Oué, c'était une bonne reprise. Esthétiquement, c'est le pied total, c'est tout ce que j'aime en SF - et c'est au plaisir que j'ai eu à retrouver les personnages que je mesure mon degré d'attachement à la série.

J'espère qu'ils vont garder un focus sur Mars et la terre, par contre, et pas juste sur Ilus. Je ne suis pas prête à abandonner Bobbie et Chrisjen. Prax semble avoir disparu pour de bon par contre, snif.

Après, pour ce qui est du scénario, même si c'est hyper bien fait et crédible, on est pour le moment dans de l'assez classique - j'attends de voir où la série veut nous emmener et ce qu'elle cherche à nous dire.

Comme toujours avec les reprises de The Expanse, c'est génial.

Pour n'importe qui n'étant pas au courant du rachat par Amazon, ou quelqu'un qui bingera la série dans le futur, impossible de voir la différence : tout est méga fluide, le scénario est tellement cohérent et fourni qu'il enterre absolument toutes les fictions que j'ai pu voir (même pour une adaptation). L'épisode prend le temps de réintroduire des personnages secondaires qui auront leur importance, à travers des appels visios des membres du Roci notamment (il y en a 3 + Jim qui va voir sa mère en personne, ça fait 4, un pour chaque membre). Ce qui donne lieu à d'excellentes scènes.

Le contexte politique est super intéressant et parfaitement clair, on voit vraiment les progrès depuis la première saison. On comprend la position des Belters comme des Terriens ou des Martiens. C'est parfait pour le moment, toujours ultra réaliste si cela devait se produire un jour. Le scénario est si bien écrit qu'on a toujous autant l'impression de regarder quelque chose d'historique malgré les centaines d'années en avance qui nous séparent du contexte de la série.

Miller est toujours présent mais en retrait, j'avais très peur qu'il soit là H24. Les séquences spatiales sont toujours parmi les meilleures ever. Le réalisme est au coeur de tout, avec aussi cette idée géniale d'amener Naomi sur une planète pour montrer que réalistiquement, des enfants ayant grandi toute leur vie dans l'espace ne pourront pas simplement débarquer sur la terre ferme. Ce qui donne lieu à une superbe arrivée sur la planète New Terra/Ilos (super idée d'ailleurs de lui avoir donné deux noms - un pour les Ceinturions, un pour les Terriens, reste à voir lequel l'histoire retiendra...). Je ne fais pas attention à ces choses-là d'habitude mais même moi j'ai remarqué le changement de format. C'est super parce qu'en effet, que c'était beau cet épisode putain ! Les décors de Mars, d'Ilos ou de l'espace sont somptueux, le grain est superbe, la technologie est subtile et bien rendue, pas mise dans chaque objet du monde, ce qui renforce l'effet de réalisme et de "historique futuriste" que j'ai mentionné.

Et puis Chrisjen Avasarala est toujours fabuleuse, qu'est-ce que je kiffe ce perso. Elle a peut-être tort pour le coup, dans sa décision de maintenir un blocus ferme, ou en tout cas manque-t-elle peut-être un peu de comm public pour calmer les tensions, mais elle justifie son choix avec une analogie géniale (mais fausse) ("Christophe Colom n'a pas fait de blocus parce qu'ils savaient qu'en face c'était des humains") et je terminerai par cette super citation finale :

"The Belters will try to enlist you to their cause. Holden, do not put your dick in it. It's fucked enough already."

Quelle idée géniale de basculer sur du 16/9ème lorsque les personnages arrivent sur Ilos. Non seulement, cela permet de faire un changement entre SyFy "On n'a pas une thune" à Amazon Prime "On est bourré de thune", mais aussi, parce que ça renvoit directement la série vers son genre primal : le western, qui a connu son apogée avec le cinémascope. Space Opéra et Western se rejoinge dans un seul et même mouvement et c'est assez touchant.

Sur le fond, les libéraux d'hier sont devenus les conservateurs d'aujourd'hui et Klaes et Camina se retrouvent au service des puissants. L'équipage du Rossi aussi, même si la situation risque - à mon avis - de basculer.

Ce nouveau network, cette nouvelle situation et ce nouveau format est comme Naomie : du mal à s'ajuster, mais ça fonctionne parfaitement bien et ça donne même le droit à cette magnifique scène d'arrivée de l'équipage sur Ilos, qui m'a donné des frissons.

Une excellente reprise.