Bilan : Community, comédie de l'année ?

Le 07 juillet 2010 à 19:11  |  ~ 9 minutes de lecture
Les amis, faire un bilan/focus de Community me paraissait indispensable, déjà car c’est une des meilleures surprises de l’année et ensuite parce qu’il n’y pas assez de bilans sur le site…
Par Taoby

Bilan : Community, comédie de l'année ?

~ 9 minutes de lecture
Les amis, faire un bilan/focus de Community me paraissait indispensable, déjà car c’est une des meilleures surprises de l’année et ensuite parce qu’il n’y pas assez de bilans sur le site…
Par Taoby

J’avais très envie d’expliquer les raisons de mon enthousiasme concernant la série mais je souhaitais également convaincre les dernières personnes réticentes à s’y intéresser de franchir le pas. D’où cette espèce de bilan/focus. Et que ceux qui sont là pour la découverte ne s’inquiètent pas, il n’y a pas de spoiler et puis de toute manière spoiler dans une série comique ça me semble assez compliqué.

 

L'histoire

 

Community entre directement dans le vif du sujet ; on nous présente Jeff Winger, ancien avocat destitué (sa licence étant fausse) arrivé dans une fac publique dans le but d’obtenir sa licence pour enfin (re)devenir officiellement avocat. Au bout de quelques minutes, comme dans toute bonne sitcom américaine, il tombe sous le charme de la jolie blonde du campus, il monte un groupe de soutien afin de pouvoir s’en approcher, mais le problème pour lui c’est que tous les personnages du groupe de soutien sont aussi envahissants et loufoques qu’attachants. Jeff va vite comprendre qu’il ne pourra pas tricher pour s’échapper du campus, et va donc accepter de faire son année au milieu de cette communauté.

La série va progressivement évoluer au cours de la saison, ce qui commençait comme une série ponctuellement drôle avec des fins très modern familiesque (hop déposé aussi) dans laquelle, la moral et les valeurs l’emportaient, va, au fur et à mesure de la saison devenir un délicieux foutoir. Même si les liens entre les personnages seront toujours préservés, et que tout conflit sera évité en conclusion d’un épisode, cela sera au prix d’un lâché d’handicapé, d’un perçage de capote lors de soirée MST, ou encore d’un fracassage de séries de chaines TV concurrentes (en l’occurrence GLEE).

 

 

L'humour

 

Les prémisses commencent dans l’épisode d’Halloween dans lequel Abed (hilarant) se prend pour Batman et sauve Jeff et Pierce de « la mort ». Cette tendance dans la parodie va rapidement s’installer graduellement au cours de la saison pour en devenir la partie la plus drôle de la série (les épisodes 20 et 23 sont tout simplement magiques). Dans ces moments-là, la série se rapproche d’avantage de Show comme Arrested Developpement, Scrubs ou encore Parker Lewis. C'est-à-dire des situations complètement burlesques qui entrent en collision avec des personnages qu’ils le sont encore plus : Señor Chang et sa fureur, le principal avec son homosexualité exacerbée et son fétichisme concernant les dalmatiens ou Prof Withman qui reste mon préféré (malheureusement pas assez présent dans la saison) et surtout le personnage Abed qui régit sa vie comme une sitcom ou un film.

A ce sujet Abed est probablement la clef de toute de la série, il évolue constamment entre les deux univers, le réel (la déclaration à son père sur son ordi, les discutions censées qu’il à avec Jeff) et l’absurde total, (Batman, les visions du futurs, l’épisode sur la mafia dans le réfectoire). Bref la série n’a pas peur d’aller très loin dans le grotesque (CF : Le combat de Jeff et Rita avec les élèves chambreurs) et moi j’adore ça.

Community a également réussi à instaurer plein de petites douceurs extrêmement agréables pour nous spectateurs et ce en l’espace d’une saison, des gimmicks bien sentis, que ce soit visuel, un peu comme Parker Lewis à l’époque avec les montres, ici c’est Jeff qui rentre dans une salle, de dos afin de pousser les deux portes, se retournant avec sa « cool attitude » lançant cette musique devenue bien connue des spectateurs ou bien encore dans les multiples références à toute notre sous-culture (Littérature, Série, Films, Jeux vidéo) qui articulent même directement certains épisodes (CF Will Hunting). Même si pour être honnête un certain nombre de références me sont hermétiques (Breakfast Club pour n’en citer qu’un).

Notons pour finir les performances du Duo Troye et Abed en fin d’épisode durant le générique qui sont tout simplement formidables :

 

Ce qui est extrêmement étonnant également c’est qu’ici, le passé des personnages n’a presque pas d’importance ni leurs vies en dehors. Vous savez ce que faisait concrètement Jeff avant ? Vous savez comment Brita est arrivée là ? Idem pour Troye et Pierce ? Alors bien sûr, nous avons le droit de temps en temps à quelques légères allusions, l’épisode sur les familles à l’école, ou encore le mal être d’Abed dans l’épisode 3. Mais sur une saison de 25 épisodes très peu de choses nous sont montrées. (Famille, lieu de résidence, vacances, problèmes personnels) : tout gravite autour de la journée à la fac que l’épisode présente. Mais à vrai dire, ça n’a pas vraiment d’importance, c’est en parfait osmose avec le message de la série qui nous dit en gros « Carpe Diem ».

 

Alors certes, dans ce déluge de qualités on y trouve bien certaines zones d’ombres, ce petit coté puritain dissimulé ou une morale des fois un peu trop maladroite et ce dans un certains nombres d’épisodes. Et puis la série n’est pas toujours drôle sur la durée notamment dans sa première partie de saison, on ne rit pas aussi systématiquement que les deux premières saisons d’How I Met ou bien South Park (c’est mon avis).

Autre défaut, la mécanique de la série qui tourne parfois un peu en boucle (un personnage est dans l’erreur, il en fait trop, mais va se rendre compte qu’il est lui-même le problème, en conversant avec un membre du groupe puis finalement repartir de plus belle). Et pour finir et chipoter, j’aimerais également que certains personnages soit un poil plus élaborés je pense notamment à Shirley, assez en retrait dans cette saison, ou bien Brita qui m’a fait peu rire et qui a réussi à perdre tout son Sex appeal durant tout cette saison, Jeff un peu lourd dans ces obsessions de winner, et ces diverses romances. Troy qui surjoue parfois, et Pierce avec qui ça passe ou ça casse. Abed et Annie sont juste parfaits.

Mais rien de bien méchant, en tout cas, pas de quoi jeter l’opprobre sur les personnages, ils ne le méritent absolument pas, le casting est bon, et nous verrons bien vers quoi les scénaristes nous mènent et ce même si la dernière scène de la saison me fait plutôt peur, pour la saison à venir.

J’ai pris énormément de plaisir sur Community cette année, c’est une série tout le temps généreuse, de temps en temps audacieuse, ajoutez à ça un très bon casting et des personnages secondaires magiques (Chang est à pleurer de rire), vous obtenez la série qui m’a fait le plus marrer cette année.

Bref non Community n’est pas la série la plus drôle du monde, mais une des plus enthousiasmantes ? Assurément.

 

Les personnages

 

Jeff : Le mentor du groupe : il est la boussole de la bande, et malgré son sourire à la Tom Cruise et l’arrogance qui va avec, il va nous gratifier de scènes totalement cultes. (Le billard, le paint-ball) Amoureux de Brita.

 

 

 

 

Abed : Le Show Man. Il souffre du syndrome d’asperger comme Sheldon, mais à la différence de Sheldon TOUT le monde adorerait être pote avec Abed, la voie de la raison du groupe, il croit que sa vie est une série TV ou un film et la scénarise comme telle.

 

 

 

 

Brita : La rabat joie du groupe, j’aime bien Brita puisque assez humaine, mais son image en prend un sacré coup dans la saison, du coup, je la trouve carrément moins sexy qu’au début. Sinon son image de chieuse, sa love story à deux balles et le fait qu’elle ne soit pas trop drôle handicape son personnage, MAIS attachante malgré tout.

 

 

 

Troy : Le Quaterback et probablement le benjamin de la bande, son binôme avec Abed avec qui il va devenir ami est une des grandes forces de la série, et sa féminité enfouie (éternuement, peur des souris, Danse) me fait mourir de rire.

 

 

 

 

Shirley : La commère du groupe, elle est un peu trop dans le cliché de l’afro américaine qui à la tchatche et ces vannes ne me font pas souvent rire, mais son punch et son énergie sont indispensables au groupe.

 

 

 

 

Pierce : Le vétéran, il est raciste, homophobe et lourd, je sais que beaucoup de personne le trouve vraiment lourd et pas drôle mais invariablement c’est lui qui m’a fait le plus rire durant la saison avec Abed et Chang.

 

 

 

 

Annie : Ma chouchoute, Ex accroc au amphet, même si son personnage et assez crédule et assez cul-cul la plupart du temps, ces yeux de chapeauté, ces prises de positions et son comportement toujours dans l’excès ont fini par me convaincre.

 

 

 

 

Special : Senor CHANG, Senor Chang est un dingue !!!!! Et c’est tout ce qu’il y a à savoir.

 

 

 

 

 

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