Que cette saison ait voulu faire évoluer le cadre de ses personnages par rapport à la saison 1 est une bonne chose. Je suis moins convaincu du résultat.

Clairement la dynamique du trio Samy-Rose-Torsten manque et les deux derniers jouent les utilités. De plus, la série a du mal à trouver son ton : entre le casse-tête administratif (qui par ailleurs, m'échappe totalement, je ne comprends pas ce qu'ils font ou, par exemple, pourquoi le document volé par Guido est si important) et humour loufoque un peu en berne (Torsten et son Némésis vis-à-vis de la député Allemande ou le trio d'Hollandais), j'ai du mal à trouver mon compte.

C'est très louable de la part de la série d'avoir fait le gag de la fin de saison 1 (Eamon expliquant que maintenant, il faut passer en trilogue), la prémisse de la saison 2. La série fait le choix de la complexité, dans un exercice bienvenu de vulgarisation démocratique. Cela étant dit, on touche dans le même temps aux limites complètes du sujet, bloqué entre une présentation exhaustive et trop sérieuse / chiante et de l'humour qui frise le caricatural (ici, les Hollandais, membres du conseil). Parce que au bout du chemin, que retiens-tu ? Que l'UE est ridicule ? Bloquée entre querelles d'égo et lourdeur administrative ? Est-ce que, en tant que spectateur, tu as compris quel est le rôle et quels sont les pouvoir du conseil de l'EU ? De la commission ?

La saison 1 avait su éviter cette question, en restant strictement cantonné au Parlement, institution plus connue, car facilement transposable avec l'Assemblée Nationale. En faisant le choix de l'étape supplémentaire, la série se retrouve immédiatement confrontée à ce type de problème, qu'elle va devoir surmonter pour ne pas virer à la caricature (et avec Trosten, on n'est pas loin franchement).

Ah oui et cantonner Rose, une assistante parlementaire aguerrie au simple rôle de love-interest, peu compétente dans son métier, ce n'est pas possible, franchement…