“Hey Vodka, are you there? It’s Chelsea », c’est un titre de série assez gonflant à prononcer, tout le contraire du pilot.
Tu t’es vu quand t’as bu ?
La série démarre avec une présentation de Chelsea, fille de joie et de soirées alcoolisées qui se fait arrêter en état d’ivresse. En quelques minutes on a compris le personnage : ouverte, délurée, serveuse dans un bar, alcoolique, je-m’en-foutisme, sœur bientôt tata, et elle jure de vouloir s’améliorer.
De ce début one-woman-show s’ajoutent au fil de l’épisode plusieurs personnages à caractère différents. On a donc un casting garnis :
- en grande star du show on a droit à la magique Laura Prepon issue de That 70s show (ou Karen la relou dans How I Met Your Mother),
- Jake McDorman de Greek qui joue le serveur qui aimerait être sur Chelsea (voir l'épisode),
- une mini asiatique, meilleure amie de Chelsea un peu chaude sur les bords,
- une colocataire prude, survitaminée et perchée,
- un nain serveur qui a toujours des bonnes répliques de fonds ou des idées délirantes,
- un père à côté de la plaque à cause de ses filles,
- une sœur chiante (ouais il faut le dire).
Les scènes se situent surtout dans l’appartement des 3 filles et au bar. C’est un bar comme j’aimerai qu’il y en ait plus : du sport, des serveuses sexy et une piste de danse en forme de ring de boxe. L’appartement est classique de son côté, c’est dommage.
Au niveau des intrigues on se dirige sur aucun fil rouge. Les récits seront simples et basées sur la vie des personnages. Ça ne me fait pas peur car les acteurs sont amusants et de ce que j’ai vu sur les deux premiers épisodes, le rire est facile.
Certes la série ne casse pas des briques mais il y a un beau florilège de répliques charmantes, dont une qui a de suite donnée le ton :
- Vodka is not the Lord
- Are you sure? There both invisible and have a hand in unexplained pregnancies
J’avoue que pour la première intrigue, ils m’ont tué. Ils ont réussi à faire un épisode sur les roux et leurs cheveux sans être lourd. Il y a de bonnes idées développées sans que cela soit vulgaire. D’ailleurs aucune blague n’est vraiment vulgaire ou raciste ou méchante, ce qui me permet d’apprécier la série sans trop réfléchir.
Maintenant la série doit trouver un semblant de fil rouge et surtout ne pas rajouter de personnage. Je pense aussi que Laura Prepon doit peut être en faire moins pour que les autres personnages ne fassent pas figure de plot.
Je conseille la série aux gens qui ont un trou dans leur agenda. Ce n’est pas la série exceptionnelle à ne pas rater mais elle peut rentrer dans la catégorie « guilty pleasure ». Les audiences ne sont pas géniales et les critiques pas du tout enthousiastes mais je pense qu'elles n'ont pas trop le sens de l'humour. Je ne me prononce pas sur l'avenir de la série.
Ce qui m’a fait rire :
- Revoir les mimiques de Donna
- Voir Laura Prepon se moquer des roux alors qu’elle l’a été pendant cinq ans dans That 70s Show
- Le nain risque de me faire rêver
- La colocataire complètement sur une autre planète très lointaine
- Voir qu’il y a une vie de comédien après Greek
- La guest venue de Glee
Ce que j’ai trouvé bizarre :
- L’asiatique est entre la naine et une fille de petite taille
- La sœur « super-chrétienne » qui casse un peu l’ambiance générale dans le pilot
- Pas de fil rouge