, Black Mirror, Fleabag, Son of Zorn, Westworld, tandis que The Walking Dead a fait un départ du feu de Dieu (petit jeu : un troll s’est introduit dans cette liste, saurez-vous le reconnaitre ?)
Donc vous voilà au pied de l’Everest, asseyez-vous confortablement, mettez un bon album de musique en fond sonore, coupez le téléphone, gardez des ripailles et de la boisson à porter de main, vérifiez que votre vessie est vide et lancez-vous dans l’aventure.
Pour ceux qui veulent tenter l’intégrale, si dans dix jours on n’a aucune nouvelle de vous, promis, on envoie les pompiers. Et pour les plus impatients (les plus lâches, j’ai failli écrire, oups) vous pouvez aussi, grâce au sommaire, aller directement et uniquement aux séries qui vous intéressent.
Bonne lecture, les copains.
Le Fonz du mois : Lolo Ruquier.
Avis très favorable
Avis favorable
Avis neutre
Avis défavorable
Sommaire :
- American Horror Story
- Ash Vs Evil Dead
- Atlanta
- Au-delà des murs
- Better Things
- Black Mirror
- Crisis In Six Scenes
- Fleabag
- High Maintenance
- How To Get Away With Murders
- La Trêve
- MacGyver
- Marvel's Luke Cage
- One Mississippi
- Quarry
- Son of Zorn
- The Exorcist
- The Good Place
- The Last Man On Earth
- The Night Manager
- The Strain
- The Walking Dead
- This Is Us
- Timeless
- Westworld
- You're The Worst
- Z Nation
American Horror Story - Saison 6
Cail1 : Ah la la ! American Horror Story ! Cette série que je ne peux m'empêcher de regarder alors que cela fait maintenant plusieurs saisons que je n'accroche plus vraiment avec ce qu'elle est devenue. Il faut dire que c'est une série dont j'avais beaucoup aimé les deux premières saisons. Depuis, chaque année, c'est un peu la même chose : je décide de lui laisser sa chance et je suis déçu. Autant le dire tout de suite : ce n'est pas cette sixième saison qui me fera changer d'avis.
Malgré un twist génial lors de l'épisode 6 et qui je pense marquera durablement l'histoire des séries, le reste de la saison est pour le moment une véritable déception. La série a basculé dans le plus grand des excès, avec des personnages de plus en plus caricaturaux et stupides, des incohérences à la pelle et des facilités scénaristiques grossières. Même si le fameux twist permet d'expliquer une partie de ces défauts, il n'excuse pas tout non plus. Cette sixième saison est une saison méta qui peu à peu se transforme surtout en une satire sur le milieu de la télévision, ou encore sur le cinéma d'horreur... C'est sympa pour un ou deux épisodes, mais lorsque toute la saison se met à recopier et à ressembler exactement à ce qu'elle dénonce, ça devient juste infernal. La surutilisation du found footage, les dessous de la télé-réalité, les critiques envers des séries populaires (The Walking Dead en tête), la recherche de sensationnalisme... tout y passe dans ce grand fourre-tout qui, à force de vouloir dénoncer tout et son contraire, finit par prendre la forme d'un mélange bien indigeste. Une satire oui, un grand n'importe quoi non. Le coup de génie de l'épisode 6 signé Ryan Murphy pourrait bien se transformer en un sacré coup de froid... à moins que ce soit moi qui ne soit pas assez intelligent pour comprendre toute la subtilité de cette série de plus en plus prétentieuse à mon goût. Si c'est le cas, il serait peut-être temps que je passe définitivement à autre chose.
Avis neutre
Galax : Année après année, la formule d’American Horror Story commençait sérieusement à dater et à montrer ses limites. C’est dans l’optique de bousculer les attentes des fans qu’a été conçue la saison 6 d’American Horror Story, effectivement très déstabilisante. Dans sa première moitié de saison, entre retour aux sources à moitié assumé et changement d’approche trop brutal (pas de générique :( !), on n’a pas l’impression de regarder American Horror Story, et on a du mal à voir où le show veut en venir.
Tout devient plus clair lors de la deuxième partie de saison qui est juste magistrale de mon point de vue, et qui parvient à combiner un retour aux fondements de la série (notamment sur le genre de l’horreur) avec une modernité et une originalité indéniable. American Horror Story : Roanoke nous a un peu pris en traître et ne rachète pas complètement son début de saison qui a laissé parfois un goût amer en bouche, mais semble devenir de plus en plus ingénieuse au fur et à mesure des épisodes. Cette saison est très différente mais c’était le coup de frais qu’il fallait à la série. Il reste encore deux épisodes qui promettent de nous retourner encore plus la tête, du moins je l’espère. Potentiellement ma saison préférée après Asylum.
Avis très favorable, grâce aux trois derniers épisodes
Ash Vs Evil Dead - Saison 2
Nick : On ne pouvait pas dire que la saison 1 était un modèle d’intelligence et de sagesse. Mais pour cette suite, les auteurs ont décidé de mettre les compteurs dans le rouge et se sont lâchés totalement pour écrire les situations les plus nawak, comme par exemple un magnifique combat à la tronçonneuse, dans une morgue, contre des intestins équipés de dents tranchantes. Gore à gogo, punchlines débiles, gags crétins, un Bruce Campbell toujours au top et du sang, du sang, des litres de sang. Certainement le truc le plus jouissivement con et décérébré du moment. Putain que c’est groovy !
Avis très favorable
Atlanta
Cail1 : Atlanta fut une agréable surprise. Elle fait partie de ces séries dont je n'attendais absolument rien et qui pourtant m'a donné beaucoup. Il ne faut surtout pas se fier à son sujet de base qui est le rap. Celui-ci n'est qu'un prétexte, et l'intérêt de la série est davantage tourné sur la vie de ses trois protagonistes principaux et leurs proches, des afro-américains qui cherchent à trouver leur voie. Un savant mélange de comédie et de drame, plus subtil qu'il n'y paraît et qui distille ici et là de véritables réflexions sur l'état de la société américaine aujourd'hui. Pour moi, Atlanta est non seulement une dramédie intelligente, mais elle est aussi et surtout une dramédie nécessaire qui fait parfaitement écho à notre époque. À mon sens, elle reflète un certain esprit de la jeunesse actuelle et c'est sans doute là sa plus grande réussite.
Avis très favorable
Galax : J’avais vraiment envie d’aimer ce projet de Donald Glover, et je crois toutes les critiques et avis quand ils vantent la série dans son intégralité. Malheureusement, le pilote doit être une très mauvaise vitrine de ces qualités… Il s’agit du seul épisode que j’ai vu pour le moment, mais il m’a montré un scénario assez décousu, des personnages difficiles à cerner, et des gags qui ne fonctionnent pas du tout. J’aurais tendance à déconseiller la série.
Après, la satire est déjà un peu là, sans doute que d’autres épisodes pourront être beaucoup plus intéressants par la suite, mais je n’en ai pas suffisamment vu qui me donne envie de voir le reste. Apparemment, l’épisode 7 est génial et peut se voir directement sans avoir vu le reste, c’est toujours à tenter.
Avis neutre
Koss : Il faut que je vous avoue un truc. J’aurais rêvé être Donald Glover. Il a fait l’acteur pendant quatre saisons de Community, il a fait la voix de Spiderman en dessin-animé, il sera dans "Spiderman Homecoming", c’est un excellent rappeur et le futur Lando Calrissian. Comme si cela ne suffisait pas, il est le showrunner, scénariste, réalisateur et acteur de sa propre série. Atlanta raconte l’histoire d’Earn, jeune homme fauché à Atlanta qui cherche la gloire en devenant l’imprésario de son cousin, le rappeur Paper Boi.
En commençant Atlanta et au vu du pitch, je pensais que la série allait me parler de la scène rap (très riche) d’Atlanta. Cela n’a pas du tout été le cas. Le rap n’est abordé que dans un épisode et encore, dans une intrigue secondaire. Atlanta parle de l’Amérique. Ca fait super pompeux de dire ça, mais c’est la meilleure façon de décrire la série. Elle aborde les problèmes raciaux, la surpopulation carcérale, l’éducation qui défaille, les inégalités homme-femme, la ségrégation, etc. Le tout en étant drôle. Car c’est bien là la force de la série : offrir à chaque épisode une scène mémorable, une de celles dont je me souviendrai encore dans un an. D’un sujet minime, Atlanta touche du doigt la complexité de la société et ses travers, par petites touches, silences et sous-entendus. Pour toutes ces raisons, c’est indéniablement une grande série.
Avis très favorable
MembreSupprime2 : Je ne pense pas avoir beaucoup plus à dire que ce qui a déjà été dit. Comme beaucoup, en voyant la bande-annonce, je m’attendais à une série beaucoup plus musicale. Moi qui ne suis pas un grand aficionado du rap, je m’attendais à ce qu’elle m’ouvre au genre. Il n’en est rien.
Il s’agit en fait d’une dramédie abordant des sujets de société divers et variés avec beaucoup de subtilité. C’est très rarement martelé (à part lors de l’épisode 7, mais qui reste le plus génial de toute la première moitié de saison que j’ai vue) et ce sera à vous de vous faire vos propres réflexions. Le tout est traité avec beaucoup d’humour, notamment grâce au personnage de Darius, complètement perché. Si vous avez joué à GTA San Andreas, il devrait vous faire penser à Ryder… Les personnages sont vite attachants et les situations particulièrement délirantes. Au final, tout cela fait qu’il s’agit probablement de l’une des meilleures nouveautés de la saison.
Avis très favorable
Au-Delà des Murs
MembreSupprime2 : La bande-annonce proposée par Arte m’avait pas mal donné envie de tester cette curiosité made in France. Notamment pour l’ambiance vraiment travaillée qui s’en dégageait.
Et elle ne mentait pas. J’ai pas mal flippé devant le premier épisode qui nous fait découvrir l’intérieur des murs d’une vieille bicoque coincé entre deux immeubles de la région parisienne. Il faut dire que son ambiance m’a pas mal rappelé celle de Silent Hill, l’un de mes jeux vidéo préférés. La suite m’a un peu moins convaincu car l’effet d’inquiétude que je ressentais dans le premier épisode s’est peu à peu estompé. J’ai, de plus, trouvé la fin assez bâclée. Un épisode supplémentaire n’aurait pas été de refus pour développer le background de la maison. Ah et puis un changement d’actrice n’aurait pas été de refus. Je l’ai personnellement trouvée assez antipathique dans son jeu, que je n’ai vraiment pas trouvé naturel. Du coup, je n’y étais nullement attaché.
Toujours est-il que cela reste une série de qualité. Notamment pour son ambiance et sa réalisation très travaillées. Et puis une série horrifique française ?! Rien que par curiosité sériephile, je pense que vous vous devez de découvrir cette mini-série d’une durée totale de deux heures seulement !
Avis favorable
Nick : Une jeune femme hérite d'une maison abandonnée en face de la sienne, maison dont le propriétaire vient d’être découvert assis sur son canapé, mort depuis trente ans. Fascinée par la demeure en ruine, elle l'investit et très vite, découvre une porte qui l'amène dans une autre maison aux dimensions gigantesques dans laquelle elle se perd et rencontre de personnages inquiétants, des créatures effrayantes, mais aussi un jeune homme mystérieux et un fantôme.
Sorte de Silent Hill français, Au-délà des murs est une petite réussite à l'atmosphère envoûtante et onirique. Même si souffrant de quelques longueurs, la série est une expérience fascinante, au twist final bien vu et poétique. La personnalité de Lisa, femme perdue (dans tous les sens du terme) aux réactions imprévisibles, joue énormément dans la réussite de cette mini-série de trois épisodes.
Avis favorable
Better Things
MembreSupprime2 : Une nouvelle comédie qui démarre simplement mais qui devient vraiment excellente au fur et à mesure des épisodes. Les interactions entre Sam, une mère célibataire, qui n’a vraiment pas sa langue dans sa poche, et ses trois filles, s’améliorent grandement au fur et à mesure. Et au final, si on détestera les deux gamines les plus grandes au début, on finira vite par s’y attacher. Bien qu’elles continuent d’agir comme de vraies pestes. Les différentes rencontres que Sam fait dans sa vie sont elles aussi vraiment excellentes, et on appréciera très vite ces personnages.
On notera, de plus, que des sujets de société très variés – allant du racisme aux règles (la menstruation, hein, pas l’outil de mesure), en passant par les Mormons –, sont traités avec beaucoup d’humour grâce au personnage de Sam – interprété par une excellente Pamela Adlon à l’humeur très communicative –, capable de désamorcer les situations les plus tendues grâce à son franc-parler.
Je n’en suis qu’à la moitié de la saison mais je sens que cela va être l’une des meilleures nouvelles comédies de cette saison 2016-2017 !
Avis très favorable
Black Mirror - Saison 3
Galax : On l’aura attendue, cette saison 3, et Netflix réalisa notre rêve : offrir une seconde chance à une série complètement unique à la télévision.
Le show n’a rien perdu en ce qui concerne ses idées démoniaques et ses rebondissements à couper le souffle. Nous aurons l’occasion de voir un monde où tout est régi par notre popularité sur une application, des abeilles mécaniques pour remplacer leur disparition, une société qui teste un nouveau concept de jeu vidéo avec des implants, un masque conditionnant les militaires à devenir des tueurs insensibles, et j’en passe. Black Mirror, comme à son habitude, bouleverse, fascine et choque. Cette saison, aucun épisode n’a été un ratage, tous ont apporté leur lot d’idées, de thématiques et de messages, et même si certains ont été un peu trop sûrs d’eux et ont seulement cherché la "shock-value", ils m’ont tous marqué à leur façon, et ont tous contribué d’une façon ou d’une autre à la série en général. C’est bon de voir que le show a enfin pu développer pleinement son potentiel, et a suffisamment d’épisodes maintenant pour commencer à expérimenter de nouvelles approches (notamment dans l’épisode 4 de cette saison). Les deux saisons précédentes paraissaient, en effet, bien trop courtes à chaque fois.
Si White Christmas reste probablement le meilleur épisode de la série et celui qui la représente le mieux (allez le voir immédiatement si vous n’avez jamais vu la série !), cette saison 3 aura été facilement la plus homogène de toutes, et globalement celle de meilleure qualité, offrant six histoires toutes puissantes à leur manière. On pourra reprocher à la série de s'être un peu éloignée de ce qu'elle faisait principalement dans les deux premières saisons, mais selon moi il n'en est rien, c'est juste que Charlie Brooker, son créateur, a tenté d'explorer de nouveaux territoires, avec plus ou moins de succès. Black Mirror est donc plus que jamais cet OVNI qui se détache de tout ce qui se fait en matière de séries, et nous invite à chaque fois à questionner l’humanité, le progrès et l’image de notre société. Frappant !
Avis très favorable
Crisis In Six Scenes
MembreSupprime2 : Une petite comédie (construite comme un film découpé en six parties, j’en veux pour preuve la présence d’un générique au début du premier épisode, mais pas des autres) plutôt sympathique qui met un peu de temps à démarrer mais qui termine dans un joyeux bordel au final assez amusant. Bon, après, ce n’est clairement pas une comédie qui fera date dans la filmographie de Woody Allen, ni même dans l’histoire des séries.
Certes, il est amusant d’observer la radicalisation des gens s’approchant de Lennie (interprétée par une Miley Cyrus pas mauvaise, qu’il est amusant d’observer en train de critiquer la société consumériste américaine alors que la "chanteuse" est justement la parfaite représentation de celle-ci), mais au final, les dialogues sur le sujet (la guerre du Viêt Nam, les Black Panthers, Cuba…) n’apportent rien de plus par rapport à ce que l’on a déjà vu dans des centaines d’autres films.
Cela reste cependant loin d’être une catastrophe comme semblait le prédire le réalisateur. On va dire qu’il a assuré le minimum syndical…
Avis neutre (tendant vers le favorable)
Fleabag
Altair : Fleabag est une série que je n'attendais pas mais qui est pourtant mon gros coup de cœur de la rentrée. Il faut laisser un peu de temps à la saison pour s'installer, et au spectateur pour s'habituer au ton tragicomique tirant vers l'absurde de la série. Mais ça en vaut tellement la peine ! L'écriture est précise au millimètre, enlevée, truculente, profonde, en un mot : brillante. Et les acteurs sont tous excellents. Grâce aux qualités d'écriture et d'interprétation, les personnages sonnent vrais et révèlent petit à petit leurs fêlures, au fur et à mesure de leurs actions et interactions. Et la réalisation n'est pas en reste, avec une utilisation maline du regard caméra qui fait d'emblée participer le spectateur à l'histoire.
Au final, on obtient le portrait bouleversant et inoubliable d'une jeune femme à la dérive, en à peine trois heures de programme. Ce serait triste de s'en priver…
Avis très favorable
Galax : Très bonne comédie qui peut être un peu déstabilisante au début et qui met du temps à trouver ses marques, mais croyez-moi, elle vaut le coup. En seulement six épisodes, elle développe un univers atypique et marquant, et des personnages attachants ou détestables selon la situation, notamment Fleabag, l’héroïne de la série, un personnage créé sur mesure par Phoebe Waller-Bridge, qu’on apprend à connaître et à aimer. Un peu trop vulgaire parfois, la série n’en reste pas moins hilarante par moment, et tragique à d’autres. Bref, Fleabag est cette mini-sitcom qui sort du lot et qui accomplit beaucoup en peu de temps.
Avis favorable
Koss : Touchant, drôle, malin, féministe, intelligent, etc. Fleabag a toutes ces qualités et même plus encore. Une saison 1 assez parfaite, calibrée à la perfection.
Si vous voulez vous la péter devant vos collègues à la machine à café en leur citant une excellente série qu’ils ne connaissent pas, Fleabag est pour vous.
Avis favorable
MarieLouise : Fleabag, c’est la fille décalée, drôle et cynique sur qui tout semble glisser, mais qui derrière son sourire, ses clins d’œil et son auto-dérision cache en fait de nombreuses failles. Une saison courte et bonne (qui a dit que plus c’est long, plus c’est bon ?) maîtrisée du début à la fin, qui réussit l’exploit de développer tous ses personnages, et de nous offrir en prime un twist final venu de l’enfer. Et en plus, y’a plein de sexe.
Avis très favorable
MembreSupprime2 : Fleabag, la série deux en un. Au premier visionnage, on a le droit à une dramédie, notamment au début où les gags fusent pas mal. Mais à la fin… Mes aïeux, on le sent passer ! La fin donne envie de revoir la série sous un nouvel œil, de voir la série en tant que véritable drama. Apparemment, cela sautait aux yeux de certaines personnes dès le début. Personnellement, ce n’est pas mon cas. Sauf bien sûr à la fin où là, il faudrait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte…
Toujours est-il que c’est une série assez atypique qui s’avère ne rien laisser au hasard, avec un personnage d’une rare complexité. Je pourrais cependant reprocher un certain manque de rythme par moments, notamment lors des premiers épisodes, mais en voyant les derniers, tout cela sera vite oublié.
En tout cas, il est clair que je vais revoir cette série très rapidement, car il est nécessaire, je pense, de la revoir avec les cartes que l’on nous a distribuées lors du dernier épisode…
Avis favorable
Nick : De la boue à la grâce. Tous mes petits camarades au-dessus ont parfaitement résumé. Fleabag, je t’aime.
Avis très favorable
High Maintenance
MembreSupprime2 : Des nudistes, des collecteurs de déchets recyclables, une accro à Instagram, un club échangiste, un chien… Tels sont les différents clients dont on découvrira une tranche de vie, au cours des pérégrinations d’un dealer de drogue, que l’on verra intervenir à un moment ou à un autre de leur vie, à l’aide de son vélo.
J’ai personnellement bien aimé. Mais l’intérêt des différents personnages étant assez varié, je pense qu’il en ira de la personnalité de chaque spectateur d’aimer tel ou tel épisode. Mais il s’agit d’une série assez atypique, au concept intéressant. Un concept qui se dévoilera au fur et à mesure de la saison. Il ne faut pas s’arrêter au premier épisode car celui-ci n’est pas forcément bien construit, mais ce problème est heureusement réglé dès le second.
En tout cas, s’il y a seulement six épisodes dans cette première saison, j’espère qu’il y en aura plus dans la suivante, et que ceux-ci pousseront le concept encore plus loin...
Avis favorable
How to Get Away With Murder - Saison 3
Galax : De retour pour une saison 3, How To Get Away With Murder surprend par son rythme plus posé, la (véritable) fin des enquêtes standalones sauf quand elles ont un véritable intérêt dans les différents fils rouges, ainsi qu’un approfondissement de ses personnages. Il était temps ! Le résultat se tient plutôt bien : l’intrigue a vraiment l’air d’avancer, le mystère principal – toujours construit sous la forme de flashforwards disposés en début et fin d’épisode – est captivant, les rebondissements sont assez nombreux. Tout semble bien plus maîtrisé que l’année dernière, où la première partie de saison avait surtout abouti à un mid-finale qui s’était complètement défilé. Cette année, on semble parti dans une meilleure voie. Attention cela dit, on sent toujours que la série repousse de plus en plus tous les conflits entre les personnages, et il serait bien que tout explose, de préférence assez vite. Comme toujours, la saison va surtout dépendre de la réussite des révélations et du fameux climax, prévu pour l'épisode 9. Espérons qu'il soit à la hauteur des attentes.
Avis favorable
La Trêve
Elpiolito : Une série belge qui suit un ancien flic de Bruxelles récemment muté dans les Ardennes enquêter sur la mort de Driss, un footballeur d’origine africaine. Dès les premières minutes, le ton est donné : c’est poisseux, un peu glauque, avec tout un tas de personnages tous plus louches les uns que les autres. On sent l’influence des polars nordiques.
L’enquête se suit sans déplaisir et traite pas mal de sujets : des problèmes de l’immigration aux dérives du football en passant par la corruption des fonctionnaires publics, la série brasse assez large dans ses thématiques, même si certaines semblent parfois surfaites. L’interprétation est très bonne, Yoann Blanc est vraiment bon dans son rôle de flic désabusé.
Dommage que la série ait tendance à évacuer trop rapidement les personnages et situations dès qu’elle n’en a plus besoin. Déception aussi du côté du dénouement qui, bien que logique et cohérent, fait pâle figure comparé au reste.
Mais pour un premier essai, c’est largement convaincant.
Avis très favorable
MacGyver
Koss : C’est une merde. De celle que, après coup, on a honte d’avoir regardé. Rien ne fonctionne. Absolument rien. À un tel point de nullité que ça en devient quasi vertigineux. La série nous plonge droit au début des années 2000. Lorsqu’on découvrait les fonds verts et qu’Internet offrait tant d’absurdes possibilités scénaristiques. C’est comme si le temps ne s’était pas écoulé depuis cette date. La série, en outre, te prend vraiment pour un con, en répétant chaque action trois fois : une fois à l’écran (Mac Gyver prend un trombone), une fois en texte sur l’écran ("Trombone") et une troisième fois en voix-off ("J’avais besoin de ce trombone").
Le plus beau, c’est que le premier pilote avait été jugé très médiocre et qu’ils ont fait retourner intégralement la série. Je donnerais cher pour voir cette première mouture.
Avis défavorable (sauf si vraiment vous aimez beaucoup les nanars)
Marvel's Luke Cage
Altair : Luke Cage est une série qui avait tout pour me séduire sur le papier. Elle bénéficie en effet de la qualité de réalisation et du ton "adulte" des séries de super-héros made in Netflix, d’une bande son exceptionnelle, et en plus et surtout elle a des choses à dire, contrairement à Daredevil, par exemple. Luke Cage est en effet la toute première série (!) ayant pour personnage central un super-héros noir, et elle l'assume à 400 % : la question de la place des Noirs dans la société américaine est au cœur des thèmes explorés dans cette première saison.
Hélas, mille fois hélas, le scénario manque cruellement d'originalité et de surprises, et le rythme est bien trop lent pour une série qui n'a aucune raison d'être contemplative. Le résultat est très beau, très pro, mais soporifique… et j'en suis la première désolée. :'(
Avis neutre
MembreSupprime2 : Je n’en suis qu’au premier tiers de la saison. Mon avis sur cette nouvelle collaboration entre Marvel et Netflix ne sera donc pas encore complet. Mais pour l’instant, je dois dire que je l’apprécie vraiment pas mal. L’ambiance, notamment musicale, est très bonne, tout comme les acteurs et la réalisation (à mi-chemin entre celle de Daredevil et de Jessica Jones). La série prend son temps pour nous montrer les personnages, bons comme mauvais. On pourra alors parfois lui reprocher un certain manque de rythme, mais pour l’instant, cela ne me gêne pas particulièrement. Elle traite, de plus, de la position des afro-américains dans la société, mais sans trop en faire (à l’inverse d’une Jessica Jones qui était vraiment lourde avec certains sujets).
Les critiques des épisodes suivants sont apparemment un peu plus mitigées, mais pour l’instant, j’ai l’impression que cette première saison de Luke Cage sera meilleure que celle de Jessica Jones, et peut-être même que celle de Daredevil. Affaire à suivre…
Avis favorable (à la limite du Ruquier/20)
One Mississippi
MembreSupprime2 : Une dramédie bien sympathique que cette One Mississippi, basée sur la vie semée d’embuches de Tig Notaro. Atteinte d’un cancer du sein, la comédienne de Los Angeles devra, à l’annonce de la mort de sa mère, partir pour le Mississippi, là où habitent son beau-père et son frère.
À l’image de la série, les membres de la famille de Tig n’apparaissent peut-être pas forcément très aimables au premier abord mais on apprend à les aimer au fur et à mesure des épisodes. D’autres personnages (notamment féminins) feront leur apparition vers la fin de la saison, et l’alchimie qui se développera entre elles et Tig Notaro sera vraiment superbe.
C’est là qu'arrive le problème de cette nouveauté : il n’y a pas assez d’épisodes. Il faut un certain temps pour s’attacher aux personnages, et lorsqu’on y arrive, il ne reste déjà plus que deux ou trois épisodes. Heureusement, la fin laisse une porte ouverte à une seconde saison, et j’espère sincèrement qu’elle l’aura (bien que cette première pourrait se suffire à elle-même).
Autre point que je noterai pour terminer : la série arrive à briser un certain tabou lié au cancer, et je crois n’avoir jamais vu, ni dans un film, ni dans une série, les dégâts que peuvent réellement provoquer cette maladie sur le corps humain. Du moins pas de cette manière. Rien que pour cela, je pense qu’il s’agit d’une série à voir.
Allez, encore un dernier point : pour ceux qui auraient peur de voir un programme trop déprimant, je pense sincèrement que One Mississippi a réussi à éviter ce problème. Si le cancer est un acteur dans la vie de Tig Notaro, celui-ci ne régit pas sa vie et elle continue à vivre et à faire de belles rencontres malgré tout.
Avis favorable
Quarry
Nick : En 1972, un soldat tout juste revenu de la guerre de Viêt Nam fait de mauvais choix avec de mauvaises personnes et n'a pas d'autre alternative que de devenir tueur à gage. Visuellement très travaillée, il manque à Quarry une étincelle, un supplément d'âme. Tout n’est pas à jeter (tel Buddy, l’acolyte de Quarry, fascinant tueur en plein spleen), mais cela sent trop le travail bien appliqué, l’envie d’en mettre plein la vue et surtout l’absence de vraie idée neuve. Si Quarry n’est pas désagréable à regarder, elle n’est pas emballante non plus.
Avis neutre
Son of Zorn
Galax : Grosse déception et gros flop pour la nouveauté phare de la FOX niveau sitcom cette année. Absolument tous les gags tombent à l’eau, étant toujours dans le même registre (débile). La plus grosse arnaque selon moi : s'être servi du personnage de cartoon comme d’un élément pour attirer notre attention et imaginer que la série fait donc quelque chose d’original, alors qu’elle n’en fait tout simplement rien. C’est super convenu, Zorn n’est pas traité comme un personnage différent d’un simple humain et on assiste juste à un défilé de vannes déjà vues ailleurs, faisant de cette série une comédie comme une autre (et pas drôle par-dessus le marché).
Avis défavorable
Nick : Un personnage en dessin animé au look inspiré de Musclor débarque dans notre monde réel pour s’occuper de l’éducation de son enfant (un ado timide et empoté) qu’il juge peu conforme à son statut de fils de Barbare.
Si le mix images réelles/anime est plutôt bien rendu, le résultat est moins enthousiasmant. C’est simple, on dirait une idée d’un sketch de trois minutes qui s’étire sur plusieurs épisodes. De plus, l’humour est souvent pataud et convenu, le rire est très épisodique. À la rédaction, on espérait tous un chef-d’œuvre, ce n’est juste qu’un pet de mulot. Mais quand on admet cela et qu’on est un peu conciliant, certains (dont votre serviteur) peuvent y prendre un certain plaisir coupable.
Avis neutre
The Exorcist
Nick : Adapter une histoire connue de tous (une fille possédée par un démon) dont les ressorts scénaristiques et les effets horrifiques se retrouvent régulièrement au cinéma (Conjuring) ou à la télé (Outcast) était un sacré challenge. Pour le réussir, il aurait fallu privilégier l’option de la montée progressive dans le surnaturel, le crescendo dans l’horreur. Perdu. The Exorcist, après seulement trente minutes, se trompe de direction et dégaine trop rapidement le mot "démon" tant la mère a déjà tout compris au mal qui touche sa fille. À partir de là, la série ne peut que s’épuiser dans une fuite en avant de situations convenues (le prêtre qui doute) ou grotesques (un exorcisme en pleine rue). Les audiences le confirment, The Exorcist n’aura pas eu beaucoup d’Emprise.
Avis défavorable
The Good Place
Galax : Pour moi la meilleure et la seule sitcom de l'année, la seule qui ait réellement réussi à me convaincre, de ce que j'en ai vu du moins. The Good Place, c'est l'histoire d'Eleanor qui arrive au paradis alors qu'elle aurait dû aller en enfer. C'est un pitch original (et ça fait du bien d'en voir, des comédies originales), le casting est à la hauteur – vous pouvez voir sur l'affiche que Ted Danson et Kristen Bell sont dedans – quoiqu'un peu trop minimaliste pour le moment. Le côté minimaliste de la série et la petitesse de l'univers dépeint sont probablement les pires défauts de celle-ci : il y a trop peu de personnages et on sent qu'il y a un potentiel monstre derrière cette histoire de paradis que la série met du temps à exploiter... Elle se perd parfois un peu trop dans les mêmes schémas narratifs à chaque épisode, surtout dans les épisodes 3 à 6. Pour autant, lorsqu'elle commence à envoyer la sauce, on sent que la série en a sous le pied. Il paraît que Parks and Recreation, du même créateur que The Good Place, avait aussi mis un peu de temps à démarrer. Peut-être que The Good Place bénéficiera du même effet ? En tout cas, la série est jusqu'à maintenant charmante, originale et puis surtout drôle. Comme je viens de le sous-entendre, les épisodes 7 et surtout 8 amorcent déjà des changements et des choses très intéressantes dans la suite de la saison. La série vient juste de démarrer et je suis impatient de voir jusqu'où elle ira.
Le pilote est, en outre, une bonne vitrine du show. N'hésitez pas à le regarder pour vous faire un avis, vous serez vite fixé si vous êtes intrigué par l'univers de The Good Place.
Avis favorable
The Last Man On Earth - Saison 3
Galax : Je n'ai vu que les deux premiers épisodes de cette saison, mais je ne peux que rejoindre mes deux camarades plus bas, tant je suis déjà blasé par cette nouvelle année qui ne semble pas apporter grand-chose de nouveau. Le principal moteur de la série à l'heure actuelle, c'est la nostalgie qu'on ressent à l'égard de nos personnages et du souvenir des bons épisodes. Mais la série n'arrive même pas à exploiter cela, en préférant multiplier des situations débiles et un personnage principal de plus en plus insupportable. Ce n'est pas non plus nulissime, de ce que j'en ai vu du moins, car quelques gags fonctionnent (Jon Hamm dans la reprise de saison), mais c'est toujours pénible.
Avis neutre
Koss : Continuer à regarder The Last Man On Earth est une expérience à part entière. C’est comme se rendre compte que cet ami d’enfance est de plus en plus con, de moins en moins intéressant, mais de rester quand même ami avec lui. Parce que vous avez vécu tant de belles choses ensemble. Mais cet ami, il a changé et tu n’as strictement plus rien faire avec lui. Et ce ne sont pas les minuscules soubresauts scénaristiques qu’il t’offre chaque semaine, qui masqueront sa vacuité. Oublie-le et passe à autre chose.
Avis défavorable
Nick : La série poursuit son chemin de croix et semble plus que jamais à court d’idées neuves. L’origine du problème est facilement identifiable : la série n’a jamais développé son background ou ses personnages secondaires justes cantonnés à n’être que les faire-valoir d’un Tandy de plus en plus lourd. Elle a aussi définitivement abandonné la deuxième lecture existentialiste de la première saison (et si tout cela n’était que dans la tête de Phil ?). Conséquence : le rire se raréfie de plus en plus, à l’inverse de la consternation.
The Last Man On Earth poursuit un drôle de concept, celui d’épuiser le dernier spectateur au monde.
Avis défavorable
The Night Manager
Elpiolito : Tom Hiddleston, Hugh Laurie : le face à face promettait. Adaptée de John Le Carré, cette mini-série suit Jonathan Pine, un directeur de nuit dans un hôtel de luxe, fraîchement recruté par les services secrets britanniques, dans sa traque de Richard Roper, trafiquant d’armes.
Malheureusement, la promesse n’est pas vraiment tenue. Si les deux acteurs (et l’ensemble du casting) sont excellents, le face-à-face manque de mordant. C’est long, très long, trop long. On s’ennuie sévèrement et rien ne semble décider la série à se bouger. Pourtant, on sent qu’il y a du potentiel mais rien ne semble vraiment prendre. Même les quelques scènes d’action semblent suspendues dans le temps, trop descriptives.
Dommage.
Avis neutre
The Strain - Saison 3
Nick : Bon an, mal an, The Strain poursuit son petit bonhomme de chemin et continue efficacement à orchestrer le combat des humains contre les strigoi (des vampires chauves déroulant de leurs gorges un appendice tout dégueulasse). La série continue de s’appuyer sur son background suffisamment riche – et qui continue de s’enrichir – ou sur son atmosphère gothique fluo, au point qu’on ferme les yeux sur les approximations (une certaine routine, des personnages moins intéressants que d’autres et cette tendance fâcheuse qu’ont les gentils à laisser toujours s’enfuir le Maître au moment de l’achever). The Strain ne sera jamais plus qu’un honnête divertissement, mais c’est déjà bien, non ?
Avis favorable
The Walking Dead - Saison 7
Cail1 : The Walking Dead a créé l'événement lors de son retour sur les écrans américains il y a de ça quelques semaines. Après le méchant cliffhanger gratuit et injustifié qui avait clôturé la saison dernière et qui laissait nos survivants sur un avenir plus qu'incertain, quasiment tout le monde avait les yeux braqués sur ce season premiere tant attendu. Une patience récompensée avec un épisode d'ouverture mémorable et surtout traumatisant, dont la vedette n'est autre que Negan, le nouveau grand méchant du show. Si la série a réussi à créer le buzz autour de l'arrivée de ce personnage réussi, s'amusant à jouer avec les nerfs de son public durant plusieurs mois, elle a aussi réussi à créer la confusion, basculant dans une violence que certains ont jugé trop gratuite et qui lui a même valu d'être censurée chez nos amis anglais. Une réaction excessive puisqu'en terme de gore, on a déjà vu pire au cinéma et à la télévision. Quoi qu'il en soit, on peut dire que la série a bien réussi son coup en devenant l'un des sujets numéro un chez les sériephiles du monde entier.
Mais voilà : comme très souvent avec The Walking Dead, la tension redescend aussi vite qu'elle est montée. Après avoir accroché ses téléspectateurs à leur fauteuil lors de son ouverture, elle revient ensuite à une forme plus classique, avec un épisode plus calme et plus posé dont la principale fonction est de présenter encore un autre personnage attendu par les fans des comics : Ezekiel et sa tigresse Shiva. Seul petit hic : il est très difficile de succéder à "The Negan Horror Picture Show", et finalement ces nouveaux protagonistes font un peu office de bouche-trou. En voulant jouer à fond la carte du buzz, The Walking Dead vient peut-être de se tirer la plus grosse balle dans le pied de son histoire. Il sera en effet très difficile pour elle de gérer cet après season premiere qui n'a fait que décupler encore davantage les attentes du public... tout en le déroutant. Good Luck !
Avis favorable
This Is Us
Cail1 : This Is Us, c'est mon coup de cœur de cette rentrée 2016. L'idée de départ de cette série – raconter la vie de plusieurs américains – est pourtant loin d'être excitante et surtout, elle est loin d'être nouvelle. Mais voilà : This Is Us a un petit truc en plus qui a réussi à me conquérir. Non seulement ces personnages sont très vite attachants, mais surtout c'est du côté de son écriture que la nouvelle série signée NBC parvient à se distinguer, alternant brillamment entre le passé et le présent de ces différents protagonistes. Difficile d'en dire davantage sans spoiler, mais sachez juste que cette écriture est un véritable plus et permet souvent à la série de surprendre. En outre, s'il s'agit d'un mélodrame qui s'assume comme tel, ne lésinant jamais sur les bons sentiments pour émouvoir son public, la série sait aussi faire dans la légèreté, en s'amusant parfois à tourner en dérision des moments qui auraient pu être dramatiques.
Un mélo familial où l'on s'intéresse à la vie des gens ordinaires, et non à des flics, médecins ou que sais-je encore, ça peut très vite devenir ennuyeux et chiant à mourir, mais This Is Us, malgré quelques légères longueurs, a toutes les cartes en mains pour éviter cet écueil et s'inscrire dans la durée... au moins pour les fans de pur drama. Pour les autres, inutile de perdre votre temps, la série n'est pas faite pour vous.
Avis très favorable
Timeless
Galax : Si la présence de la merveilleuse Abigail Spencer dans le rôle principal ne vous convainc pas déjà de regarder la série (vous êtes bizarres, vous !), que diriez-vous d’un show qui nous fait voyager à chaque épisode d’une époque à une autre en alternant les péripéties, les petits cours d’histoire et les rebondissements temporels imprévisibles ? Timeless est une série avec mille défauts, notamment dans la grossièreté de son récit et de ses scènes d’action (le pilote paraît ultra bâclé sur pas mal de points), mais elle est diablement entraînante. Les mystères nous donnent envie de revenir chaque semaine et le show trouve dès l’épisode 2 une dynamique bien rodée entre les allers-retours dans le présent et le passé, et toutes les conséquences que cela a pour nos personnages. Je ne suis pas à jour sur les épisodes mais il semblerait que la suite soit dans la même veine, et je suis donc impatient de voir ce que ce show va nous réserver.
Avis plutôt favorable, même si ça peut vite basculer en bordel total
Westworld
Altair : Je ne sais pas encore bien quoi penser de Westworld. C'est le genre de série qui peut se révéler géniale, ou au contraire n’être au final qu’une coquille vide abusant de techniques de narrations manipulatrices. Tout dépendra de sa cohérence et des réponses qu’elle saura apporter aux questions qu’elle soulève. J'ai en plus pour le moment beaucoup de mal à "avaler" le postulat de départ, qui est que les gens se comporteraient dans Westworld, parc d'attraction ultraréaliste, comme ils le font de nos jours derrière leur écran de jeu vidéo – ce qui revient à mon avis à confondre le réel et le virtuel, et j'ai peut-être tord mais ça ne me semble pas crédible. Du coup je suis la série avec plaisir mais pour le moment il y a toujours un truc qui cloche dans son utilisation de la violence, et qui fait que je n'arrive pas complètement à rentrer dedans.
Mais ça reste très bien fait, indubitablement.
Avis plutôt favorable, faut voir sur la durée
Galax : La nouveauté de l'année, le successeur de Lost et celui de Game of Thrones, tout ça à la fois ! Je pense que tout le monde va finir par en parler, pour de bonnes raisons. Le show est ultra fourni, complexe, peut-être un peu trop parfois certes, mais vaut clairement le détour. Parfait sur le plan technique, difficile encore de juger le fond sachant que la série n'a toujours rien voulu dévoiler, ce qui peut frustrer et en repousser certains... mais cela a l'air tout aussi génial. On en a déjà assez parlé à travers critiques et podcasts. Bref, regardez Westworld !
Avis très favorable
Koss : On a déjà tout dit sur Westworld. On a écrit ce qu’on pensait du pilote et on a discuté des théories, épisode après épisode. Car pour un amateur de mystère, le show est un régal. Le spectateur peut tout inventer et son contraire. Les indices sont là : il n’a qu’à tendre les bras. Arrivée à mi-saison, le risque est cependant là de se perdre "à la Lost", à force de secrets non résolus et d’incohérences. Pour l’instant, la série n’est pas dans ce cadre, mais on peut peut-être craindre un basculement.
Cela dit et sans faire la fine bouche, c’est une excellente série, très bien jouée, filmée, montée, décorée et mise en musique. Pourquoi se priver ?
Avis très favorable (avec quelques réserves)
Nick : Westworld a tout pour entrer dans le culte (un sujet fort, un budget suffisant pour l’exploiter, une réalisation soignée, des thématiques passionnantes, Ed Harris, un succès critique/public et plein de mystères mystérieux prompts à alimenter les forums de discussions), mais pour l’instant on n’est qu’au stade du brouillon, de l’ébauche. La faute est due à un départ trop rapide, un pilote où les robots commencent à se dérégler trop rapidement. Du coup, cela oblige le show à répéter inlassablement les mêmes scènes d’entretiens avec des androïdes défectueux. Cela m’amène au deuxième souci : trop d’allers-retours du côté des programmateurs et ingénieurs (qui constatent que leurs créatures se mettent à déconner, mais ne s’en émeuvent pas trop), ce qui casse le rythme et empêche l’immersion dans le monde du Westworld. Donc, selon moi, la série a le potentiel pour devenir une expérience marquante, une sorte de Read Dead Redemption live, mais il va falloir terminer cette longue phase de tutoriel trop explicatif.
Avis neutre
You're The Worst - Saison 3
Koss : You’re the Worst est arrivée à une étape cruciale, qui arrive à presque toutes les séries : elle n’a plus rien à raconter. Oui, ses personnages souffrent toujours autant. Oui, Edgar a toujours un syndrome post-traumatique lié à son passé de militaire. Oui, Lindsay est malheureuse en couple et Gretchen va chez le psy. Mais devinez quoi ? On s’en fout. Tout cela n'est que des intrigues secondaires qui occultent le vraie sujet de la série : deux êtres profondément antipathiques peuvent-ils être heureux ensemble ?
Et ça, ça a complètement disparu de l’intrigue. On se concentre sur des choses annexes, laissant les personnages devenir des caricatures d’eux-mêmes : Jimmy n’a jamais été aussi imbuvable, Gretchen se comporte de plus en plus comme une enfant (ce qu’elle n’était absolument pas les premières saisons) et Lindsay et Paul sont au-delà de l’insupportable.
Quelques fulgurances et deux bons épisodes ne font pas une bonne saison.
Avis neutre
Z Nation - Saison 3
Nick : Je suis prêt à parier que c’est en regardant The Walking Dead, au moment où celle-ci ronronnait dangereusement, que les auteurs de Z Nation se sont exclamés "Il y a trop moyen de faire mieux, mais en plus drôle, en plus con" et se sont lancés dans une série de zombies où toutes les idées les plus débiles étaient bonnes à prendre. Cela a duré une saison et demi de bons plaisirs régressifs, puis la source s’est tarie. Sécheresse d’idées neuves, ou le melon a été pris ? Aucune idée. En tout cas, depuis la fin de la saison 2, Z Nation est devenue moins rigolote, moins fun, plus lourde à regarder. Et pour cette troisième saison, cela ne s’arrange guère et la série continue à jouer à la grande (premiere d’une heure et demi, quinze (!!) épisodes pour la saison complète). Mais Z Nation n’a pas les épaules de son ambition, et les épisodes "sympa sans plus" se succèdent aux purges. Cela me fait mal, mais le voyage dans les plaines devenues sans aspérité de Z Nation est devenu bien morne.
Avis défavorable
Voilà, vous pouvez reprendre une vie normale. À la prochaine les lapins.
(Et big up à Gizmo pour son aide dans le choix des images du Fonz.)