Quand on regarde dans le dictionnaire la signification du mot « enlightened », voici ce que l’on trouve :
Enlightened, adjectif
1) Eclairé.
2) (religion) Illuminé
Titre on ne peut mieux trouvé pour cette nouvelle série qui a débuté lundi dernier sur HBO, puisqu’il y est question à la fois d’une illumination et d’une illuminée…
De quoi ça parle ?
Amy est une working woman quarantenaire manifestement à bout. Au début de l'épisode, elle craque. Et pas qu'un peu : un vrai pétage de plomb très spectaculaire.
A la suite de quoi, on comprend bien pourquoi, elle entreprend une thérapie de groupe new-age à Hawaï. Elle en revient au bout de 2 mois, transformée. Illuminée. Zeeeeeen. Un concentré de paix intérieure, de pardon et d’amouur de son prochain, impatiente de reprendre toutes ses relations avec son entourage et ses collègues à zéro… on se doute qu'elle n’est pas au bout de ses peines, et eux non plus !
Amy, avant
Et… c’est bien ?
Autant le dire tout de suite : j’ai beaucoup aimé ce premier épisode d’Enlightened. Je l’ai abordé en sachant à peine de quoi ça parlait (c’est ce qui est magique avec HBO : on est prêt à leur faire confiance les yeux fermés !), et une demi-heure plus tard, j’étais ravie. Pas encore conquise, il faudra pour cela voir si les épisodes suivants transforment l’essai, mais intriguée et, surtout, j’avais une folle envie de connaître la suite.
Un épisode très divertissant et pas bête
La première qualité de cet épisode, à mes yeux, est qu’il arrive à être distrayant et drôle, tout en jetant des bases psychologiques et sociologiques qui pourraient bien, à la longue, donner une vraie profondeur à la série. En effet, si le choc des cultures entre Amy et ses idées peace and love et son entourage fait de gens « normaux » est source de scènes très amusantes, il pointe aussi du doigt le stress qui régit nos vies modernes, notre égoïsme et notre difficulté à communiquer. On aurait pu facilement tomber dans un discours naïf et édifiant, mais la série évite pour le moment l’écueil : Amy nous est quand même montrée comme étant gravement à côté de ses pompes !
Amy, après
Un one-woman-show
Parlons d’Amy, justement. Elle est omniprésente : il n’y a pas une seule scène sans elle. Pour le moment, les autres personnages (sa mère, son ex-mari, son ex-boss ex-amant, son ancienne assistante...) lui servent uniquement de faire-valoir.
Amy, c’est Laura Dern (la Lulla de Sailor dans le film de Lynch), actrice principale, co-productrice et co-scénariste de la série. Autrement dit, Enlightened est SON show, SA performance. Et elle est excellente : entre l’Amy ravagée des débuts et l’Amy radieuse de la fin, la métamorphose est tellement impressionnante qu'on se demande parfois s'il s'agit bien de la même personne. Son visage exprime à la perfection la paix intérieure, mais on sent qu’il ne faudra pas gratter trop la surface pour que sa rage remonte…
Une musique omniprésente et très belle
Un dernier atout de cet épisode, et pas des moindres, est sa bande sonore : très douce et épurée, la musique accompagne tout du long le spectateur dans une ambiance paisible qui fait écho à la paix intérieure d’Amy. Les notes sont simples et belles, et l’ambiance n’en est que plus immersive.
Dieu existe, Amy l'a rencontré. Et c'est une tortue. Eeeeeeh oui !
Le mot de la fin
Quand l’épisode s’est fini, j’avais l’impression d’être restée dix minutes devant mon écran, et non trente. Et j'avais un grand sourire aux lèvres...
La série sera-t-elle constante sur la durée ? Le format, assez court (10 épisodes de 30 minutes), est je trouve rassurant. Manifestement, ils n’ont pas envie de ralonger inutilement la sauce…
Nous verrons bien !
J’ai aimé
- Le jeu épatant de Laura Dern
- La musique, envoûtante
- Le côté à la fois distrayant et pas con
J’ai moins aimé
- Le peu d'épaisseur des personnages secondaires, mais les épisodes suivants corrigeront probablement le tir
Note : 14/20 (13 + 1 pour la musique)