Tout comme Freem, je trouve que le procédé d'être littéralement hanté par ses démons devient assez insupportable. Vu l'âge de l'épisode, c'est encore une fois pardonnable mais ça reste quand même classique pour le personnage d'Angel qui nous apparaît comme torturé depuis sa première apparition. J'ai néanmoins trouvé que l'épisode ne partait pas sur du totalement déjà-vu (il refuse de séduire Buffy), et était bien écrit. La scène de fin, aucun commentaire, c'est absolument cliché, niais, et prévisible, mais ça reste un bon épisode de Noël.

J'ai de plus en plus de mal à supporter les scènes dans les films ou les séries où un personnage a des visions d'une personne qu'il a tué et culpabilise tellement ce genre de scène est devenu un cliché éculé. Cependant, force est de constater qu'ici, bien que ces scènes aient une approche plutôt classique, la qualité d'écriture est au rendez-vous et sans pour autant faire oublier son retour catastrophique plus tôt dans la saison, Angel est son dilemme est ici plaisant à suivre, notamment ses très bonnes scènes avec Giles et Buffy. Cette intrigue est de plus bien intégrée à cet “épisode de Noël” où les personnages sont en quête de compagnie.

L’épisode souffre cependant de deux défauts gênants : un happy end improbable et guimauve même si ça cadre bien avec “l’esprit de Noël” (les scénaristes de Black Mirror sont d’accord) et surtout une explication fantastique foireuse et chiante des visions d'Angel dont on se serait bien passé et qui donne lieu à une enquête peu inspirée (dont je ne retiens que “l'intimidation” de Xander pour son aspect comique), tout comme le bad guy qui m'en touche une sans faire bouger l'autre comme on dit.

Un épisode en dessous des précédents mais qui se suit agréablement. Il serait temps de trouver un fil rouge pour cette saison.