Chicago P.D.
Chicago Police Department
Des officiers en uniforme qui patrouillent et combattent le crime dans la rue, aux membres de l'unité des renseignements affectés à des affaires majeures (crime organisé, trafic de drogue, homicides...), toutes les recrues du poste de police du district 21 de Chicago risquent quotidiennement leurs vies. Ces ...
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En cours | Américaine, US | 42 minutes |
Action, Policier, Crime, Drama, Thriller, Drame | NBC | 2014 |
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Avis sur l'épisode 11.13
Liste des épisodes
Episode 11.01
Avancer
Episode 11.02
Les rescapés
Episode 11.03
Enfin en sécurité
Episode 11.04
Évasion
Episode 11.05
Une fraction de seconde
Episode 11.06
Instinct de survie
Episode 11.07
Les vivants et les morts
Episode 11.08
Épisode 8
Episode 11.09
Épisode 9
Episode 11.10
Épisode 10
Episode 11.11
Épisode 11
Episode 11.12
Épisode 12
Episode 11.13
Épisode 13
Très bel épisode, qui propose autre chose et permet aux personnages de prendre vie comme rarement, notamment Hank qui surprend et Hailey qui s'autorise à aller mieux. La série, elle, ouvre de nouveaux horizons et s'autorise aussi à aller autre part.
Il y évidemment une volonté (stratégique et normale) de la scénariste de vouloir mettre le doute sur la potentielle mort de Voight ou d'Upton mais c'est très bien équilibré car il s'agit, encore une fois, d'un épisode de survie très violent. Donc oui, le suspense est présent car on sait que tout peut arriver mais une fois que le pire est passé, il n'y a plus de doute et on laisse la place aux adieux.
Le plan d'Hailey et Voight dans la cave était très beau, puis l'arrivée de l'équipe avec la musique (ce qui est très rare) était super émouvante. On avait vraiment deux humains abimés par la vie qui se sont liés sur des traumatismes, et l'épisode laisse les flics de côté. Ici, ce sont Hailey et Hank, pas les detective et sergeant. C'est du coup le premier élément inhabituel mais il fallait bien ça pour rendre hommage à Hailey et créer un espace (ici, le tueur en série proche d'eux qui les avait dans le viseur dès le début) pour qu'ils se retrouvent et trouvent la force d'être vulnérables.
Hank tue quelque d'autre d'une manière très violente mais paradoxalement, ça passe au second plan (après, il était la victime et c'était de la légitime défense, m'enfin tuer à mains nues quand même, c'est pas rien), tant l'aspect survie est bien installé. Hailey était super bien écrite, son intelligence et sa force bien mises en avant (bien qu'elle décide de suivre Matson, elle ne le fait pas à l'aveugle). L'équipe travaille ensemble, Petrovic se montre pertinente (tant mieux pour la suite) tout en restant en retrait, Platt a du temps d'écran et Nina prouve son attachement envers Voight.
Que dire de l'apparition surprise d'Elias Koteas, aka le grand Al, très beau cadeau au public, exemple parfait de fan service pertinent. Leur scène est géniale, et on se rappelle du poids qu'Olinsky avait dans la vie de Voight et leur relation si forte.
Cela déclenche quelque chose chez lui, et si on l'a déjà vu vulnérable, notamment après la mort d'Al mais particulièrement cette saison avec Noah, on atteint un nouveau seuil ici où l'acteur peut s'éclater et proposer autre chose, dans ses intonations surtout. Voir Hank comme ça était super satisfaisant, car ça prouve que le personnage continue d'avancer, qu'il ressent des choses et qu'une évolution est possible.
Et donc, nous arrivons à la scène entre Hailey et Hank, dans son bureau, comme tant d'autres fois avant. Les deux acteurs sont parfaits, toute la vulnérabilité ressort, à la fois chez Hank et sa barbe de trois jours qui se comporte véritablement comme un père pour Hailey (on oublie complètement le flic), et Hailey qui arrête de prétendre et s'autorise à laisser la petite fille en elle parler. Blessés, cassés, leur câlin est douloureux mais ô combien touchant. Magnifique scène, pas tant dans l'écriture mais dans le jeu de Beghe et Spiridakos : les regards, les voix, l'émotion, tout. Vraiment excellent (c'est surtout qu'on en a pas tellement l'habitude...). J'ai de l'espoir pour la suite car pour avoir vu Jason Beghe dans d'autres projets, c'est un acteur capable de tout et apparemment il aime l'idée d'une rédemption/guérison pour son personnage, hanté par ses fantômes. Il semble vouloir plus pour Voight, et j'espère qu'il aura l'occasion d'explorer ces espaces.
Même si personne ne se dit au revoir dans cette série, j'aurais aimé l'équipe présente au moins à l'hôpital. Encore une fois, il manque 30 à 60 secondes pour la toute fin, un plan plus long sur Hailey, je sais pas, quelque chose de plus ancré, mais c'est une belle porte de sortie pour elle car elle se choisit enfin elle-même : pas son passé, pas Jay, elle.
La tendresse de cette dernière scène entre les deux, qui laissent leur garde tomber, où le plus vieux rassure la plus jeune. On oublie toutes ces scènes plongées dans la noirceur et le trauma, la difficulté du métier et les lignes franchies, pour être véritablement dans l'humain, dans la vie. C'est peut-être pour ça que j'aime tant cette scène : à la fin de la onzième saison, on voit des humains, et plus tant des flics. L'épisode n'est pas sur le rapport de gens à leur métier, mais sur le rapport de gens face à la vie et à l'expérience humaine. Et c'est pour ça que c'est un bel au revoir, car on les revoit dans ce bureau, torturés, malheureux... Sauf que cette fois-ci, on laisse la comédie humaine de côté et on réalise qu'il y a de la place pour la lumière. La partie est finie, on se dit les choses, on est transparent. Et il est temps de s'en aller.
Dans le fond, ce final c'est une porte d'entrée à la guérison, se mettre face à certaines choses et trouver le courage de changer. Se dire les choses, aussi. Et à quel point c'est bénéfique. A quel point ça peut aider à sortir du trou dans lequel on s'est enfoncé au fil du temps. Après une décennie sur les ondes, la série prouve qu'elle est en capable aussi. Qu'elle veut... More.