Critique : Dollhouse 2.03

Le 10 novembre 2009 à 00:00  |  ~ 4 minutes de lecture
Je sais que je ne ferai pas l'unanimité autour de moi mais Dollhouse est, en ce qui me concerne, la série de l'année 2009, bien qu'elle n'ait pas de concurrence. Il est loin le temps des médiocres premiers épisodes, Dollhouse s'améliore alors que les audiences dégringolent encore.
Par Fabulio

Critique : Dollhouse 2.03

~ 4 minutes de lecture
Je sais que je ne ferai pas l'unanimité autour de moi mais Dollhouse est, en ce qui me concerne, la série de l'année 2009, bien qu'elle n'ait pas de concurrence. Il est loin le temps des médiocres premiers épisodes, Dollhouse s'améliore alors que les audiences dégringolent encore.
Par Fabulio

Goodness gracious !

Pourtant, l'épisode n'a rien de très original, que ce soit dans sa trame que dans sa construction. Son début, à l'instar des autres épisodes, est très nébuleux et tout aussi intrigant. Il met en scène Terry, un psychopathe, tueur en série, qui reconstitue sa famille en leur injectant un sédatif pour animaux de telle sorte à ce que chacun des membres ressemble à un mannequin artificiel. Je n'ai pas très bien compris le lien avec la Dollhouse, si ce n'est que ce fou est un actionnaire de l'entreprise. Cette dernière mènera sa propre enquête pour éviter que les autorités ne remontent jusqu'à elle s'ils enquêtent sur Terry et ses pratiques douteuses. Il est intéressant de constater que ce sont le plus souvent des personnes mentalement dérangées qui ont recours à la Dollhouse alors qu'a priori, on aurait tendance à penser que n'importe quel individu voudrait souscrire à ses services. La portée de la série est beaucoup plus vaste que l'on ne croit, j'en suis certain. Elle n'est pas seulement une série de science-fiction conventionnelle, elle est également une intéressante réflexion sur la vie et la mort en général. Bref, je m'égare. Toujours est-il que Victor, seule Doll masculine mise en valeur, incarnera l'esprit du tueur en série et sera appâté par une chose non négligeable : la vérité en échange de sa propre vie, celle de l'homme qui est actuellement dans le coma sur lequel la Dollhouse a le libre contrôle. Gageons que si la Dollhouse était réelle, cela faciliterait nettement le travail de la justice.

Nos amis les Russes

Parallèlement, il y a l'intrigue de Echo qui ne prend de son utilité qu'à la fin de l'épisode. En attendant, on retrouve la Echo que l'on connait, celle qui oblige Elisa Dushku à se trémousser comme une fille facile, répondant aux fantasmes des scénaristes. À vrai dire, ils légitiment leurs propres intentions derrière celles des personnages fictifs : on ne compte plus les missions de romance depuis le début de la série, toutes ces missions qui obligent Echo à séduire le client et à enfiler ses tenues légères. Là, on atteint l'archétype de la fille facile, de l'étudiante stupide et frivole qui s'aventure à l'université suivre des cours de littérature médiévale dont elle ne comprend pas un mot. C'est suffisamment caricatural et volontairement caricatural pour que le personne ne nous exaspère pas plus que cela. Bref, l'intérêt vient au moment où Topher tente de supprimer l'emprunte actuelle de Victor, à distance. Et comme cette dernière demi-douzaine d'épisodes n'est que le manifeste des problèmes techniques de la Dollhouse, les événements ne se déroulent pas comme prévu. Aussi, Victor et Echo voient leurs empruntes échangés et si cela n'apporte rien de concret au fil rouge, c'est une très bonne idée, très intéressante à mettre en œuvre. D'un côté, Echo répond aux avances de son professeur par un coup de couteau au cou et de l'autre, Victor se comporte comme se comporterait Kiki, c'est-à-dire de manière très effémine, réveillant les ardeurs de ces mâles qui veulent "casser du pédé". Néanmoins, les scènes de Victor sont très drôles, Enver Gjokaj se donne à fond et c'est très réjouissant. De même, et c'est assez surprenant pour être signalé, Paul Ballard est beaucoup moins antipathique qu'à l'accoutumée et ce, au détour de quelques répliques. Aux multiples empruntes que Echo a définitivement enregistrées s'ajoute celle d'un tueur en série psychopathe. Voilà qui peut donner du grain à moudre à Dollhouse.

 

J'ai aimé :


  • le schéma habituel de Dollhouse, avec une situation initiale nébuleuse qui tend à s'éclaircir
  • le tueur en en série en lui-même
  • l'idée d'inverser les rôles d'une Doll active à une autre
  • par la même occasion, l'interprétation d'Enver Gjokaj dans son rôle de Victor.

 

Je n'ai pas aimé :


  • la relative lenteur au début de l'épisode
  • la relative inutilité de l'épisode, qui n'apporte rien au fil rouge

 

Note : 15/20

 

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