Si le début mollasson commençait à confirmer mes craintes sur cet épisode huis-clos, l'arrivée inattendue des Waterfords a donné lieu à de beaux moments de tension et un dernier acte qui donne du sens aux flashbacks de l'épisode.

Surtout, à noter que June justifie la présence de la voix-off de la série, ce qui est sacrément fort. Et c'est la plus belle explication : elle nous parle pour s'échapper de sa situation bien sûr et épancher ses sentiments mais surtout pour nous donner vie et nous rendre réel. Le spectateur qui créé la série et qui redonne vie aux personnages dès qu'il allume son écran.

On en devient donc un peu le "dieu" de June et je pense que c'est ce que la série veut faire passer comme message. Que la croyance en soi permet de tenir bon et de s'accrocher, la croyante pour ses convictions et non pour forcer une réalité comme le fait Gilead.

C'est l'explication de Rick & Morty fait en sérieux dans une série archi dramatique, c'est parfait.

Bon, j'ai quand même trouvé le temps trop long, je pense que l'épisode aurait été plus impactant avec 10 minutes de moins et cela le penalise pas mal. D'autant qu'il n'est pas très plaisant à regarder. Le huis clos a été plus un obstacle que bénéfique.

Mais il était intéressant dans une certaine mesure. Et heureusement qu'il y avait la scène des Waterfords où on les observe presque enfin naturellement sans filtre, en train de s'auto reprocher leurs principes à la noix.

Un épisode forcément moins intense que le précédent (je remercie les scénaristes de penser à mon cœur), mais tout aussi prenant.

On a quasiment 50 minutes de huit-clos, où le seul être vivant avec June est un loup. L'épisode est marqué par une forte absence de paroles. Mais chacune d'entre elles fait mouche, car raisonnant de manière très différentes chez June : l'écoute de la radio-libre dans un premier temps, puis l'arrivée des Waterford ensuite (pouce vert si toi aussi, tu as espéré qu'elle aille jusqu'au bout de son envie).

Là où l'épisode excelle, c'est dans l'utilisation des flashback. La comparaison entre les deux accouchements est tellement lourde de sens. Là où June était accompagnée, elle est désormais seule à donner naissance. D'ailleurs, j'ai bien cru que le bébé n'allait pas survivre en voyant la mare de sang qui couvrait les draps. Je me demande si on va revenir dessus et sur l'état de santé de sa mère.

Beaucoup d'instants présents dans cet épisode, mais tellement d'incertitudes. Que va-t-il advenir de June ? Combien de temps va-t-elle pouvoir rester dans cette maison avec sa fille ? Et si les Waterford la retrouve, que va-t-il lui arriver ? La série arrive clairement à me captiver là où elle avait presque échoué l'année dernière.