"Pharmakon" is the new janussien.
Sans dèc, j'ai appris un mot.
Au sein de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), un département appelé le bureau des légendes (BDL) pilote à distance les agents les plus importants des services de renseignements français, les clandestins. En immersion dans des pays hostiles, leur mission consiste à repérer les personnes ...
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Terminée | Française | 55 minutes |
Drame, Drama, Suspense, Thriller | Canal +, Canal+ | 2015 |
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Avis neutre | Déposé le 29 avril 2020 à 15:48 |
Karlov/JJA c'est vraiment le meilleur aspect de cette saison. Même si tout ce qui mène à ça est crétin, j'ai bien aimé voir le vide s'ouvrir sous les pieds de l'agent russe et le suivre dans sa désillusion jusqu'au plan final. Pour le reste, c'est le dernier épisode de Rochant et il est plutôt révélateur des intentions du bonhomme sur cette saison : nous conter pour une énième fois la grande romance contrariée de Malotru et Nadia, véritable pharmakon du Bureau des Légendes, qui condamne et sauve toutes les missions de Paul Lefèvre. C'est franchement un peu neuneu et décevant (le plan où Nadia dans le bus voit Malotru dans sa voiture, j'ai explosé de rire), avec un traitement des services secrets au ras-des-paquerettes (donc le FSB localise Nadia n'importe où, mais Malotru échappe à toute surveillance à partir du moment où il enfile une blouse blanche ?) Rochant se prend pour Malotru, génie incompris qu'il faut suivre coûte que coûte car il réussit tout ce qu'il entreprend. C'est un peu triste à voir, preuve que la série n'avait vraiment pas grand chose à explorer en ramenant ce personnage/showrunner cette saison. Il y a même un certain vice à concentrer à ce point son dernier épisode sur Malotru/Nadia alors que c'est toujours la richesse du casting qui a fait la force de la série. On peut peut-être reconnaître à Rochant un peu de recul sur sa gestion de la saison à travers JJA, un autre de ses miroirs, directeur perfectionniste et obsessionnel qui préfère se retirer avant d'aller trop loin (dommage, tu as déjà fait la saison de trop, Eric), se rendant compte qu'il a trop investi sur Malotru pour gérer convenablement ses équipes. un bien triste aveu d'échec pour un showrunner qui offre une porte de sortie sans saveur à certaines figures importantes du Bureau comme Marie-Jeanne (au moins on a évité une scène de saikse avec l'agent égyptien) ou Marina Loiseau, personnage référent du spectateur en saison 1 qui se retrouve ici à réciter un speech/spot publicitaire très forcé, tentative sans conviction de revenir à l'esprit des débouts et de boucler la boucle. A suivre avec Jacques Audiard la semaine prochaine, en espérant que la série trouve un second souffle (et que Raymond puisse avoir un peu de seikse quand même, ça m'a manqué cette semaine) et si on comprendra quelque chose à l'intrigue de Mille Sabords. |
C'est une belle fin de saison. Mieux même : une belle fin de série.
L'unité d'action et l'évacuation des storylines de remplissage jouent complètement à l'effacicité de l'épisode. La musique, servant de liant, nous emporte dans la poursuite des dominos qui s'enchainent les uns après les autres. JJA et Karlov sont les versants d'une même pièce, janussienne aurais-je envie de dire (séparé uniquement par une frontière, indique Marina à la fin), mais en réalité terriblement identique. Karlov paye son action passée sur JJA, qui à son tour, tombe à cause de l'action passée et psychologique que Karlov a eu sur lui.
C'est vraiment un bel épisode, qui boucle l'ensemble de l'histoire et ouvre sur Marina (qui d'autres ?) formant les nouveaux agents. Et si il n'y avait pas cette partie de l'épisode sur Nadia (Pourquoi Malotru ne demande-t-il pas dès le début un rapatriement d'elle par la DGSE ?) et le fait qu'il reste en réalité deux épisodes (!), je trouverais que vraiment oui, c'est une belle fin de saison.