Bilan : Heroes saison 3

Le 16 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 7 minutes de lecture
Une saison qui s'appelle "Villains", un retour aux sources scénaristiques de la série, une volonté ferme de retrouver son audience perdue, ça ne pouvait présager que du bon... Et pourtant... Retour sur une saison en dent de scie, en laquelle j'ai vraiment cru de tout mon cœur.
Par Scarch

Bilan : Heroes saison 3

~ 7 minutes de lecture
Une saison qui s'appelle "Villains", un retour aux sources scénaristiques de la série, une volonté ferme de retrouver son audience perdue, ça ne pouvait présager que du bon... Et pourtant... Retour sur une saison en dent de scie, en laquelle j'ai vraiment cru de tout mon cœur.
Par Scarch

Lettre ouverte à M. Kring.

Cher Monsieur Kring.

Je vous écris pour vous demander pourquoi.
Pourquoi quoi?
Je ne le sais pas moi-même. J'ai commencé à regarder votre troisième saison de Heroes sans enthousiasme. Il faut dire que la saison deux et votre volonté inébranlable de nous faire avaler ce Takezo Kensei de pacotille et le super pouvoir de vos scénaristes qui consiste à nous faire oublier d'un passement de main de Jedi certains des protagonistes principaux de la série m'avaient un peu échaudé. M'installant confortablement avec une infime lueur d'espoir dans les yeux, je découvre un premier épisode qui semble vouloir dire quelque chose, un susurrement, une petite voix qui dit: "attention, ça va changer". Me renseignant par la suite, j'apprends que l'équipe des scénaristes avait été remodelé, et l'étincelle d'espérance se transforme alors en petite flamme qu'il me tarde de voir grandir en gigantesque brasier de passion.

J'attendis alors les épisodes suivants avec une impatience toute particulière, celle de la première saison, celle-la même qui m'obligeait à regarder l'heure en même temps que chaque épisode, car le décompte final des 42 minutes de chacun d'eux m'emplissait de soif d'en voir et savoir plus.

Et le miracle se produisit...

 

Sylar indéstructible?
Sylar indéstructible?
Du rythme, une intrigue, une trame solide... c'est reparti..?

Je regarde alors le début de la saison trois, et à la fin de chacun des épisodes, mon estime pour vous augmente d'un cran. Dès le premier épisode, on sent que le rythme est là, plus de Takezo inexistant et inexpressif, moins de Hiro, on suit une trame, on s'y tient, tout en nous laissant avec l'eau à la bouche pour la suite!

Quels bonnes idées, cette montée en puissance du mal, ce désir de nous montrer la part sombre de chacun, ce Sylar qui parait indestructible pour nous laisser le découvrir naïf et perdu, voire gentil, et ce petit air de X-men vers lequel vous semblez vouloir orienter la série, en amenant doucement les protagonistes à choisir leurs camps.

J'accepte alors toutes les incohérences, du moment qu'elles se tiennent dans votre histoire, même Hiro et Ando me paraissent plus sympathiques, et malgré la performance inexpressive du père Pettreli (Robert Forster), j'y vois un super vilain charismatique et mystérieux! Ah! Ce qu'on ne verrait pas quand la passion obscurcit le jugement...

Je trouve même passionnant l'histoire autour de Pinehearst et Arthur Petrelli, avec toutes les interrogations sur les motivations de chacun que cela engendre. Sylar qui se cherche, ce Peter du futur qu'on aimerait voir constamment et le voyage initiatique de Matt fort intrigant, que de bonnes idées qui parviennent à me maintenir en haleine!

Et puis, il y eut l'éclipse.

 

Mais pourquoi?
Mais pourquoi?
Le Mal passe, la passion trépasse...

Nous arrivons doucement à notre pourquoi, Monsieur Kring. Déjà, malgré les qualités que je viens d'énumérer, je gardais présent à l'esprit qu'il y avait tout de même quelques incohérences, et ce, même si l'histoire et le rythme nous permettaient de le pardonner. Mais doucement, des facilités dans le scénarios commençaient à me titiller, et la passion du début se transformait doucement en agacement.

Ou vouliez vous en venir, avec Arthur Petrelli? Le saura-t-on un jour? Allez-vous le faire revenir par quelques magies dont vos scénaristes (et Burt surement) ont le secret? Je ne comprend pas, et ce sera l'objet de mon premier pourquoi: Pourquoi nous dépeindre un Arthur surpuissant pour le faire mourir d'une simple balle dans la tête, balle sur laquelle j'ai pu lire (si si, je vous assure): "on savait pas comment s'en débarrasser". Mais quel facilité! Pourquoi cette longue histoire autour de Matt Parkman? Pour qu'il rencontre Elle? Ou parce que les autres acteurs n'avaient plus envie de jouer avec lui..

Je vous pose donc ces questions, et je vous en prie, révélez-moi votre secret, par quels sortilèges vous arrivez à laisser croire que tout ce qui se déroule dans vos intrigues aura un sens pour finalement faire disparaitre toute preuve de l'existence d'une quelconque trame passée..

 

Disparaissez!
Disparaissez!
Hiro et Ando contre-attaquent..

Dites-moi, Tim, Hiro et vous...? Non? Parce que je ne comprends pas pourquoi vous vous obstinez à le laisser accomplir une telle destinée. Au début, vous nous aviez montré que dans le futur, il aurait la classe de Trunk dans Dragon Ball Z. Mais là, je m'interroge. Il n'a même plus de pouvoirs et on revient sur lui, parce que vous vous êtes surement dit qu'il est la mascotte, que dis-je, le chouchou de la ménagère qui regarde Heroes, et que quand on n'a rien à raconter il meuble fort bien.

Mais que neni ! vous répondrais-je alors, surgissant de nulle part! Hiro, je n'en veux plus, j'en ai marre de ce gentil qui se pose des questions inexistentielles! marre de voir ce cliché de Japonais qui fait la gué-guerre avec son meilleur copain! Sont-ce des abrutis? des simplets? Est-ce ainsi que vous voyez les Japonais? Dites-moi que non, s'il vous plait!

 

Toi aussi, disparais!
Toi aussi, disparais!
Nathan: Va-t-en.

Au fait, Tim, Adrian Pasdar, t'as fait comment pour lui faire gagner un Saturn Award? (oui, maintenant je te tutoie, c'est tout ce que tu mérites) Bon, ok, je plaisante, enfin non, je ne plaisante pas, je ne voulais pas parler de cela en fait, je voulais juste savoir si tu lui en avais voulu, à un instant de la série...Non parce que: Pourquoi il est méchant? Ai-je loupé un épisode? Il a craqué sous la pression? Il est venu te voir et il t'a dit: "steuplé Tim, j'veux jouer un méchant!!"

Eh bien moi je vais te dire Tim , Nathan, c'est bien dommage qu'il fût là, à ce moment de la série, parce qu'on revenait à nos moutons avec le crash de l'avion, la fuite et la traque des héros, on repartait bien là, Tim, sur l'orientation du début de saison, tu sais, celle qui amenait tout le monde à choisir un camp... T'as voulu jouer avec le manichéisme Tim... et je t'en veux, vraiment maintenant.

 

j'en attendais tellement...
j'en attendais tellement...
Une fin plus mauvaise que toute le reste de la saison.

Eh oui Tim... Tu vois, on ne peut pas faire n'importe quoi et tout rattraper en quelques épisodes. Et pourtant tu as essayé de nous faire croire que ça allait être grandiose, tu nous as quand même laissé espérer en un combat époustouflant entre les Petrelli et Sylar...

Il y eut même un épisode nommé "I am Sylar", surement parce que tu t'es rendu compte qu'il ne restait plus que Zachary Quinto pour redresser la barque. Mais Tim, je suis désolé de te dire ça, mais même lui tu l'as pourrit. Il ne suffisait pas de nous mettre du Sylar en veux-tu en voilà à l'écran pour nous faire regarder Heroes. Il fallait surtout bien le faire, y mettre la forme vois-tu? Toute cette fin de saison nous mène d'incohérence en désespoir de voir un jour un épisode de bonne qualité. Et quand, le moment venu, on attend LE bouquet final, celui que l'on attend depuis trois saisons maintenant, tu nous le sert à travers l'entre-bâillement d'une porte.

Allons Tim, soyons sérieux, comment veux-tu que je mette une bonne note à cette saison. J'espère vraiment que tu vas te rattraper sur la prochaine, mais vu les premières images, je doute.

Cordialement.

Scarch.

 

Ce que j'ai aimé:

- Un épisode par ci
- Un épisode par là

Ce que je n'ai pas aimé:

- Tous les autres épisodes
- Un gigantesque foutage de gueule
- Des incohérences à la pelle
- Hiro et Ando
- Adrian Pasdar
- Sylar de moins en moins intéressant
- Enfin, à peu prés tout.

Note: 05/20

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