Vrickavrack 2024 (2ème partie)

Le 22 juillet 2024 à 19:35  |  ~ 28 minutes de lecture
Le Vrickavrack est là, terminé les conversations ennuyeuses !

Vrickavrack 2024 (2ème partie)

~ 28 minutes de lecture
Le Vrickavrack est là, terminé les conversations ennuyeuses !
Par nicknackpadiwak

 

Logo Vrickavrack

 

Ouf, voilà le nouveau Vrickavrack. Il était temps, car ces derniers temps, nous étions tous à court de sujets de conversation lors de nos discussions sociales et nous allons pouvoir à nouveau nous complaire dans ce genre d’échanges qui suit :

« Oh tu as vu la saison 15 de Scènes de ménages ?

– Non, mais le Vrickavrack en parle, il paraît qu’elle est top.

– Oui, j’aime bien Christine et Gilbert

– Moi aussi, j’avais un peu de mal au début, mais là ça va.

– Tu es très en beauté ce soir.

– Merci, cela te dirait qu’on... »

Enfin vous avez compris. Heureusement que cet article collectif est de retour, car nous en avions tous ras-le-bol des autres sujets de causeries qui étaient :

  • La météo. Le temps est maussade, l’été n’arrive pas, tout le monde fait la tête.

  • Le sport. On en a fait le tour, sans jeu de mots : les JO n’intéressent personne, les Parisiens rouspètent car il y aura du monde à Paris (comme si c'était différent en temps normal, bref), l’Euro de football est terminé et personne n’est déjà plus capable de citer le pays vainqueur, on se souvient uniquement du masque de Mbappé et des parpaings qu’il envoyait en tribune, tandis qu’on attend toujours que le Tour de France commence (hein ? Comment !?).

  • Enfin, il y a la politique. Mais on n’en peut plus de la politique, on vient tous de se taper un mois de politique, avec un énorme ascenseur émotionnel, donc non et non, on ne parle plus de politique durant un moment, ni de politiciens. Quoi ??? Le fonz du mois.... euh je ne vous entends plus.

 

 

Fonz du mois : Emmanuel Macron

GIF d'Emmanuel macron débraillé.

 

 

Le sommaire

On n'a pas aimé

On a quelques réserves

On a aimé

On n'est pas d'accord

On a adoré !

 

 

On n'a pas aimé

 

Fiasco - mini-série

Affiche de la série Fiasco

Nick : Ricky Gervais a popularisé dans les années 2000 un style d’humour dit de gênance avec sa sitcom The Office, un humour où un personnage ne cesse de sortir des remarques inappropriées ou avoir des comportements méga déplacés, devant un auditoire souvent interdit et cela jusqu’à l’humiliation ou le malaise. Le souci de Gervais est que ces séries ont du mal à tenir la distance et quasiment toutes (Extras, Life’s Too Short, After Life) finissent par verser intégralement dans l’aigreur, au point que le rire s’étrangle et qu’il ne reste qu’une suite de situations de malaise. C’est un peu le problème de cette nouvelle création d’Igor Gotsman, durant laquelle un réalisateur (excellent Pierre Niney qui tient vraiment la baraque) enchaîne les catastrophes sur le tournage de son premier film, car au final on rit très peu devant les gaffes de Raphaël, on ressent surtout un sentiment de gêne qui s’éternise au-delà du raisonnable. Tous les goûts sont dans la nature et l’humour est d’autant plus personnel, moi je suis resté perplexe devant Fiasco. Avis défavorable

 

Geek Girl - saison 1

Affiche de la série Geek Girl

Mmaginère : C’est tellement mauvais. Aucune crédibilité, tout au forcing, que ce soit la vie du personnage (dont je ne me souviens même plus le prénom tellement c’est nul) aussi bien avant le mannequinat que pendant. On ne s’attache pas aux personnages, on s’ennuie, bref j’ai même pas fini la saison. Avis très défavorable

 

Terminal - saison 1

Affiche de la série Terminal

Nick : Un peu d’histoire. En 1998, Canal+, envieuse du succès des sitcoms américaines (Seinfeld et Friends en tête), entreprend de créer des productions françaises qui rivaliseront avec leurs modèles et fin octobre, débarquent deux séries sur la chaîne cryptée : H et Blague à part… Et la douche fut bien froide. Bien loin d’égaler l’excellence des sitcoms sus-citées, on a eu le droit à deux séries horribles, avec une mise en scène totalement inexistante, des histoires bâclées, aux personnages catastrophiques, enregistrées en public ce qui rajoute à l’effet théâtral et statique de la chose, et assommantes de gags honteux. Par la suite, tout le monde oublia Blague à part, tandis qu’H, même s’il n’y a eu aucune amélioration dans l’écriture, gagna un statut de série culte. En effet, une fois digéré l’absence totale d’ambition de la chose, on pouvait prendre plaisir aux bons mots et aux délires du trio d’acteurs (Eric & Ramzy, Jamel), même si l’humour sexiste et beauf a très mal vieilli aujourd’hui. Et donc en 2024, Jamel décide de ressusciter l’esprit de H et crée Terminal, une sitcom se passant dans la pire des compagnies aériennes. Malheureusement, rien n’a vraiment changé, les histoires sont toujours médiocres, les personnages écrits à la truelle, les situations tirées par les cheveux et les réactions du public sont gênantes. Donc, je ne sais pas trop ce qui s’est passé dans la tête de Jamel, a -t-il voulu recréer le miracle H ? Car oui, dans le lot des gags médiocres, chaque épisode de Terminal propose tout de même deux à trois punchlines et moments rigolos. Mais il faut souffrir pour y accéder. De plus, si elle veut elle aussi accéder à une forme de notoriété, il faudra que Terminal ne s’arrête pas à la saison 1 (ce que je pressens), car dans ce cas, il est fort à parier qu’elle aura atteint son terminus et tombera dans les limbes des séries. Avis défavorable

 

 

On a quelques réserves

 

Death and Other Details - saison 1 

Affiche de la série Death and Other Details

Mmaginère : J’aime beaucoup les séries avec une enquête sur une saison, mais je suis assez mitigée par le résultat ici : il y a trop d’épisodes et l’enquête traîne en longueur, il y a des allers-retours pénibles et le final est décevant. J’ai quand même eu une bonne distraction, certains rires et bons moments dans cette saison. Avis neutre

 

Grey’s Anatomy - saison 20

Affiche de la saison 20 de Grey's Anatomy

Mmaginère : Je ne sais pas ce que veut faire la série à part de faux dramas et de faux suspenses qui l’alourdissent. Il y a de bons personnages et de bonnes intrigues, donc pourquoi gâcher tout ça ? J’ai quand même pris plaisir à suivre cette saison, mais moins que d’habitude. Que de longueurs inutiles pour une saison aussi courte ! On dirait qu’ils ont meublé le temps entre les saisons 19 et 21. Par contre, excellente nouvelle, Station 19 est enfin terminée et on n'a plus à se traîner ce boulet et les cross-over entre les deux séries pour essayer de pousser les gens à regarder cet horrible spin-off. Avis neutre

 

HPI - saison 4 (1ère partie)

Affiche de la saison 4 d'HPI

Mmaginère : La vie personnelle de Morgane ne fait que gâcher cette série, je le dis et le redis. Les enquêtes étaient heureusement là pour relever le niveau, avec une mention particulière à celle du manoir qui changeait de d’habitude. Avis neutre

 

Machine - saison 1

Affiche de la série Machine

Nick : Il y a dans Machine un très bon concept : reprendre l’archétype du personnage de la femme d’action, celle qui est froide, trop forte et claque des bourre-pifs à tour de bras, l’habiller carrément avec la tunique de Kill Bill et la faire affronter son plus difficile adversaire, à savoir le Grand Patronat, le Capitalisme qui ferme des usines ou délocalise sans aucun scrupule pour ses employés. Ce côté social très inattendu offre les meilleurs moments du show (à égalité avec la présence de Joey Starr). Dommage que la série ne s’y intéresse que de loin et préfère très vite emprunter les chantiers plus connus, les plus clichés (le maître kung-fu aveugle et imbattable, les bagarres violentes qui apparaissent pour le moindre prétexte ou le trauma qu’on découvre indéfiniment avec le même flashback et dont on attend les derniers épisodes pour en avoir la signification, même si on s’en fout un peu, en fait), faisant trop ressembler la série à une production Luc Besson pour que ça fonctionne. Dommage, il y avait un truc à faire. Avis neutre

 

Resident Alien - saison 3

Affiche de la saison 3 de Resident Alien

Nick : Resident Alien, c’est toujours pareil. Au début, on est content de retrouver les personnages, notamment Harry, l’Alien sociopathe caché sous l’apparence du médecin de la ville de Prudence, Asta, D’arcy ou le duo Mike & Liv. Mais au bout de quelques épisodes, la série retombe dans ses travers, notamment celui de déployer une histoire de fond pas du tout passionnante, voire hyper-confuse en mélangeant invasion des Petit-Gris, polymorphe, chasseur d’Aliens, hybrides humain/ET, et boule en métal superpuissante, bref, on se croirait dans X-Files, mais le X-Files des dernières saisons, celui qui nous avait définitivement perdus. Et tout comme certains personnages qui disparaissent plusieurs épisodes sans explication, reviennent pour s’en aller à nouveau, c’est l’humour surtout qui s’évapore au fil du temps et regarder la série devient une corvée. Dommage, dommage. Avis neutre

 

Scènes de ménages - saison 15 (3ème et dernière partie)

Affiche des couples de la saison 15 de Scènes de ménages et Raymond seul

Mmaginère : La saison 15 se termine sur un Raymond toujours bien entouré pour faire sourire, Liliane et José qui assurent le nouveau mandat de ce dernier, Leslie et Léo qui font du vide, Camille et Philippe qui tournent un peu en rond (il serait temps de faire une intrigue qui leur permettent d’évoluer vers la nouveauté), Emma et Fabien qui écopent d’une nouvelle grossesse qui n’était vraiment pas nécessaire, Christine et Gilles qui font leurs adieux et quelle bonne idée, et enfin Louise et Jalil qui devraient partir aussi (ils n’ont rien à raconter ou toujours la même chose qui n’est pas drôle). J’espère que le nouveau couple de la prochaine saison va apporter un vent de fraîcheur. Avis neutre

 

Sugar - saison 1

Affiche de la série Sugar

Nick : On pense partir sur une classique série rendant hommage aux films noirs de l’époque, via ce détective privé humaniste et mélancolique enquêtant sur la disparition mystérieuse d’une fille de famille de riches producteurs de cinéma, d’autant que chaque épisode est caviardé d’extraits de films des années 50. Durant les deux tiers de saison, sans passion excessive non plus, on prend un petit plaisir à suivre le toujours classe Colin Farrell passer de pistes en pistes et de suspects en suspects au bord de sa Chevrolet sous le soleil de LA. Quand soudain, contre toute attente, la série nous sort un twist de ouf, un retournement de situation tellement incroyable qu’on doit se pincer pour y croire. L’effet est immédiat et à double tranchant : soit on applaudit cette prise de risque, soit on reste à la porte et la série, déjà fragile, s’effondre sur elle-même dans le grotesque. En tout cas, j’avais rarement vu une telle sortie de route volontaire mais incontrôlée et quoi qu’on en pense, grâce à elle, on est certain que ceux qui l’ont vue se souviendront toute leur vie de Sugar. Avis (WTF) neutre

 

Sweet Tooth - saison 3

Affiche de la saison 3 de Sweet Tooth

Marie-Louise : Ultime saison pour l’enfant-cerf, dont j’ai regardé les dernières aventures d’un œil très détaché, dû en grande partie à des personnages auxquels je n’aurai jamais totalement réussi à m’attacher. Toutefois, la série aura eu le mérite de clôturer ses arcs narratifs (avec plus ou moins de cohérence), même s’il aura fallu activer à plusieurs reprises ma suspension d’incrédulité. Avis neutre

 

Vince Staple - mini-série

Affiche de la série The Vince Staples Show

Nick : Je pense que qui n’a jamais regardé la série Atlanta pourrait trouver une originalité à cette série, notamment ces épisodes proposant à chaque fois un univers complètement différent et incongru (un passage en prison à cause d’un demi-tour en voiture, un braquage de banque qui vire à une réunion des Copains d’avant ou une après-midi en famille qui dégénère lorsque deux personnes ont ramené le même plat), le tout dénonçant en filigrane le racisme ordinaire dont sont victimes les Afro-Américains, sans jamais se dépouiller de son atmosphère très chill. Par contre, qui a suivi la série de Donald Glover y verra un copier-coller, avec de surcroît un personnage principal (le rappeur Vince Staple) un peu trop détaché pour être sympathique. Avis neutre

 

 

On a aimé

 

Doc - saison 3

Affiche de la saison 3 de Doc

Mmaginère : La série commence à sérieusement s’essouffler. Cette troisième saison a un fil rouge qui n’est pas terrible. Je pense que le pitch de la série n’était pas fait pour durer. Puis y’a encore trop d’allers-retours avec Giulia. Ils ont du mal à la faire progresser hors d’Andrea. Mais les histoires et les personnages restent quand même globalement sympas à suivre. Avis favorable

 

Extraordinary - saison 2

Affiche de la saison 2 d'Extraordinary

Nick : Cette saison 2 donne un peu trop souvent une légère impression de flottement ou plutôt d’absence de direction claire. De plus, elle souffre d’une béquille handicapante avec ce fil rouge sur la famille retrouvée de Jizzlord (pas que l’idée soit mauvaise, mais faire de son ex-femme un personnage détestable et irrécupérable plombe tous les épisodes centrés sur ce subplot). Mais ces réserves sont balayées par l’enthousiasme et l’énergie de cette série souvent très inspirée (lorsqu’il s’agit d’inventer des pouvoirs rigolos, la psychanalyse de Jen à travers un très Michel Gondry capharnaüm mental ou les costumes savoureusement kitsch que portent les personnages principaux). Extraordinary n’est pas parfaite, mais reste ce bonbon sucré qui donne le sourire et la patate. Avis favorable

Mmaginère : Je suis globalement d’accord avec ce qu’a dit Nick : un bel enthousiasme, de bons moments, une saison plombée par l’intrigue Jizzlord... Mais j’ajouterai également que la comédie musicale du final est juste horrible et me le gâche complètement. Comme la résolution de la psychanalyse. Heureusement, les personnages et situations loufoques sauvent le tout. Je serai là pour une saison 3. Avis favorable

 

Fargo - saison 5

Affiche de la saison 5 de Fargo

Nick : Qui, comme quoi, ne connaît Juno Tumple que par son délicieux personnage dans Ted Lasso, sera bien surpris de la voir kicker des ass à tour de bras dans cette cinquième saison de Fargo. Et ce n’est certainement pas le seul intérêt de cette nouvelle saison de l’anthologie tirée du film de 1996 des frères Coen (auquel les épisodes font quelques délicieux clins d’œil avec beaucoup de parcimonie, loin des étouffants fan-services vus ailleurs). En plaçant son histoire dans un passé relativement proche, cette saison 5 est résolument féministe, anti-patriarcale et tacle Trump et ses partisans. Du point de vue narratif, en accumulant les protagonistes forts, de la femme tigresse bien décidée à se battre pour sa liberté, au shérif corrompu, violent et macho (interprété par Jon Hamm) ou de la présidente multimilliardaire d’une société qui use de méthodes proches de la mafia au tueur solitaire et mystique, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer (allez, pour être sincère, juste le temps de deux épisodes au début du dernier tiers de la saison). Cette saison gomme les défauts des précédentes, notamment une tendance au verbiage, et offre un spectacle plein de surprises et de très bonnes scènes de suspense et de tension. Sans doute la meilleure saison de Fargo. Avis favorable

 

Jujutsu Kaisen : the Shibuya Incident - saison 2

Affiche de la saison 2 de Jujutsu Kaisen

Galax : La saison la plus surcotée de l’histoire des animes reste très qualitative, grâce à son ensemble de personnages variés bien gérés et son atmosphère géniale. Mais je me dois d’écrire un petit coup de gueule contre le crunch subi par les personnes du studio d’animation qui, après s’être dépassées sur certaines séquences (jusqu’à l’épisode 13 notamment), ont dû compenser le manque de temps et de ressources par un style minimaliste qui fait tellement bien illusion que les fans ont encensé ces visuels dégueulasses… encourageant par là même ces pratiques. L’anime mérite mieux, les animateurs méritent mieux. En espérant que le prochain arc ait le temps de développement qu’il méritera sans doute. Avis favorable

 

Larry et son nombril - saison 12

Affiche de la saison 12 de Larry et son nombril

Nick : Il y a tout de même une mécanique du rire qui se répète et qui peut lasser : dans chaque épisode, Larry se moque ou se prend la tête avec quelqu’un et cela se retourne contre lui vingt minutes plus tard. Mais, à l’image de ce petit jingle entêtant qui compose le générique, j’ai fini par tomber sous le charme de ce personnage. Odieux, égoïste, superficiel, il n’a pas son pareil pour se mettre dans des situations incroyables, parfois à cause d’une terrible malchance, mais souvent à cause de son mauvais esprit qu’il semble incapable de réfréner et à force, sans être non plus hilarant à se rouler à terre de rire, c’est vraiment très amusant à suivre. Pour cette ultime saison, Larry David se permet même de se moquer de ceux qui ont détesté le final de Seinfeld (dont il était scénariste) en reproduisant le même dénouement. La mauvaise foi et le comportement de sale gosse irrécupérable de ce septuagénaire qui n’aura jamais rien appris de ses erreurs, se plaisant à les reproduire indéfiniment, va me manquer. Avis favorable

 

Tales of the Empire - mini-série

Affiche de la série Tales of the Empire

Galax : Deux actes dans cette nouvelle petite série de "comptines Star Wars" : un focus sur une sorcière vue dans Ahsoka qui n’apporte quasiment rien, et une conclusion tant attendue à Barriss Offee, personnage de Clone Wars assez significatif dans le lore et qui n’avait pas été vu depuis quinze ans. La seconde est bien plus intéressante que la première, avec une écriture ambiguë et mystique plutôt alléchante. Le format a tout de même ses limites mais c’est peut-être mieux ainsi : systématiser une telle mini-série (après Tales of the Jedi, on pourrait imaginer Tales of the Sith, Tales of the First Order, ou que sais-je) serait un risque de raconter pour meubler, ce qui est limite le cas rien qu’avec certains de ces six épisodes. Une bonne expérience dans l’ensemble, mais anecdotique pour le moment. Avis favorable

 

The Acolyte - saison 1

Affiche avec le logo de The Acolyte

Galax : Nouvelle série Star Wars très inégale, que ce soit dans sa cinématographie parfois très créative, parfois très monotone, son rythme, son acting… Tous les aspects semblent assez disjoints. Pour une série qui explore une époque encore intouchée (cent ans avant Anakin Skywalker), le potentiel n’est pas atteint à son paroxysme, loin de là. En revanche, la créativité peut se trouver parfois ailleurs : j’aime beaucoup deux épisodes qui se répondent (le 3 et le 7) qui explorent une vision inédite de la Force, au service d’un propos sur les Jedi plutôt bien mis en scène. En quelques épisodes, la série s’est constitué un petit univers attachant, mais le dépaysement n’est pas aussi intense que prévu. Avis favorable (mais de justesse)

 

The Gentlemen - saison 1

Affiche de la série The Gentlemen

Marie-Louise : The Gentlemen, ou quand Guy Ritchie rencontre Family Business. Portée par un Theo James (le James Franco du pauvre !) de plus en plus convaincant au fil de sa carrière, cette série déjantée et bavarde mêle violence, drogue, personnages hauts en couleur et narration originale pour nous offrir un bon divertissement. Avis favorable

 

X-men 97 - saison 1

Affiche de X-Men 97

Nick : Je m’attendais à une série produit dérivé, sans saveur, sans risque, juste destinée pour les enfants et les grands enfants que sont les fans de Comics aux yeux des producteurs. C’est ce que X-Men 97 est parfois, notamment le final très "boum boum haha je suis grand méchant à l’attaque les copains". Mais avant ce final décevant, l’aventure offerte est une belle claque qui bouscule les spectateurs (notamment dans les premiers épisodes), avec comme point d’orgue, en milieu de saison, une tragédie qui nappe l’anime d’un voile mélancolique et résonnant cruellement avec l’actualité (le conflit à Gaza, notamment). En deuil, amoureux, doutant, revanchards et pugnaces, rarement les X-Men n’ont paru aussi humains. Avis favorable

 

 

On n'est pas d'accord

 

 

Doctor Who - saison 14

Affiche de la saison 14 / saison 1 Disney de Doctor Who

Galax : Saison 14, saison 1 avec la nouvelle appellation Disney+, saison 40 si on compte toutes les saisons de la vieille série de soixante ans… et tout ça à la fois ! Doctor Who revient  en effet, en force, avec à la fois un nouveau départ frais et une ambiance jamais vue, tout en renouant avec son passé multi-facettes. En plus d’une continuité géniale pour l’héritage des saisons de David Tennant et Jodie Whittaker pour ne citer qu’elles, c’est un renouement avec son histoire depuis des décennies. Doctor Who n’a jamais paru aussi fraîche et variée d’un épisode à un autre, sans temps mort et sans aucun épisode mauvais… Voire aucun épisode autre que "très bon" pour ma part ! Portée par l’énergie débordante de Millie Gibson et surtout de Ncuti Gatwa, qui charme absolument tout le monde en exactement trois secondes chrono, la saison est bluffante. Ce Docteur sentimental, complexe et fort est magnétique et porte sur ses épaules le poids d’une série assurée qui sait où elle va mais qui s’assure que son spectateur ne peut le deviner. Un coup c’est un pastiche de comédie musicale démentiel, un coup un thriller horreur-politique sublime, tantôt un Black Mirror engagé comme à ses meilleures heures, tantôt une romance fantaisiste poignante… Ça ose des épisodes à concept dans tous les sens tout en gardant une cohérence et une patte "Doctor Who" unique. On ne peut que reprocher le faible nombre d’épisodes, malédiction qui frappe toutes les séries qualitatives du moment… mais avec la promesse d’un calendrier de diffusion annuel régulier et un ou plusieurs spin-offs en route, très alléchante. Un vrai retour triomphal ! Avis très très très favorable

Mmaginère : Cette nouvelle saison, ce nouveau Docteur et cette nouvelle compagne sont au-dessus de ce que l’ère Chibnall nous avait offert, mais, globalement, RTD semble avoir tout donné dans la trilogie des soixante ans et la série ne décolle pas assez à mon goût. L’incroyable deuxième épisode de la saison sauve la mise, et le final est plutôt satisfaisant, ainsi que l’épisode 6, mais le reste de cette courte saison m’a laissé un goût amer. Avis neutre

Nick : Le run de Chris Chibnall et de la pauvre Jodie Whittaker (qui n’a pas été gâtée par les scripts, mais surtout par ses compagnons) ressemblait trop souvent à un devoir supplémentaire vécu comme une corvée ou à une rédaction qu’on force à faire alors qu’on a qu’une envie, celle d’aller jouer dehors avec ses copains. Ce retour/reboot de la série culte repris en main par Russell T Davies fait par conséquent un bien fou, l’effet d’une récréation joyeuse et festive, nous offrant des moments géniaux (l’épisode 4 qui est une petite merveille), en étant politique ce qu’il faut et porté par un nouveau Docteur enthousiaste dont la complicité avec Ruby rayonne et fonctionne du feu de Dieu. Avis très favorable

 

The Boys - saison 4

Homelander triomphant (promo saison 4)

Galax : Il manque encore un épisode final qui sera peut-être zinzin, mais il ne compensera jamais cette saison largement en-dessous des trois premières à mon goût. La série ne semble pas avoir su capitaliser sur son spin-off (Gen V), ou son statu quo de fin de saison 3 avec la sénatrice Neuman qui monte au pouvoir, bref plein de pistes qui auraient pu lancer la saison. À la place, The Boys préfère introduire des nouveaux protagonistes peu exploités, développer un rythme décousu (Frenchie, Starlight, on n’en peut plus) et avec le twist le plus mal caché de l’histoire pour un de ses deux protagonistes phares, Butcher, qui le rend fort ennuyant. Reste alors Homelander qui a en effet plus de complexité, mais rien d’inédit par rapport aux trois premières saisons. La saison 5 sera la dernière et se réserve sans doute la plus grosse part du gâteau. Avis neutre

Mmaginère : Cette saison 4 est en-dessous des autres et ne sert que de tremplin à la saison 5 qui sera la dernière. Je me suis globalement ennuyée, et je trouve que ce que pouvait apporter Gen V à la série a trop été mis de côté. Aucun risque n'est pris, comme d'habitude. Les nouveaux personnages sont nuls, les anciens... n’en parlons pas. Seul Homelander tire son épingle du jeu, comme toujours. C’est comme ça qu’aurait dû s'appeler la série, "Homelander" et non "The Boys". Avis défavorable

 

 

On a adoré !

 

 

House of the Dragon - saison 2 (première partie)

Affiche de la saison 2 d'House of the Dragon, Vert ou Noir ?

Galax : Quatre épisodes, soit une moitié de saison sortie jusque-là, et c’est toujours la même claque qu’en première saison. L’échiquier politique est peut-être un poil moins complexe que celui de Game of Thrones et je trouve que contrairement à ce qu’on lui reproche, le rythme est un poil trop rapide sur certains aspects (les maisons annexes, la généalogie…), mais la narration est fascinante, l’acting excellent et la cinématographie toujours une leçon. Difficile de faire la fine bouche, surtout avec un climax à l’épisode 4 excellent. Avis pour l’instant très favorable, à voir la seconde partie

 

Samuel - mini-série

Image de la série Samuel

Marie-Louise : Le journal intime de Samuel, écolier de CM2 dans les années 2000, restitué en format d’animation 2D aux traits minimalistes noir et blanc, avec la voix de sa créatrice Émilie Tronche donnant vie à tous les personnages. En vingt-et-un épisodes de cinq minutes, sur fond de bande-originale de qualité, cette mini-série diffusée sur Arte surprend par le panel d’émotions qu’elle arrive à nous faire ressentir. Finalement, l’école primaire, c’est pas si loin ! Avis très favorable

 

Tout va bien - mini-série

Affiche de la série Tout va bien

Nick : Une famille dysfonctionnelle (mais ne le sont-elles pas toutes ?) se regroupe autour d’un drame et la maladie grave de l’un des enfants : on est vraiment dans le cliché des fictions françaises dites d’auteur et beaucoup n’essaieront même pas de la tenter, effrayés par le pitch qui promet aussi beaucoup de moments destinés à faire pleurer dans les chaumières. Erreur, grâce à son atmosphère qui rappelle Six Feet Under (une famille et la mort qui plane), à la force de l’interprétation (Virginie Efira et Sara Giraudeau, brillantes), des personnages bien construits et touchants, un refus du patho et des effets tire-larmes, Tout va bien offre un véritable petit chef-d’œuvre télévisuel, époustouflant et plein de vie, malgré le sujet. Avis très favorable

 

 

« Et toi, tu connais Samuel, la mini-série sur Arte ?

– Non, mais il y a un article dessus dans le dernier Vrickavrack, ça donne envie de regarder.

– C’est effectivement très bien, je te le conseille.

– Ok. J’aime beaucoup tes hormones.

– Je viens de péter, c'est pour ça.

– Embrassons-nous. »

Et n’hésitez pas à venir discuter avec nous sur Discord !

L'auteur

Commentaires

Avatar Jo_
Jo_

Galax et son avis sur Doctor Who <3 
Sinon, je ne suis pas complètement d'accord avec toi sur Fiasco, Nick. La série n'était pas hilarante, mais certains moments m'ont franchement faits marrer.

Allez, c'est décidé, la prochaine fois, j'essaie de réécrire dans le Vrickavrack !

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