Une bonne première partie pour la série, qui arrive à gommer une bonne partie de ses nombreux défauts uniquement grâce au charisme de l'actrice qui joue Sabrina (déjà très impressionnante en fille de Don Draper dans Mad Men).

Parmi les défauts, il y a notamment un tic de réalisation qui consiste à user et abuser du flou d'arrière plan. Cette technique est souvent moche, rarement utilisée à bon escient, et doit être utilisée assez rarement pour faire son effet. Ici, c'est quasiment à chaque plan... et ça gâche un peu l'immersion.

Le problème de la série pour le moment, même si je pense que ça va payer par la suite, est que tout ce qui touche à Sabrina est super intéressant, sur plusieurs niveaux, mais ce qui touche les autres personnages l'est moins. Big up d'ailleurs à toute l'intrigue sur Harvey qui nous apprend un peu plus sur le personnage mais qui reste très clichée.

L'idée du procès oscille entre le ridicule et l'effrayant (on sent la patte du showrunner de Riverdale), mais l'un dans l'autre c'est assez intéressant de voir les gens qui opinent comme ça (et les femmes d'autant plus) envers un système qui est tout de même immoral et peu respectueux envers les femmes. Néanmoins, loin de moi l'idée de juger, puisque comme cela a été expliqué, c'est tout ce que ces sorcières ont connu comme monde : sans réel choix et dominé par les hommes. Le procès de Sabrina dépasse donc largement le cadre du simple procès, et c'est dommage qu'il manque un poil d'épique pour en faire un événement majeur de la saison.