Avis sur les séries
Avis sur les saisons
Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…
Avis sur les épisodes
Ça sent le sapin pour Pray, Pose lui offre un (probable) premier dernier tour de piste. Ce retour chez lui est bon, Pray ne se prend pas la tête avec trop-trop de monde, mais l’épisode aurait été encore plus réussi, si on ne découvrait pas toute une partie de sa vie d’un coup. Nous présenter en amont sa famille ou ce pasteur aurait été une meilleure chose que ce côté « on déballe tout, débrouillez-vous avec ça ».
Le début fait clairement à du Scorsese bon marché, un peu cheap et cette ascension soudaine d’Elektra surprend un peu, mais permet de créer la storyline du mariage de Papi et d’Angel, offrant une scène marquante (le refus de vendre la robe) et une vengeance délectable.
Cet épisode confirme aussi que Papi est l’un des meilleurs personnages de la série,
Et qu’Angel a souvent des comportements de diva capricieuse
Je regrette néanmoins une absence de réelle unité de cette dernière saison, qui ne cesse de passe d’un ton à un autre, sans volonté de cohérence.
Un épisode qui ouvre à fond les effets tire-larmes (Pray et Blanca ou Papi & Angel, sans compter les fantômes qui reviennent une nouvelle fois) puis qui se termine dans l’emphase et le too mcuh avec le mariage tout attendu et flirte avec le mauvais gout et cette chanson « I Swear ».
Bref, l’extravagance qui fait du bien de Pose.
Durant sa première heure, ce final retrouve malheureusement le défaut de cette saison 3, à savoir son éparpillement. Ici, une nouvelle fois, on se concentre sur une poignée de personnages et on délaisse les autres. Mais littéralement, car durant 60 minutes, Elektra, Angel et Lulu n’ont aucune ligne de dialogue (Papi doit en avoir deux), ils font de la figuration. Même lors de la scène où Blanca lit les derniers mots de son ami décédé, ils/elles n’ouvrent pas la bouche, c’est assez hallucinant. C’est vraiment une drôle d’option, car c’est la dynamique de groupe qui a porté la série vers ses sommets, notamment lors de la saison 2.
Donc, pour ce final, la série prend un ton plus politique et on y parle d’Act-up. Mais j’ai trouvé cela un peu survolé, quelques scènes vite faites, puis c’est tout. Pour approfondir le sujet, je conseille de regarder le poignant film 120 Battements par minute.
Puis, je suis aussi gêné par l’image donné à la trithérapie, sorte de pilule magique tombée du ciel et qui guérit le SIDA, occultant la lourdeur du traitement et ses effets secondaires pénibles. Non, ici, on a l’impression qu’il suffit de gober deux médicaments et c’est bon, la vie reprend.
Concernant la mort de Prey Tell, elle était attendue, Billy Porter a le droit à une magnifique scène de fin, celle où il se démaquille, mais je trouve qu’elle est un peu baclée, on passe vite à autre chose. De plus, Ricky la gâche encore plus, car je n’ai pu m’empêcher de le trouver d’une incroyable naïveté (pour ne pas être vulgaire) lorsqu’il a accepté de prendre le traitement de son ex-amant.
Heureusement, l’épisode nous offre une dernière demi-heure plus réussie, même si cela n’attend pas des sommets, avec un dernier moment partagé entre les 4 filles, le retour à un Bal et une nouvelle génération qui prend le relais. Manoune explique formidablement dans son avis toute la portée de cette dernière partie, je ne dirais rien de plus.
Bref, ce final confirme l’impression que me laisse cette saison 3 : un dernier tour de piste honorable pour une série qui n’avait peut-être plus grand-chose à raconter.