3 semaines 5 jours 17 heures 29 minutes devant l'écran
Moyenne
13.38
Nombre de notes
837
Nombre d'avis
223
171
Favorables
30
Neutres
22
Défavorables
Avis sur les séries
Avis sur les saisons
L'avis de Philocratie sur
DARK / Saison 1
Pour moi, cette série a deux atouts majeurs :
- La complexité de l'intrigue : si le synopsis de base est assez simple -la disparition d'un enfant-, le récit se divise par la suite en une myriade de mystères qui donnent un rythme plaisant à l'ensemble de la saison. Les histoires entre les personnages s'entremêlent et tissent une trame complexe qui pose de nombreuses questions, au point qu'on perd rarement l'intérêt au fil des épisodes.
- La profondeur de ses personnages : presque tous les habitants de la petite ville disposent d'une personnalité singulière et d'une psychologie fouillée. Les interactions tendues entre chacun d'eux permettent la construction d'une ambiance assez unique en son genre et donnent une vraie personnalité à la ville.
Cependant, un défaut lié à la nature de la série subsiste et m'empêchera probablement de taper très haut dans les notes par la suite : elle reste au stade du divertissement. Le côté science-fiction n'est là que pour servir l'intrigue et générer de la curiosité chez le spectateur, mais ne permet pas une réflexion ne serait-ce que sur la nature du temps, son passage, sa perception par l'être humain. Là où un Interstellar par exemple permettait au spectateur de faire un pas vers la théorie de la relativité générale qui est la base de l'intrigue, Dark se sert de celle-ci comme d'ornement à son récit (en témoignent les nombreuses citations purement décoratives) sans vraiment nous apprendre quelque chose, du point de vue philosophique ou scientifique.
Mais bon, ne crachons pas dans la soupe car la saison reste quand même palpitante à regarder et augure une suite encore pleine de mystères !
L'avis de Philocratie sur
The Deuce / Saison 1
Cette première saison de The Deuce représente pour moi tout ce qui fait l'essence des séries par rapport au cinéma.
On prend un thème, ici l'apparition du cinéma pornographique, et on le décline sur 3 dimensions différentes.
1. Temporelle : comment les personnages sont affectés et se transforment sur une période donnée à la suite de cet évènement
2. Verticale : comment cet évènement traverse et affecte toutes les couches de la société. (À noter quand même que dans The Deuce, contrairement à The Wire, on se focalise assez peu sur les classes aisées de la ville).
3. Normative : comment cet évènement est la manifestation superficielle d'une transformation morale d'une majorité d'individus, et donc de la société en général. Autrement dit, comment un renversement des normes -le passage de la sexualité de la sphère exclusivement privée à la sphère publique- induit un bouleversement des pratiques.
Voilà, le cinéma n'a aucun moyen de traiter un thème de cet ampleur et The Deuce fait pour le moment un sans faute. On voit les personnages évoluer naturellement pendant plus de 8 heures, la société se transformer et la série nous dresser un immense portrait, à la fois riche et minutieux, sur les origines d'un phénomène sociologique qui aujourd'hui fait partie de notre individualité à tous.
Cerise sur le gâteau, une somptueuse reconstitution du New York des années 70.
Bref pour moi la meilleure nouveauté de l'année.
Avis sur les épisodes
L'avis de Philocratie sur
The Wire / 4.01 Boys of Summer
Une intrigue sur les élections alors que le deuxième tour des présidentielles a lieu ici, ça promet d'être intéressant. Sinon je suis d'accord avec les deux avis ci-dessous, The Wire ne pouvait commencer mieux la saison. Cependant, je limite ma note pour cet épisode sinon je sens que je vais devoir aller très haut par la suite.
L'avis de Philocratie sur
The Wire / 4.08 Corner Boys
Pas de défauts notables sur cet épisode. Certaines parties sont très intéressantes, notamment celle sur la classe des difficiles et l'analyse sociologique de l'ex-flic. Encore une fois on explore le quotidien familial d'un des enfants et c'est un désastre touchant. La visite de Carcetti dans les différents départements donne un regard plus objectif sur leur mauvais fonctionnement. En bref, je ne saurais quoi dire de plus à part, une fois encore, que c'est passionnant.
L'avis de Philocratie sur
The Wire / 4.09 Know Your Place
En ce moment que je regarde The Wire, chaque épisode est un bijou. J'ai pas vraiment l'impression d'être devant un écran à regarder une série, je me sens avec les personnages, dans la ville de Baltimore. Là où je trouve que les scénaristes font très fort, c'est que chaque scène arrive plus ou moins à capter mon intérêt. Il n'y a pas de raccourcis, ni de remplissage. Le montage est fluide, les scènes s'enchaînent aussi facilement que l'épisode passe.
L'avis de Philocratie sur
The Wire / 5.03 Not for Attribution
Moi qui m'attendais à un début de saison peu intéressant au vu des notes mises sur le site, j'ai là une bonne surprise.
J'aime bien voir Jimmy essayer de foutre un peu le bordel. On explore un peu la personnalité de Marlo et ça me plaît aussi, je trouvais le personnage trop opaque. Burrel et Davis qui vont tomber, c'est jouissif, j'exécrais ces personnages. En revanche, avec tous les problèmes financiers que la mairie rencontre, j'ai peur pour Carcetti. Pour finir, le côté journalistique et manipulation de l'info est très intéressant également. Bref, rien de mauvais pour moi.
P.S.: Un couple Carrie Mathison / Jimmy McNulty, ce serait explosif :)