« Bonjour, Monsieur Vrickavrack.
— Bonjour mon enfant.
— C’est une impression où le rythme de parution du Vrickavrack s’espace de plus en plus ?
— Ha, ha. Bien observé, petit malin. En effet, nous n’en sommes qu’à notre deuxième numéro de l’année. Mais la vérité, c’est que c’est une parade contre la loi de l’allongement de l’âge pour partir en retraite. Ce n'est pas parce qu'on va nous obliger à travailler plus longtemps qu'on travaillera plus. On va juste lisser.
— Oh.
— Eh oui.
— Et c’est pour ça aussi que cette intro est méga courte ? On dirait presque qu’elle est bâclée.
— Exactement, mon enfant.
— Wahhh !
— Eh oui, pas bête la guêpe, pas con le bourdon, pas folle la casserole.
— Monsieur Vrickavrack, vous êtes formidable.
— On me le dit souvent. Bonne lecture, les enfants. »
Le Fonz du mois : Scènes de ménages
Avis très favorable |
Avis neutre |
Avis favorable |
Avis défavorable |
Avis très défavorable |
Le sommaire :
- On dit non, non et non !
- On n'a pas aimé
- On a quelques réserves
- On a aimé
- On n'est pas d'accord
- On a adoré !
On dit non, non et non !
The Idol - Saison 1
Mmaginère : Il y a tellement d’articles et d’avis sur cette série, que ce soit avant sa sortie ou pendant… Mais je vais quand même vous donner le mien. L’idée est bonne, mais atrocement mal mise en scène : on assiste soit à du pur male gaze, soit à de la provocation juste sale et sans intérêt, soit à de l’ennui profond. Après un début satyrique prometteur, la série s’est très vite effondrée dans sa propre crasse : des dialogues superficiels et/ou beaufs, des manipulations visibles à cent mille kilomètres, des twists incohérents, un rythme mollasson et du sexe "m’as-tu-vu" , le tout saupoudré par un jeu d’acteur qui n’est pas toujours à la hauteur (je parle surtout de The Weeknd qui joue très mal). Lily Rose Depp est cependant LA bonne surprise de la série : je ne l’avais jamais vue jouer avant et elle est excellente. Le deuxième et dernier point positif est que, quand The Weeknd fait son véritable métier, il excelle : les chansons de la série sont fabuleuses ! Ne regardez surtout pas cette série, par pitié. Avis très défavorable
You - Saison 4
Mmaginère : La première partie de la saison était décevante : après un nouveau départ intéressant, la série retombe dans ses travers : Joe qui se met stupidement dans des situations stupides, des situations exagérées, une fille sans intérêt dont il s’amourache... Le tout saupoudré d’un stalker et d’un mystère dans un groupe de riches qui font retrouver à Penn Badgley son rôle de Dan Humphrey dans Gossip Girl, auquel s'ajoute un crossover avec Pretty Little Liars. Quelques bonnes idées, comme une murder party, sont gâchées par des personnages insipides et des révélations prévisibles. La deuxième partie continue sur une lancée assez ennuyeuse jusqu’à nous offrir un vrai rebondissement qui m’a surprise. Mais je me doutais que ça ne suffirait pas à la sauver du naufrage et je m’arrêterai là. Avis très défavorable
On n'a pas aimé
Not Dead Yet - Saison 1
Mmaginère : Je ne comprends clairement pas comment l’actrice Gina Rodriguez a pu tenir la série Jane The Virgin pendant cinq saisons. Je la trouve ici dans l’excès et plutôt mauvaise. Not Dead Yet a un pitch très sympa, sans être extraordinaire, et est sauvée par le reste du casting, ainsi que pas mal de moments amusants. Mais son personnage principal, Nell, est insupportable et ça ne donne pas envie de poursuivre pour une saison 2 s’il y a. De plus, malgré l’intérêt des sujets traités, la série ne sait que rester superficielle dans son traitement et ne décolle jamais vraiment. Avis défavorable
On a quelques réserves
Atlanta - Saison 4
Nick : Dernier tour de piste pour la série de Donald Glover, pour un résultat moins dispersé que la saison précédente (fini les épisodes totalement indépendants tendance The Twilight Zone), même si ça continue à aller dans tous les sens et à ne pas raconter grand-chose au final sur notre société. Un divertissement décalé et surprenant, mais un peu vain. Avis neutre
Barry - Saison 4
Nick : La série possède trois points forts : son humour décalé souvent bien drôle, une mise en scène élégante et enfin le personnage de Barry lui-même, fascinant et imprévisible. Le souci est que la série ne fructifie pas cette base et raconte une histoire qui n’arrive pas à captiver, notamment à cause d’un trio de personnages (Sally, Fuches, Gene) qui ont fait leurs temps et ne font qu’alourdir l’ensemble. Il y a bien, au milieu de saison, une accélération soudaine (et réussie) de l’ensemble, mais la série reste constamment handicapée par ses poids morts. Le series finale d’une délectable noirceur fait encore plus regretter l’excellente série qu’aurait pu être Barry. Avis neutre, tant de regrets
Canis Familiaris - Saison 1
Nick : Un concept à la Dupieux pour un résultat qui ne décolle jamais vraiment. Alors qu’il y avait moyen d’interroger la notion d’autorité et de leadership avec cette bande de chiens dont le meneur devient dépressif et souhaite retourner à l’état sauvage, Canis Familiaris passe à côté de son sujet et semble chercher son os. Les comédiens et comédiennes sont top, mais trop sage, le chien reste attaché à sa niche et tourne en round. Avis neutre
Esterno Notte - Saison 1
Nick : Tirée d’un fait réel (en 1978, les Brigades Rouges kidnappent le chef du gouvernement italien et finissent par l’exécuter), la série ne m’a pas emballé. Trop longue, trop éparpillée (chaque épisode est vu par un point de vue différent) et trop bavarde, elle m’a donné l’impression d’un devoir hyper documenté, mais trop scolaire, qui ne m’a pas emporté comme je l’espérais. Avis neutre
HPI - Saison 3
Mmaginère : J’étais très contente de retrouver la série, après un final de saison 2 plus que moyen. Par contre, le bond dans le temps et le fait que Morgane se retrouve à nouveau démissionnaire de la police sans rien leur expliquer, c’est lourd. Heureusement, c’est vite réglé et les enquêtes funs reprennent. Malheureusement, la saison est encore une fois gâchée par le côté personnel de Morgane, en particulier son père. Et que dire de ce final avec un cliffhanger complètement raté ? Avis neutre
Interview with the Vampire - Saison 1
Nick : Difficile, certes, de passer après le film de 1994, première adaptation du premier tome des cycles de vampires d’Anne Rice, qui bénéficiait en plus d’un casting de fou. Mais la série ne donne même pas l’impression d’essayer et baisse immédiatement la garde. En résulte une série pas honteuse, mais petit bras, sans panache, qui tente timidement de moderniser les livres (Louis et Claudia sont noir·es ou l’homosexualité entre Lestat et Louis n’est plus suggérée), mais qui reste sagement dans son petit coin de carré d’herbe. Si Sam Reid assure plutôt bien en Lestat et fait presque oublier l’interprétation de Tom Cruise (au contraire de Jacob Anderson, un peu plus palot en Louis. En même temps, le personnage est plus austère (austère = chiant)), cette série n’est intéressante que pour les fans hardcore d’Anne Rice, les autres risqueraient de trouver qu’elle manque de mordant. Avis neutre
Secret Invasion - Saison 1 - premiers épisodes
Galax : Comme j’ai méga la flemme de parler de cette série Marvel qui a des qualités, des défauts, mais surtout un générique ultra moche généré par de l’IA, j’ai décidé de ne pas me fouler et de demander à une IA de me faire mon paragraphe Vrickavrack. Eh oui, si Disney ne fait aucun effort, on va être deux à ce jeu-là :
Les débuts de la série Secret Invasion ont été intrigants et ont suscité chez moi des sentiments mitigés. Les deux premiers épisodes ont adopté un rythme plus lent par rapport aux autres productions du MCU, offrant ainsi une approche différente. L'écriture solide et l'utilisation du lore existant ont contribué à créer une ambiance cohérente. Cependant, j'ai été déçu par certains aspects tels que le générique peu marquant et le teasing sensationnaliste autour du personnage de Maria Hill. Néanmoins, l'arc principal impliquant Nick Fury et son manque d'avance stratégique depuis Thanos a apporté une dimension méta intéressante. Je reste curieux quant à la direction de la série, mais j'espère qu'elle offrira davantage de développements de personnages et de rebondissements captivants à l'avenir.
(Vous noterez l’ironie du choix de mots très réducteurs sur ce que je pense du générique, que l’IA qualifie seulement de "peu marquant", lol.) Avis : PASSEZ DÈS MAINTENANT À SÉRIE-ALL GPT+ POUR DÉBLOQUER LA FONCTIONNALITÉ DE L’AVIS SYNTHÉTIQUE DU PARAGRAPHE
The Mandalorian - Saison 3
Galax : Une saison très inégale et dure à envisager. Elle est sans doute celle qui s’éloigne le plus du concept de la série. Au passage, elle perd donc un peu en identité et semble devenir juste "le poster de Star Wars en ce moment" avec ses multiples spin-offs de séries ou de films qui y donneront suite. Mais d’un autre côté, elle trouve aussi enfin une certaine utilité et un peu de variation à ses histoires sans lendemain ou ses personnages inutiles. Si on réduit la saison à ses 3 ou 4 épisodes significatifs, on tient là d’ailleurs une vraie mini-série réussie. Dommage qu’il y ait toujours du gras et que les fans aient le moins aimé les meilleurs trucs de la saison : Jon Favreau n’ayant aucune vision propre et n’assumant jamais rien, ça risque de faire mal tourner la suite (la preuve avec l’absence totale de l’impact de Boba Fett sur cette saison juste car la série a été mal reçue). Donc si la saison 4 avec Bo-Katan et Grogu pourrait avoir plus d’intérêt, pas sûr qu’elle ne se fasse comme prévu. Quand même, quelle drôle de série. Je pense que si on binge-watche les vingt-quatre épisodes qui la constituent, absolument rien ne va ensemble, ce qui est vraiment un exploit dans un univers comme Star Wars où tout va toujours ensemble. Avis neutre en saison, positif en rampe de lancement
Tulsa King - Saison 1
Nick : Tulsa King est une série entièrement conçue à la gloire de Papy Stallone dans laquelle il joue un truand sorti de prison, un peu boomer (car l’auto-dérision, c’est drôle et Sly s’amuse à jouer la vieille génération dépassée par les nouvelles technologies), qui fait tomber amoureux de lui une femme de la moitié de son âge (même à soixante-dix ans, il transpire la virilité, que voulez-vous) et qui règle tous ses problèmes par la menace ou les tatanes en pleine gueule (mais toujours en mode cool et décontracté). Cela donne une série hybride qui a du mal à trouver son ton juste, entre comédie et série de gangster, à regarder si vraiment on est fan de Stallone et qu’on n'a rien de mieux à faire. Avis neutre
UPA Next - Un Dos Tres Nouvelle Génération - Saison 1
Mmaginère : Sequel de la série Un Dos Tres, succès sur M6 au début des années 2000, UPA Next nous raconte les retrouvailles de trois personnages de la série-mère pour une nouvelle année riche en rebondissements pendant laquelle ils vont essayer de sauver leur école grâce à une comédie musicale. L’idée est sympathique, les personnages toujours hauts en couleur et les chorégraphies impressionnantes. La série reste cependant trop exagérée avec plusieurs têtes à claques et des intrigues personnelles dignes d’un soap, mais sans grand intérêt. J’ai quand même pris plaisir à suivre les huit épisodes de la saison 1 et je reviendrai s’il y a une suite. Avis neutre
Wolf Pack - Saison 1
Mmaginère : Très comparée à Teen Wolf, Wolf Pack en a les mêmes bases (des adolescents aux corps parfaits qui se font mordre et doivent apprendre à vivre en tant que loups-garous, un bout de meute déjà existant qui cache bien sa nature, un mystérieux alpha, quelques adultes qui savent ou non et essaient de gérer tout ce bordel), mais ça s’arrête là. Wolf Pack n’est pas aussi amusante que Teen Wolf et se montre plus sérieuse dans ce qu’elle veut nous raconter. L’histoire est sympathique, mais les adolescents sont mal joués, sauvés par Sarah Michelle Gellar et Rodrigo Santoro. Pourtant, je suis intriguée et j’ai pu voir une évolution dans le bon sens du show durant ses huit épisodes : le mystère est globalement bien traité, ainsi que la plupart des révélations (malgré le fouillis du dernier épisode qui gâche tout ça), la back story des loups et la distribution de leur pouvoir a un côté original et les personnages acquièrent de la profondeur. J’espère donc une saison 2 avec une exploitation concrète de ce potentiel. Avis neutre
On a aimé
And Just Like That - Saison 2
Mmaginère : Les filles les plus branchées de New York sont de retour pour une nouvelle saison. J’ai retrouvé dans les premiers épisodes l’humour mordant de Sex and The City qui me manquait tant. Carrie est plus pétillante, les nouvelles sont plus naturellement intégrées et les intrigues plus légères. Petit bémol sur Miranda : sa relation avec Che est ennuyeuse et il y a un truc qui ne colle pas. Je suis désolée de dire ça parce que j’aime beaucoup notre rouquine (d’ailleurs, qu’est devenu son "j’assume mes cheveux gris" ?), mais Miranda se comporte globalement comme une sale conne et Che n'est pas en reste. La palme à l’épisode 3. Après quatre épisodes, vous me retrouverez encore devant ma télé à regarder la suite. Avis favorable
Black Mirror - Saison 6
Galax : Je n’ai pas encore tout vu de cette saison 6 de Black Mirror tant décriée, mais les premiers épisodes que j’ai vus ont été loin de me faire fuir comme visiblement toute la fanbase ? Certes la série a évolué et ne verse plus dans le focus sur une nouvelle technologie malsaine, mais peut-être que ce concept a fait son temps. La série semble beaucoup plus axée sur ce qu’on attend d’une fiction, d’un écran... soit son postulat de base le plus essentiel. Avec un aspect plus méta-commentaire que "facteur choc", Black Mirror saison 6 transforme la série dans un autre registre mais si on ne s’attend pas à avoir juste Black Mirror Saison 3 version 4.0, ce que la série raconte est toujours très intéressant et créatif. Avis à faire vous-mêmes !
Dave - Saison 3
Nick : Lil Dicky a enfin atteint la gloire dans cette saison 3, mais maintenant qu’il est au sommet, que reste-t-il à vivre au rappeur ? Tomber amoureux ? Mourir ? En tout cas, c’est reparti pour une salve d’épisodes, qui s’éparpillent dans tous les sens et reposent un peu trop sur le rappeur, dont le mélange de narcissisme et de manque de confiance en soi, ainsi que son amour des gags pipi-caca, peuvent lasser. Mais on peut aussi aimer ce vent (prout) de liberté de cet ego-trip en roue libre, qui ne se refuse rien, y compris de faire de l’humour (loupé, selon moi) avec Anne Frank. Toutefois, même si le personnage est majoritairement désespérant et tête à claque, il arrive parfois à se montrer touchant et généreux. À l’image de cette saison 3, finalement. Avis favorable
Extraordinary - Saison 1
Nick : La série, qui raconte un monde où chacun développe un pouvoir spécial tendance parodie de super-héros à ses vingt-et-un ans, sauf Jen qui galère déjà dans son boulot et sa vie sentimentale, loupe de peu l’excellence, à cause d’un manque de confiance en elle et qui la fait se raccrocher à un gimmick structurel qui lasse à la longue (en gros, scénette rigolote, chute avec un gag et musique rock indé pour souligner, et ainsi de suite). Dommage, car lorsqu’elle se lâche et fait confiance à ses (très bons) personnages, Extraodinary offre un spectacle réjouissant, drôle et piquant, acidulé comme il le faut. Avis favorable
Mmaginère : Une très belle surprise, chaudement recommandée par Nick. J’ai passé la série à rire et à m’amuser des situations, des dialogues, des personnages hauts en couleur. Mais ce n’est pas seulement drôle, derrière tout ça il y a de véritables propos sur la vie : nos attentes, notre place et comment on y évolue. Non lassée par le gimmick répétitif, le côté trop cliché du final m’a déçue, après un quasi sans faute tout au long de la saison. Avis favorable
Grey’s Anatomy - Saison 19 partie 2
Mmaginère : Cette saison 19 de Grey’s Anatomy revient en partie aux origines avec un nouveau groupe d’internes et ça la redynamise complètement. Au final, le départ d’Ellen Pompeo n’aura pas changé grand-chose et c’est triste d’une certaine manière. La plupart des épisodes sont sympas et drôles, comme la série sait le faire. Elle a également pris le parti de montrer son désaccord face à la décision de la révocation de l’arrêt Roe v. Wade : des médecins qui luttent au quotidien pour le droit des femmes et qui sont agressés pour ça, sont mis en lumière. La série n’hésite pas à montrer qu’ils se battent pour faire leur travail, pour aider toutes ces femmes, mais aussi qu’ils sont injustement pris pour cible par les anti-avortement qui, dans leur idée de défendre la vie, y font barrage en détruisant celle de ces praticiens. Le message reste ferme, mais délivré avec bienveillance et pédagogie. Seule l’intrigue de Link avec sa réputation de chirurgien et son amour caché à Jo m’ont saoulée. ils avaient mieux à faire avec lui. Je finirai sur une excellente note de cette fin de saison : le départ de Maggie. Personnage que je n’ai jamais aimé, j’en suis enfin débarassée. Vivement la suite, qui est repoussée par la grève des scénaristes, pour connaître l’avenir de tout ce petit monde, après un final à la fois émouvant et agaçant. Avis favorable
Kaleidoscope - Saison 1
Galax : Une série de huit épisodes à voir dans n’importe quel ordre, pour jouer à fond sur le concept de flashbacks à tiroir des films de casse... voilà qui était super alléchant et prometteur ! Selon l’ordre qu’on choisit, on peut totalement adorer ou détester certains épisodes, tout l’inverse de son voisin. C’est peut-être cet aspect expérimental et social qui est le plus intéressant. Car la série me laisse un goût d'inachevé globalement, avec quelques bons épisodes, quelques mauvais, globalement une écriture sans doute très complexe à faire pour un résultat pas si impressionnant et qui lasse un peu vite. Huit épisodes, c’était peut-être un peu trop ? Cela dit, l'originalité de l'ensemble et du concept suffit à se laisser prendre au jeu. Avis favorable tout juste
L’Hôpital et ses Fantômes - Saison 3 : Exodus
Nick : Parues dans les années 90, les deux saisons de L'Hôpital et ses Fantômes étaient en quelque sorte la réponse danoise du Twin Peaks de David Lynch sorti quelques années plus tôt, soit une autre série étrange et déconcertante, dérangeante et parfois hilarante, qui dénotait totalement du tout-venant télévisuel de l’époque et créée par un Lars Van Trier alors à l’orée de sa carrière. Mais le décès de deux acteurs principaux avant la mise en œuvre de la saison 3 mit brutalement fin à la série. Vingt ans plus tard, sans doute inspiré par Twin Peaks, The Return, The Kingdom (connue aussi sous le nom de Riget) revient, avec toujours Lars Van Trier à la baguette, même si celui-ci s’est beaucoup perdu depuis une grosse dizaine d’années (films erratiques, accusations d’harcèlement, provocations et polémiques). Après un premier épisode déstabilisant où les nouveaux personnages ne semblaient être que des "remakes" de ceux des premières saisons, on replonge assez naturellement dans l’univers de la série, son esthétisme (une image jaune délavé, des faux-raccords volontaires à foison), son rythme (lent, voire très lent qui accélère petit à petit vers l’hystérie), son personnel hospitalier complétement fou et ses scènes folles, délirantes ou malsaines. Malgré un sentiment d’absence de vrai nouveauté (là où Twin Peaks saison 3 proposait une expérience totalement différente de ses premières saisons) et quelques réserves (Lars Van Trier semble avoir beaucoup de mal avec l’esprit woke et le tacle dès qu’il peut) ou fautes de mauvais goût (comme faire jouer des personnes ayant des vraies pathologies dans le but sans doute renforcer "l’étrangéité" de l’ensemble, ici un acteur atteint de la maladie de la progéria et le faire converser avec... un robot), c’est un plaisir de replonger dans les entrailles du Riget Hospital, ce bâtiment maudit où le Mal règne (personnalisé par un William Defoe qui cabotine comme un Diable hors de sa boîte), avec toujours cette sensation délicieuse que tout peut basculer soudainement dans l’horreur ou l’absurde. Par contre, c’est réservé uniquement et seulement aux inconditionnels aficionados de la série originelle, les autres auront du mal à trouver leurs marques. Avis favorable
South Park - Saison 26
Nick : Que vaut la saison 26 (déjà !) de South Park ? Bah, ça va, Troy Parker est plutôt inspiré, la saison est ramassée en à peine six épisodes, ce qui limite le nombre d’épisodes faibles (il y en a tout de même) et on préfère se souvenir des bons moments (notamment celui sur ChatGPT où le scénariste s’est servi de l’application pour écrire le dénouement de son épisode). En 2023, South Park tient encore la route, mord encore et c’est plutôt une bonne nouvelle. Avis favorable
Staged - Saison 3
Nick : Personne ne s’y attendait, mais Staged est revenue pour une saison 3 où elle continue son travail de méta et de mise en abyme (Dan Harmon peut aller se coucher). Pour aimer, il faut bien sûr supporter les cabotinages et les bavardages sans fin de David Tennant et Michael Sheen. Mais, cela fait, on prend plaisir à Staged, qui s’amuse beaucoup avec son concept de série entièrement tournée par des écrans interposés ou avec la mise abyme du making-off du tournage de la saison 3 de Staged, mais qui n’est pas réellement celle qu’on suit. Dommage tout de même que le dernier épisode se loupe autant. Avis favorable, quand même, malgré le final
Star Wars Vision - Saison 2
Galax : Pour cette deuxième année, Lucasfilm a délégué, non pas à un seul studio japonais, mais à un ensemble de studios internationaux, la confection de quelques épisodes totalement libres dans un des univers les plus contraints et canoniques de l’audiovisuel. Résultat, une saison encore plus intéressante que la première, qui laisse de nombreuses voix s’exprimer : différentes cultures se retrouvent dans les histoires, différents styles d’animation se complètent et le tout est forgé de différentes visions sur le lore de Star Wars. De quoi se souvenir que même si officiellement (et bêtement selon moi), rien n’est "canonique" dans la série, Star Wars n’a jamais été aussi intéressante que dans ces courtes histoires où des personnes ont carte blanche pour "faire du Star Wars" sans pouvoir utiliser les grands noms du canon. On se rend compte qu’il ne suffit pas de grand chose : en général, juste un peuple oppresseur et un rayon d’espoir. Pour ça que même si rien n’est canon, c’est peut-être le plus "canonique" possible qu’on puisse trouver pour Star Wars... Avis favorable
The Days - Saison 1
Nick : Ceux qui aiment les films catastrophes à la San Andreas de 2015 ou de Roland Emmerich vont être terriblement déçus. Car, dans ce "remake" japonais de Chernobyl qui raconte la catastrophe de Fukushima de 2011, la menace est... invisible. Il s’agit soit du temps qui passe (et qui augmente le risque d’explosion de la centrale), soit du taux de radioactivité dans l’air. Conséquence : point de grosses explosions ou d'effets spéciaux monstres, la majorité de la série se passe dans des bureaux où des experts et politiciens se grattent la tête en spéculant sur ce qui se passe dans les réacteurs noyés sous l’eau et qui serrent les fesses pour qu’un drame n’arrive pas. Mais malgré le dispositif un peu austère, le résultat est tout de même angoissant et palpitant à regarder, on a le droit à de très bons moments flippants où l’on suit des techniciens errant dans des couloirs dans l’obscurité à la recherche de vannes à fermer manuellement tandis que le taux de radioactivité augmente dangereusement à chaque pas. Si on entre dans le jeu (et qu’on résiste à la tentation de se jeter sur Wikipedia pour connaître le déroulement de l’accident), The Days se suit en apnée, pris entre la frayeur de voir une situation dégénérer et devenir hors de contrôle, la fascination pour ces gens capables de se sacrifier pour le bien commun ou le dégoût envers les atermoiements des politiciens ou industriels cherchant à garder la face, alors que le Japon fonce vers une catastrophe sans précédent. Donc, même si The Days restera toujours un peu dans l’ombre de Chernobyl, elle nous offre un spectacle passionnant et stressant de cette Humanité qui se pense au-dessus de tout et jouant aux apprentis sorciers avec une technologie qui soudain lui échappe totalement et menace sa survie. Avis favorable
The L Word Génération Q - Saison 3
Mmaginère : Après deux saisons plus que moyennes, voire mauvaises, la série montre enfin son potentiel et nous délivre globalement des épisodes drôles, touchants et bien écrits. La plupart des personnages connaissent une évolution intéressante et nous découvrons d’un regard neuf Carrie, le vrai plus de cette saison 3. Nous nous débarrassons enfin de Nat et Gigi qui ne servaient vraiment à rien, ce qui me ravie. Un seul point négatif : l’absence de Donald Faison sur (presque) toute la saison. Je n’en dirai pas plus, mais c’est un loupé. Malheureusement, la série a été annulée après la diffusion de la saison 3 et ne connaîtra donc pas une vraie fin. C'est dommage, mais elle aurait dû se réveiller plus tôt. Un reboot à New York serait en préparation, quand Sex and The City rencontre The L Word ? Avis favorable
The Last of Us - Saison 1
Nick : Le blockbuster de 2023, adapté d’un des jeux vidéo les plus adorés du monde. N’y ayant pas joué, je suis vierge de toute comparaison, je ne peux donner mon avis qu’en tant que spectateur de la série. Donc The Last of Us n’est pas un sommet d’originalité, ni dans son sujet (un rapprochement entre un homme ayant perdu sa fille et une fille ayant perdu ses parents dans un monde où la civilisation s’est effondrée), ni dans son traitement (un road-movie avec quelques bonnes rencontres, mais beaucoup de mauvaises), la série ne m’a pas non plus ravagé émotionnellement avec son final comme je l’espérais, et j’ai été surpris que pour une série sur une Terre envahie de planto-zombies, il n’y a pratiquement... aucun monstre sur les neuf épisodes que dure la saison 1. Mais malgré ses réserves, la série a infusé en moi une forme d’attachement (via des spores ?) qui me la fait porter en estime, sans raison, ni explication particulière. Peut-être est-ce dû à l’amour qu’elle porte à ses personnages. Avis favorable
Galax : Les deux premiers épisodes m’ont fait très peur, puisque absolument tous les fans du jeu étaient en mode « OMG CE PLAN OÙ JOEL EST DOS À UN IMMEUBLE ET ELLIE TIRE UNE GRIMACE EST INCROYABLE », alors qu’au passage on a le scénario le plus basique, les ennemis et les personnages secondaires les plus plats de la terre, et un rythme très titubant. Littéralement un Walking Dead avec à peine plus de budget et d’âme, et encore, ça se discute car les débuts de Walking Dead n’étaient pas du tout mauvais. « Oulala, ce n’est que pour les fans du jeu vidéo ? », me suis-je dit. Mais ça, c’était avant que l’épisode 3 nous foute une claque et me laisse en larmes. Les épisodes suivants finissent progressivement par délaisser l’apocalypse et les zombies inutiles pour se concentrer sur ce qui rend beaucoup mieux dans une série : le développement des personnages. C’est parfois trop long, mais souvent très juste, jusque dans un grand final tout en douceur qui donne furieusement envie de connaître la suite, dans un second volet apparemment beaucoup plus scénarisé et polarisant, ce qui ne peut qu’annoncer du bon. Bref, je ne suis pas sûr d’avoir vraiment aimé la moitié des épisodes, mais les bons passages sont tellement au niveau et la progression tellement inattendue que je ne peux que mettre un avis favorable.
On n'est pas d'accord
En Place - Saison 1
Galax : Une comédie avec ses hauts et ses bas, à l’image de son casting plus ou moins réussi ou de ses intrigues qui tournent parfois en rond même en seulement six épisodes. Elle reste un peu trop gentille dans son traitement de la politique française mais réserve son lot de gags décents au final. La bonne humeur de l’ensemble, malgré les sujets lourds, devrait peut-être permettre au public cible de s’impliquer. Avis plutôt favorable
Nick : Un casting alléchant (Éric Judor, Marina Foïs, Benoît Poelvoorde) pour une plongée forcément critique dans l’univers de la politique et porté par l'hilarant Jean-Pascal Zadi, cela promettait de ouf. Malheureusement, on a le droit à un pétard mouillé, manquant d’humour (heureusement que Judor est là), mais surtout jamais acerbe ou mordant envers les dérives politiques, bref une étrange sitcom qui se disperse au fil de la saison et finit par ne plus raconter grand-chose. Avis neutre
La Nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé - Saison 1
Mmaginère : Le mystère était intriguant, des familles ont été détruites, mais j’ai surtout perdu mon temps... longue, ennuyeuse et sans intérêt, cette série n’aura heureusement duré que cinq épisodes. Avis très défavorable
Nick : Une famille dysfonctionnelle plombée par un secret enfoui, on dirait presque une saga de l’été comme TF1 nous en pondait, il y a bien longtemps. Oui mais voilà, c’est Xavier Dolan qui est derrière et on sent tout de suite un soin et du talent pour la mise en scène ou l’installation d’atmosphère. Même si cette mini-série n’est pas exempte de défauts (un peu trop longue, quelques péripéties capillotractées), elle emporte tout tant elle est habitée et vibrante. La Nuit où Laurier Gauddreault s'est réveillé est une chose imparfaite, mais qui déborde d’envie de vivre. (Par contre, c’est à regarder obligatoirement en version québécoise pour s’imprégner plus de l’atmosphère et des "tabernacle" ou "ostie", tout en n’oubliant pas les sous-titres sous peine d’être très souvent totalement largué lors des discussions entre les personnages.) Avis très favorable
On a adoré !
Aspergirl - Saison 1
Nick : Le concept avait tout du sujet casse-gueule et l’histoire de cette mère de famille qui découvre qu’elle et son fils sont atteints d’autisme aurait pu générer des bons sentiments dégoulinants ou du patho écrasant. Carrément pas, on a le droit à une série colorée et légère qui a trouvé le ton juste pour rire avec les comportements extrêmes de ses deux protagonistes sans s’en moquer, et qui déploie une galerie de personnages hyper attachants. On peut déplorer une histoire d’amour un peu superfétatoire et qui tombe du ciel, mais malgré cela, Aspergirl est drôle et touchante, une bien chouette série. Avis très favorable
Attack on Titan - The Final Chapters (1)
Galax : La fin de cet animé culte s’étale désormais sur quatre ans et chaque nouvel "arc final" annoncé est encore plus incroyable que ce qui précède. Tu sens qu’à chaque scène, l’auteur avait tout prévu, et la confiance que tout aura un sens à la fin ne te quitte jamais, pour une conclusion épique à tous les niveaux. Appel à toutes celles et ceux qui n’ont encore pas découvert cet univers : il ne vous reste que quelques mois avant l’ultime spécial pour vivre en direct ce qui va sans aucun doute conclure un des trois animés les plus légendaires de l’histoire... Avis très favorable
Demon Slayer - Saison 4, le Village des Forgerons
Galax : On commence à être habitué à Demon Slayer : deux ou trois épisodes lents au départ, l’action qui vient sans crier gare et plonge directement le groupe de pourfendeurs dans une situation critique, un pilier qui vient à la rescousse, flashbacks, trois grammes de lore éparpillés entre quelques séquences d’animation à couper le souffle... La routine, quoi. Ce qui fait de cet arc probablement le moins excitant depuis la première saison. Oui, mais il ne faut pas oublier que la routine a du mérite quand on crée l’animé le plus en avance sur son temps en termes de direction artistique. Genre vraiment j’imagine à peine que dans quinze ans, la plupart des animés aient rattrapé ce niveau de design. Et puis, la fin bouscule les choses de façon très inattendue et vient nous faire comprendre pourquoi l’acte final est si proche. Avis banalement très favorable
Red Rose - Saison 1
Mmaginère : Des adolescents, une application qui vous veut du bien, mais en fait non... C’est le début d’une saison qui vous tient dans son mystère, avec des personnages qui deviennent attachants. Le début est quand même un peu longuet et il faut bien deux épisodes pour démarrer la série. Mais après ça, plus moyen de s’arrêter : qui se cache derrière Rose Red ? Que veulent-ils et pourquoi ? Avis très favorable
Scènes de ménages - Saison 14 partie 2
Adieu Gueguette !
Mmaginère : Liliane en coach de l’amour est géniale ! J’adore toujours autant ses intrigues. Et que dire de la réélection de José et des déboires sentimentaux de leur fils Manu ? Je reste conquise par mon couple préféré ! Le nouveau couple, Christine et Gilbert, sont inintéressants, ce qui me gonfle. Déjà que Louise et Djalil, les derniers petits nouveaux, n’apportent pas grand chose et tournent en rond, ça fait beaucoup d’ennui. Les autres couples tiennent toujours la route et se renouvellent, avec des intrigues plus ou moins intéressantes et des moments de fous rires. C’est par contre avec une immense tristesse que j’ai dit adieu à Huguette et son interprète qui nous a quittée le 23 mars dernier : Marion Game. Une super actrice, qui restera dans ma mémoire comme la fabuleuse retraitée de Scènes de ménages et la voix tonitruante de Loïs dans Malcolm. Avis très favorable
Schrinking - Saison 1
Mmaginère : Une jolie découverte, drôle, globalement bien écrite, avec des personnages attachants (les acteurs sont bons). On est vite plongé dans l’histoire de ce psy en deuil qui change sa façon de travailler, entouré par un groupe d’amis et de collègues originaux et sympathiques. Le format trente minutes ne laisse malheureusement pas toujours le temps de creuser assez les histoires et la série veut trop en raconter. J’espère que la saison 2 ralentira pour apporter plus de profondeur. Avis très favorable
Shadow and Bone - Saison 2
Mmaginère : Shadow and Bone est tirée de livres :
• une trilogie Grisha (l’histoire d’Alina, principalement à Ravka, mais on se déplace un peu à travers le monde) ;
• une duologie sur les Crows (qui se passe après Grisha, à Ketterdam puis à la Prison de glace) ;
• une duologie King of Scars (qui se passe juste après Grisha, à Ravka).
La saison 1 suivait le livre 1 de la trilogie Grisha, en y ajoutant les Crows, avec une histoire inventée pour la série (qui était très clairement un excellent ajout). La saison 2 suit le livre 2 et le livre 3 de Grisha (ils sont moins bons que le 1 et la série a bien géré ce condensé, notamment en supprimant toute l’intrigue sur l’Apparat, très inutile). Elle suit également le livre 1 des Crows, tout en leur inventant des intrigues en lien avec Alina pour rester dans la continuité de la saison 1. Les Crows apportent vraiment une aura à la série et sont très bien intégrés au reste de l’histoire. J’ai donc encore beaucoup aimé cette saison 2 : de bonnes histoires (merci aux scénaristes pour le remaniement de l’intrigue), de bons personnages, dont des nouveaux qui sont top, de bons acteurs (sauf toujours ceux d’Alina et Mal, même si je dois admettre que ce dernier s’est amélioré) et un visuel qui reste globalement beau. Après, ça garde le côté parfois un peu confus et pas clair de la saison 1, mais franchement ça se regarde avec plaisir et sans s’arrêter. Et le Darkling est toujours aussi attirant malgré... vous verrez. La série change quand même la donne sur l’histoire d’Alina, donc je me demande ce que prévoirait une saison 3... Avis très favorable
Ted Lasso - Saison 3
Nick : Oui, il est possible de voir en Ted Lasso une série mineure, trop légère et niaise à souhait. Et en effet, parfois, la série a la main lourde niveau bons sentiments. Mais ce serait passer à côté d’un petit chef-d’œuvre de série, assumant totalement son esprit feel-good, l'histoire d’un coach de football américain catapulté à la tête d’un club de football anglais (dont il ignore tout, notamment les règles du jeu) et dont le caractère positif et bienveillant (malgré une zone d'ombre qu'il refoule) va finir par contaminer tout le monde. Peuplé de personnages hyper attachants, beaucoup plus intelligemment écrite qu’elle n’en a l’air, Ted Lasso est une merveille, une bulle de bonheur, qui fait du bien au cœur et au moral, assumant pleinement son optimisme et sa foi en l'Humain et qui décrit un monde utopique où la Bienveillance est une bonne maladie qui se répand et où les hommes discutent entre eux de leurs faiblesses et leurs doutes, et où les femmes ne sont pas mises en compétition, mais au contraire avancent main dans la main vers la réussite personnelle et professionnelle. Ayant eu la sage décision de s'arrêter à temps (six saisons ne seraient vraiment pas une bonne idée, à mon avis), Ted Lasso a défié les pronostics et a fini par gagner la League des Champions de mon cœur. Avis très favorable
En conclusion, Mr Vrickavrack revient moins souvent, mais plus beau, plus fort et plus tout le reste quoi !!!