Très intéressant. Les épisodes se suivent et ne se ressemblent pas, c'est assez hallucinant et encore une fois déstabilisant, tellement la série a fait des progrès mais surtout a modifié sa façon même de voir et d'écrire ses histoires et personnages.

Ici, Hailey est la première concernée. C'est un personnage que j'apprécie, même si elle n'est pas vraiment attachante. Les auteurs n'en font pas découvrir plus sur elle, mais c'est bien qu'elle soit mise en avant. Petit bémol : les autres personnages ont tendance à totalement s'effacer au détriment du centric. Al ne dit qu'une seule phrase et c'est d'ailleurs la seule fois où le vont. Antonio et Kim n'existent qu'au début. Seuls Adam et Kevin sont là puisqu'ils sont beaucoup dans les scènes d'action.

La politique est clairement rentrée dans la série, et je dirais même qu'elle prend énormément de place. Par politique, j'entends jeu, manipulation et surtout diplomatie. Voight est patient et on lui fait confiance pour placer ses pions au bon moment. La présence de Wendell Pierce est toujours un régal. C'est peut-être le fait de l'avoir vu dans deux séries de David Simmons mais il apporte un truc vraiment un gage de qualité à l'épisode. Il SAIT comment jouer ce genre de personnage.

Le comportement qu'il a envers son équipe me dérange toujours un peu. La façon dont il parle à Upton et la longue (mais bonne) scène de fin était très étrange. Au-delà du fait qu'il pense à son job et sa carrière, j'ai l'impression que la confiance et l'unité ne sont plus vraiment aussi forts qu'avant. L'un n'empêchait pas l'autre dans les saisons précédentes.

Mais tout ceci est peut-être un choix quand on voit la dernière scène, surprenante mais qui pourrait expliquer l'écriture un peu particulière d'Adam et ce manque d'unité dans l'équipe. Première fois qu'une telle chose se produit, à voir comment tout ça va évoluer.

Le montage était très intelligent et surtout réfléchi : deux arrestations à faire, mais les deux scènes que l'on aurait dû voir (et que l'on avait l'habitude de voir) sont coupées pour qu'on voit directement l'interrogatoire. En revanche, on a ensuite droit à deux scènes d'intervention d'affilée, et là tout s'explique. Tout ce qui est dans l'épisode est utile à la série et à la narration, ou alors ça dégage. C'est ce qui fait une bonne série, à mon avis.