Bon bah... Euh... J'ai pas de mots en fait. Je savais que l'épisode allait être dingue. J'ai évité les spoilers depuis dimanche et euh...

Voilà c'est tout. Laissez moi dans mon coin.

Baffe, beigne, calotte, claque, tarte, taquet, torgnole.

Voilà ce que j'ai pris en regardant cet épisode ; une bonne grosse gifle dans la gueule.

(1er avis posté sur ce site, mais ça parait logique de commencer par cette série, puisque c'est grâce à elle que j'y suis atterrie)

Fidèle lectrice du "Trône de fer" depuis 10 ans, j'attendais avec impatience et crainte comme beaucoup de fans ce moment-culte de la saga. Verdict ? Réussite quasi-totale ! Après avoir traumatisé des centaines de milliers de lecteurs, GRR Martin a réussi à faire de même avec encore plus de téléspectateurs, l'affreux bonhomme. Ceci dit, les scénaristes d'HBO lui ont donné tout de même un sacré coup de main…

*spoilers sur l'épisode*

A ceux qui se demandent comment on peut se passionner pour un épisode dont on connait déjà la fin, je réponds d'abord : si, si, si, c'est possible ! Bien sûr, on ne le regarde pas dans le même état d'esprit qu'un non-lecteur, mais l'anticipation est aussi un bon moyen de prendre son pied. À défaut d'être pris par surprise, on passe l'épisode sur les nerfs, rongé par la crainte et l'impatience (fichus pervers que nous sommes) de voir le massacre débuter, le premier coup de poignard être porté, la première tête voler.

Et même dans cet état d'esprit, je n'ai pas pu m'empêcher de japper dans mon fauteuil… C'est bête à dire, mais je ne m'attendais pas du tout au zigouillage de la dulcinée de Robb et surtout pas de cette manière (un sacré tabou tout de même que le meurtre d'une femme enceinte… Les films et les séries TV sont rares qui osent aller aussi loin dans la sauvagerie). Ce meurtre ne figurait pas dans le bouquin et je ne l'avais stupidement même pas envisagé, alors qu'il était assez logique sur le plan narratif. Résultat : surprise totale et couinement horrifié.

Et puis, on n'a beau dire, ce n'est strictement pas la même chose de lire quelque chose de ce type et de le voir. La musique, la mise en scène, la violence brutale et sans fard, tout se conjugue pour tendre les nerfs à se rompre. Rarement série TV a su provoquer chez moi une réaction aussi intense.

Seule petite réserve, mais là c'est la lectrice qui parle : dans les romans de base, "Le pluies de Castamere" ne sont pas seulement jouées avant le massacre, mais également tout du long (chez les Lannister, on des gens cool : on fait zigouiller les gens en musique). Un petit détail mais qui ajoutait une note particulièrement glaçante à un moment qui l'était déjà pas mal. Surtout que la version d'HBO de la chanson est à vous donner des frissons dans le dos… je ne peux donc m'empêcher d'être un peu déçue que le vieux Frey est fait taire les musiciens avant de faire sa petite péroraison.

Je ne m'embêterai pas à parler longtemps des autres storylines (d'ailleurs plutôt bien foutues, mais honnêtement ce n'est pas elles que l'on retiendra de l'épisode ^ ^), si ce n'est pour souligner un autre bémol beaucoup plus gros : la séquence où les trois hommes de confiance de Daeneyris vont tous seuls, comme des grands, prendre une ville m'a paru remarquablement stupide. Ok pour le coup d'envoyer un petit groupe d'hommes forcer les portes de la ville - ça se tient, c'est stratégiquement crédible - mais pourquoi ces trois là en particulier alors qu'elle a toute une fichue armée à ses ordres ? Stupide, je vous dis… Juste l'occasion de flanquer un bon combat (très fun, je l'avoue, mais ça n'excuse rien) et de montrer à quel point les trois gus sont balèzes...

Mais je ne cracherai pas dans la soupe davantage : pour l'essentiel c'était un grand et beau épisode, du genre qui donne envie de sauter au plafond d'excitation et de gerber à la fois. Une réussite, quoi.

Je vais commencer tout d'abord avec un message dédié à Koss et Antofisherb :

D'une part lointaine, je comprend votre frustration elle est normale.

Courage mes amis on est tous là pour vous soutenir durant cette période difficile. (Bon ok c'était une blague, une mauvaise.)

Revenons au véritable sujet. Malheureusement après tant de critiques dithyrambique je n'ai pas vraiment le temps et la motivation d'exprimer mon énorme gratitude envers Game of Thrones, je vais souligner tout de même le point culminant de ce déjà culte épisode 9 que je trouve...presque parfait d'où mon 19.

Le Red Wedding, attendu au tournant par tant de lecteurs (peut-être trop ?) ce n'est pas mon cas, j'essaye de prendre la chose en la comparant au minimum avec la source.

Je l'ai trouvé incroyable, d'une intensité rarement vue à la TV avec des performances au niveau de l'événement en particulier Michelle Fairley qui a vraiment bien retranscrit la détresse de Catelyn au moment crucial. Et bien sûr le travail technique : la réalisation, la photographie tout est remarquablement transcrit à l'écran de main de maître, David Nutter. D'ailleurs je suis impatient de voir son boulot pour le finale.

Voilà et avant de finir merci avant tout à D&D et George R.R. Martin qui sans eux rien de tout cela ne serait possible.

Longue vie à GoT.

Game of Thrones et Spoilers :

Les producteurs / showrunners de Game of Thrones devrait changer la règle tacite de la série. En effet, depuis la mort de Ned Stark, on sait tous que épisode 9 = épisode de la mort qui tue. Il suffit en outre d'avoir à peine effleuré les rumeurs pour savoir que le 1er titre de cet épisode était : "Les Noces Pourpres".

C'était dans l'état dans lequel j'étais en commençant le visionnage de ce "The Rains of Castemere", persuadé justement que ces noces rouges concernant l'alliance Tully-Lannister. État qui a perduré jusqu'au générique. En effet, ni le résumé, ni les crédits génériques ne mentionnent les acteurs interprétants les Lannister. Il était donc tout à fait sur que le mariage chez les Frey allait mal se terminer. Et ce, après moins d'une minute d'épisode.

Pour le suspence, clairement on repassera. Et je bénis les heureux qui vivent dans des grottes et qui étaient vierges de toutes infos (quoique ne pas savoir qu'épisode 9 = sang me surprend énormément). Donc oui, changer cette règle de l'épisode 9 relancerait grandement l’intérêt de cette série. En attendant, j'ai passé tout l'épisode à me demander quand ce moment allait survenir.

Alors oui, c'est vrai que c'est très choquant. Trop sans doute. Si l'effet recherché était le dégout, alors oui c'est réussi. Le pire, c'est Catlyne Stark, je crois.

Après, je vais - comme Goulou - regretter l'absence d'implication émotionnelle du spectateur sur le personnage de Robb Stark et sur sa femme. Mis à part la scène dites "The King of North" de la saison 2, Robb a toujours été transparent. Là encore, le sur-découpage de la série est directement mis en cause. Comment peut-on être triste face à la mort de deux personnages dont on a partagé la vie à peine une heure durant ? Choqué oui. Triste non (sauf pour Catlyne encore). Je reconnais néanmoins que pour la première fois la mise en scène me semble parfait. De la chanson "The Rain of Castemere" au dernier plan sublime, tout est fait pour rester dans les mémoires.

24h après avoir vu l'épisode, je suis en effet toujours en colère. Car vraiment le développement scénaristique de Game of Thrones ne tient à aucune logique. Qu'est ce qui est le plus risqué au fond ? Prendre une ville avec trois de ces meilleures hommes ou briser un serment de mariage ? Et on peut en vouloir au Stark qui, il y a une saison, avait avec eux Jaime Lannister, Tyrion Lannister, les KarStarks et les Frey. Oui le destin se joue à peu de chose.

SPOILERS LIVRE : Je vais faire une petite incartade dans les livres. Dans le livre donc, Robb Stark épouse Jeyne Ouestrelin et pas Shae. Jeyne Ouestrelin est la famille de lord Gawen Ouestrelin qui est vassal des Lannister. Quelques livres plus tard, on apprend que c'est Tywin Lannister qui avait poussé la jeune fille dans le plan de Robb pour que celui-ci brise son serment avec Walter Frey.

D’où ma question que voici : Pourquoi ne pas l'avoir fait dans la série ? Cela rajoute encore plus au caractère machiavélique de Tywin et peu de chose s'oppose dans la série à ce que cela soit fait. J'avoue ne pas trop comprendre ce choix qui peut, par contre, s'expliquer par une autre direction prise (Shae pouvait être "manipulée" par une autre personne).

Je m'y attendais pas du tout !

Got supprime de ses personnages principaux ! Moi qui me réjouissait de voir une bataille pour Castel Rock ! Bam fini !

En tous cas, très bon épisode !

Juste énorme comme épisode, la dernière scène est tellement choquante et réaliste qu'elle vaut à elle seule cette note.

Oh mon dieu, mon dieu, mon dieu, mon dieu, mon dieu.

J'attendais ce moment avec une grande impatience, car il restait un de mes plus forts souvenirs de la lecture du bouquin et ils ont réussis à le rendre à la perfection!

Superbe! On rentre là pleinement dans le génie de GoT. En butant à tour de bras des personnages principaux on crée le doute et le suspens devient terrible. Contrairement à d'autres séries où quand les protagonistes principaux sont mis en danger on se dit toujours au fond de nous "bah de toute façon il va s'en tirer" là on ne peut pas se dire ça. Tous à tout moment sont en danger. C'est une tension dramatique tout simplement énorme.

Et puis aussi... on s'attaque à démolir par la même tout manichéisme. Le camp qui nous était présenté à la base comme "les gentils" est laminé.

Voilààààààà! Maintenant, on peut vraiment jouer au jeu des trônes!

Ben putain…

Moi j’ai trouvé ça complétement dingo.

Je ne m’attendais à rien (j’avais même oublier ce délire de 9eme épisode) mais la…

En lui-même j’ai aimé l’épisode dans son intégralité.

Le délire du côté de Danerys, me plait, c’est la caution un peu barbare/guerriro/geeko du show, Son influence continue de progresser, c’est bien. Le fights des 3 Dragons of the legend to the dark in the moon contest millénium thousand gayz c’était franchement cool.

Tout comme Jon Snow qui lui brise les chaines de son intrigue, et prend enfin son envol.

Espérons que ceci nous amènera de nouvelles choses plus intéressante.

Et pour une fois Bran c’était chouette aussi, j’ai trouvé l’acteur très très bon, tout comme Arya ( certainement le personnage avec Hyoga de Saint Seya le plus malheureux du monde).

Vivement qu’elle disjoncte.

Mais que dire du C��té des Starks…

Je ne sais même pas, je n'écris pourtant pas cet avis à chaud,mais je n’arrive même pas à mesurer toute la porté de tout ce que cela implique, j’y penserais plus tard.

Mais la whao, en espace de 5 mn, on dirait que tous les enjeux de la série ont changés. Je crois que c’est la première fois que je vois ça.

Je m’attendais à ce que le mariage tourne mal et ce assez rapidement, mais pas de la à perdre la moitié du cast et perdre le clan Starks, jamais je ne l’aurais imaginé. Encore une fois ça changent tout.

Bref un vrai kiff qui m’a pris par surprise, (Merci à Captain avec qui je papote en parallèle, de ne rien m’avoir laissé transparaitre la surprise fut total)

Bref, je vois certains pester, alors que pour le coup je pense qu’il faut savoir apprécier les bonnes choses quand elle le sont.

Et c’est le cas ici.

Bref pour moi je le répète...un épisode vraiment barge….

PS:Je monte rarement au dessus de 17 mais là, entre le silence qui à suivi les épisodes et les regards de détresse et d'incompréhension de ma compagne après l’épisode, c’était trop magnifique et unique.

Episode assez classique sur la forme, avec une première partie pour nous endormir, où tous les personnages rencontrent du succès dans leurs entreprises, puis une transition en suspend (assez délicate, car elle ne doit pas être trop grossière) où on commence à pressentir la catastrophe arriver, et enfin la partie finale, qui consiste à malmener l’ascenseur émotionnel du spectateur. Comme c'est un procédé narratif très canonique, et que sa réalisation dans cet épisode est tout à fait standarde (plan sur la mère Stark inquiète, plan sur des élements troublants, plans sur la mère Stark très inquiète, musique ambiguë...), on ne peut pas dire que ce soit un coup de génie, mais ça a le mérite d'être efficace, et de donner une cohérence à l'épisode. Dommage que tous ne soient pas aussi léchés sur le plan narratif, ça ne coûte pourtant pas plus de dollars, seulement un petit effort supplémentaire de matière grise, que ces passionnés de scénaristes devraient fournir la joie au coeur.

Mais ce que j'ai apprécié par-dessus tout - et le mérite en revient exclusivement à l'auteur, et non pas à la série - c'est ce rappel, par la mort massive de personnages principaux, que l'unique sujet de Game of Thrones est le pouvoir politique dans une configuration donnée. Je vais me la jouer intellectuel, mais le projet ''artistique'' Game of Thrones tel qu'il semble être conçu n'est rien d'autre que l'illustration de ce que Foucault appelle la ''microphysique du pouvoir''. Grossièrement, il s'agit de ne pas oublier ce fait primordial, à savoir que le pouvoir et son exercice sur un territoire et sa société ne se trouvent jamais en un lieu précis, mais parcourent au contraire l'ensemble de la société, et se manifestent dans une multitudes de micro-faits sociologiques (prenons simplement le pouvoir dans la sphère éducative : il dépend de la multitudes des relations parents-enfants, enfants-professeurs, professeurs-éducations nationale, etc., etc.). Game of Thrones ne fait que donner un panorama de ces différentes infiltrations du pouvoir dans les couches d'une société donnée, en montrant la microsociologie du pouvoir, qui passe par des individualité et leurs relations entre eux. Conséquemment, les personnages ne sont pas le centre de l'histoire, et l'intérêt principal réside moins dans leurs évolutions personnelles que dans l'illustration qu'ils sont de la ''microphysique du pouvoir''. Aussi est-il si facile de les tuer, en dépit de tout le temps qu'on leur a consacré auparavant : car ce n'était pas en tant qu'héros que nous les suivions, mais en tant qu'ils étaient chacun l'illustration d'un rouage dans la mécanique du pouvoir. Rappeler l'esprit général de la série en butant du Stark à gogo est donc une très bonne chose à mon sens, j'ai kiffé ma race.

A ce sujet, le parallèle avec The Wire est éloquent, puisque la série avait exactement la même ambition, et en tirait les mêmes conclusions : il fallait se débarasser des personnages sans remord quand on leur en avait sucé toute la moelle sociologique désirée.

Je finis sur ma lancé (je poste peu mais long!) pour saluer ceux qui apprécient beaucoup toute cette culture autour de l'héroïc fantasy dans des sociétés imaginaires qui sont le cadre des intrigues. J'étais auparavant un peu dédaigneux de cet engouement, mais je bats ma coulpe, car il y a sans doute chez certains qui aiment cette culture un intérêt intellectuel, qu'il soit plus ou moins conscient, plus ou moins prononcé. Si j'ai mis entre guillement la ''démarche artistique'' du projet GoT, c'est qu'elle n'a finalement pas grand chose d'artistique, et cela vaut pour The Wire également, mais aussi pour tout un tas d'autres œuvres ''artistiques''. Certes, les moyens engagés sont artistiques : on met en scène des personnages, on travaille à la plume leurs caractères, on créer artistement des tensions dans l'intrigue, on choisit tel plan évocateur, etc. ; mais ce n'est pas, en dernier ressort, un effet esthétique que l'on veut produire par le biais de ces moyens, mais une certaine excitation intellectuelle à voir ce petit monde évoluer (selon différente approches : celle du pouvoir pour GoT, et celle des relations entre les différentes classes sociales pour The Wire, pour ne prendre que ces deux exemples). Et il ne fait aucun doute que le kiff des auteurs de cette littérature réside dans la modélisation de sociétés caricaturales dont ils sont les créateurs, et à faire varier les paramètres par le truchement des intrigues. Ils prennent alors plaisir à dérouler le fil de l'histoire, et à faire de temps à autres jouer leur omnipotence en introduisant un élement nouveau que seuls les dieux peuvent faire intervenir. En dernière instance, la bonne maîtrise de cet exercice exige un minimum de substance théorique : car irrémédiablement, dans cet exercice de modélisation, l'artiste quitte le champ de l'art et est attiré vers les concepts, et, en l'occurence, vers les sciences humaines. Chacun s'acordera à dire que les meilleurs dans le domaine sont les plus instruits en matière de sociologie, d'histoire, d'économie, de religion, et de politique. Et c'est là que le bas blesse. Le produit final, que sont ces livres, ces films, ou ces séries, ont le cul entre deux chaises. Ils sont un jeu intellectuel sympathiques (si on les regarde d'un œil éveillé, bien sûr), mais ne valent rien scientifiquement, car ils se contentent d'illustrer mais n'expliquent rien ; et ils sont un produit artistique médiocre, car ce n'est pas le but recherché, et qu'on ne peut pas faire un si grand panorama tout en restant au top niveau ; même Dostoïevski n'y parviendrait certainement pas, et l'idée serait de toute façon mauvaise (le style de Martin ne casserait vraiment pas trois pattes à un canard, paraîtrait-il). Mais quand même, il y a dans ce genre batard, qui à mon avis ne produira jamais quelque chose de grand, que ce soit en art, et encore plus en science, quelque chose d'intéressant et de stimulant, et je reconnais à l'attrait qu'il peut susciter sa part de noblesse (surtout lorsqu'il est accompagné d'un intérêt pour les sciences qui sont liées à l'oeuvre en question).