Malgré de grands noms du cinéma d’horreur (Tobe Hopper, John Carpenter, Dario Argento, Joe Dante, une anthologie très décevante. Seul la Maison des Sévices tient son rang, les autres segments alternent le sympa sans plus ou le sans-intérêt. Pas du tout indispensable…

Alors que je ne m’étais pas trop ennuyé durant le visionnage de l’épisode, quand le générique est tombé, le premier mot qui m’est venu est « mouais ».

Cette saison 3 est vraiment décousue, il n’y a pas vraiment de fil narratif fort : Victoria qui nous était présenté comme l’antagoniste principal à la fin de la saison 2 a totalement disparu et l’histoire de l’arme fatale qui a tué Soldier Boy se traîne péniblement vers un twist prévisible (le super-héros n’est pas vraiment mort !). Alors pour passer le temps, la série comble de manière inégale. Il y a de bonnes thématiques (l’hypersexualisation des concours de miss, A-Train qui veut surfer sur la vague « woke » en s’inventant une conscience politique, mais sans vouloir froisser ses employeurs ou la super-héros musulmane qu’on laisse dans l’ombre), mais celle-ci sont à peine exploités, on préfère perdre son temps avec des subplots inutiles comme le kidnapping de Serge par des russes (d’ailleurs l’insistance gênante sur les pratiques sodomites mutuelles passées du Frenchies avec son ex montre l’immaturité navrante des scénaristes du show) ou la rédemption (relativement amusante, j’ai ris lorsqu’il s’est trouvé excité par une pieuvre) de The Deep , tandis que toutes les scènes où apparait Ryan sont niaiseuses à en pleurer.

J’ai tout de même bien aimé le flashback avec l’autre team de super-héros, même si, une nouvelle fois, ils sont à peine esquissés ou d’en apprendre un tout petit plus sur Black Noir.

En tout cas, trois épisodes et la saison n’est toujours pas lancée.

PS : J’ai failli oublier d’évoquer le comportement de gros connard d’Hughie qui demande à Stella de risquer sa vie pour un hypothétique nouveau plan foireux du Butcher.

L'épisode le plus convaincant de cette saison 3 qui évite la surenchère gore (on a le droit tout de même à un massacre de gardes armés par des godemichets, scène totalement gratuite et inutile) et préfère faire un peu évoluer l'échiquier des alliances et de l'axe gentils-méchants, même si on sait tous qu'à la fin, tout le monde reprendra sagement sa place (non, le Frenchie ne va pas quitter les Boys).

Les dernières scènes m'ont un peu surprises, dans le sens où la série prend des risques que je n'attendais pas 

Une nouvelle fois, The Boys confirme que la série est d’une médiocrité absolue (à la limite d’un menfoutisme total) dans la transition entre ces scènes chocs (la scène de cul entre Maeve et Butcher qui est totalement inutile et incongrue, pire, elle n’est même pas excitante) ou décalées (la comédie musicale, clairement le meilleur moment de l’épisode). Donc entre deux scènes fortes, c’est la foire à l’ennui : les personnages se déplacent d’un point à un autre au gré du scénario, parfois semblent se téléporter pour se retrouver tous au même endroit ou se perdent dans des détours totalement superflus (dès que Nina apparait à l’écran ou cette séquence dans la maison de la Légende). Tout comme il est étonnant (et pas du tout maîtrisé) que les auteurs semblent attendre la Saint-Glin-Glin pour nous exposer le flashback de Marvin sur le meurtre de sa famile par Soldier Boy. Déjà qu’on s’en fout un peu ….

Et sinon, on a déjà parlé ici du fait que Hughie était un gros trou du cul ???

Incroyable d’avoir si peu de tension pour un avant-dernier épisode d’une saison.

Il y a de bonnes choses (le trauma de Butcher, ce dernier qui sacrifie Hughie pour attendre son but, le flasback cartoonesque de Noir ou le twist sur la filiation entre Soldier Boy e Homelander), mais le souci est que les subplots autour sont d’une médiocrité sans nom et nuisent au rythme de l’épisode, que ce soit du côté des Boys (Frenchies ou Marvin) que des 7 (A-Train ou The Deep et son kiff des poulpes (c’est bon, on a compris, c’est la 3ème fois en 3 épisodes). Du pur remplissage sans intérêt. Il y a même un moment où Homelander traie une vache, c'est dire.

Difficile avec de tels béquilles de ne perdre son spectateur….

PS : SI l’idée est bonne, le moment sur Noir est méga mal réalisé. Les interactions entre les cartoons et Noir sont bâclées, ce qui est fou, quand on pense que Roger Rabbit a plus de 30 ans et que c’est beaucoup mieux fait. En fait, cette scène est à l’image du Herogasm : une idée rigolote sur le papier, mais mis en application de manière faignante ou peu inspirée.