Critique : Dollhouse 2.01

Le 16 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 4 minutes de lecture
Alors que certaines séries sont annulées alors qu'elles obtiennent des audiences tout à fait convenables, Dollhouse a créé la surprise de par son renouvellement pour une deuxième saison. Déjà amputée de la diffusion le vendredi, elle a aussi une restriction budgétaire. Mais au-delà de ces occupations extérieures, le coming-back de Joss Whedon sur la FOX en valait-il la peine pour une deuxième saison ?
Par Fabulio

Critique : Dollhouse 2.01

~ 4 minutes de lecture
Alors que certaines séries sont annulées alors qu'elles obtiennent des audiences tout à fait convenables, Dollhouse a créé la surprise de par son renouvellement pour une deuxième saison. Déjà amputée de la diffusion le vendredi, elle a aussi une restriction budgétaire. Mais au-delà de ces occupations extérieures, le coming-back de Joss Whedon sur la FOX en valait-il la peine pour une deuxième saison ?
Par Fabulio

Rusé comme un renard ?

La FOX n'est peut-être pas si impitoyable, on dirait même qu'elle a eu de la culpabilité et de la pitié envers Whedon qui a du les supplier à genoux. Mais si les audiences sont ridicules (ce season premiere représente un nouveau bas historique pour la série), les scénaristes ont appris de leurs erreurs. Tout d'abord, elle a su que la focalisation sur la taille élancée d'Eliza Dushku était un mauvais choix stratégique, la série ayant brassé de l'air pendant ses premiers épisodes. Elle a également su que noyer le poisson ne servait à rien, si ce n'est à perdre des téléspectateurs. A ce titre, l'excellent Epitah One est indispensable pour apprécier la série à sa juste valeur mais c'est hélas le seul épisode non diffusé sur la FOX, paradoxalement le meilleur de la saison.

Après avoir regardé cet épisode, on voit toutes les scènes d'un œil différent et Dollhouse nous parait nettement plus convaincante et claire. La série a toujours été ainsi : nébuleuse dans la grande majorité de ses épisodes, les pièces du puzzle sont assemblés à l'épilogue dudit épisode. Mais j'en viens désormais au vif du sujet et il est intéressant de constater le jeu (involontaire ou non) sur la polysémie du titre de ce season premiere : Vows signifie à la fois "Serments" et "Vœux" et on s'interrogera pendant les (désormais) 42 minutes et le vœu de chaque doll de se sortir de chaque serment qu'elle a prononcé. L'épitaphe nous montrait un Topher devenu complètement fou, on en a l'amorce dans cet épisode, où il est confronté au réveil de Whiskey pour laquelle il culpabilise énormément. En cela, il est effectivement intéressant de voir l'épisode sous un nouvel angle, celui-ci comme les suivants j'espère.

 

 

En route vers la fin !

J'appréhendais beaucoup la partie relative à Echo car la plaie de la première saison était ses stand-alone, rarement passionnants, parfois totalement ratés. L'épisode présente certes un stand-alone mais cette histoire de femme mariée à un trafiquant d'armes n'est en fait qu'une toile de fond. Paul Ballard est (malheureusement) au centre de l'intrigue puisque l'on apprit dans l'épitaphe qu'il était en couple avec Echo et qu'ensemble, ils partaient à la recherche de l'âme de Caroline. Mais avant d'en arriver là, il était le chaperon de Echo et je soupçonne DeWitt d'être à l'origine de cette mise en scène, bien que ses motifs me paraissent assez flous. La vérité est que, en enrôlant Echo dans une mission très périlleuse (alors que l'administration de Dollhouse s'était défendue de toute action compromettante de ce genre), le souhait était de jouer avec les sentiments de Ballard pour qu'il intervienne afin de sauver Echo d'une situation risquée.

Pour preuve, ni même Topher, habituellement cloîtré devant son écran d'ordinateur, ne semble se préoccuper des agressions multiples de Echo. Ces dernières lui ont fait perdre la tête et elle commence à se souvenir de tous les personnages qu'elle a joués. Ballard utilisera ces réminiscences pour provoquer une colère chez Echo, afin qu'elle puisse se défendre elle-même. Au final, une fois la mission terminée et une fois que Ballard ait pris conscience que Echo était une doll "spéciale" (comme répété à chaque occasion), il ne peut que se soumettre au vœu de DeWitt de devenir son chaperon pour les trois prochaines années. L'épitaphe était ici indispensable et je me demande bien comment ceux qui ne l'ont pas vu ont su apprécier l'épisode. Ce peut paraitre tiré par les cheveux mais il y a une relative cohérence dans l'action et c'est ce que j'ai apprécié de l'épisode.

 

 

J'ai aimé :

 

  • la construction de l'épisode, qui permet ingénieusement d'assimiler tous les petits détails de Epitaph One
  • l'éclaircissement de certains points qui risque de se perpétuer dans les prochains épisodes
  • Whiskey enfin mise en avant
  • November enfin absente

 

 

Je n'ai pas aimé :

 

  • la mission en elle-même, qui fait redite, bien qu'elle ne soit qu'un prétexte pour amorcer d'autres intrigues
  • Ballard en tant que personnage récurrent (même mineur, d'ailleurs)
  • finalement, l'utilité limitée de l'épisode qui ne lance pas de nouvelles intrigues

 

Note : 14/20

 

Retrouvez toutes les critiques de Fabulio sur son Blog : Serial Reviews.

L'auteur

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