Une certaine réticence...
La semaine passée, Free Agents se dévoilait dans un pilot assez médiocre, dû principalement à une trop grande prévisibilité de l'intrigue et à un potentiel comique bridé par le couple un tantinet longuet (c'est un euphémisme...). Ce couple mis en avant par la série enchaînait les scènes banales, avec un jeu d'acteurs assez stéréotypé : le rôle du pleurnichard assez insistant pour Alex et celui de la froide qui tente de garder ses distances pour Hélène. Bref, la sauce n'a vraiment pas pris, et c'est 20 minutes sans véritable saveur qui s'écoulaient devant un spectateur assez vite lassé.
Cependant, certaines scènes méritaient que l'on mise quelques pécules sur la série, nous laissant avec une mince lueur d'espoir pour une éventuelle amélioration dans les épisodes futurs. Et c'est donc avec une certaine réticence qu'on se lance dans cet épisode, mais aussi avec curiosité afin de voir si les scénaristes vont pouvoir rebondir pour pouvoir nous proposer autre chose de plus consistant.
Boys VS Girls.
Cette fois-ci, l'épisode laisse un petit peu plus la part belle aux personnages secondaires, scindant le couple tout au long de l'intrigue en deux différents groupes. Suite à la venue d'un gros client dans l'entreprise, c'est un Alex un peu rouillé qui est chargé de l'emmener faire la bringue en ville aidé de deux collègues de travail afin de finaliser un gros contrat. De son côté, Hélène, restée au bureau travailler (et surtout picoler...), tombe sur Emma, à laquelle elle va tenter d'apporter son aide pour séduire un financier travaillant quelques étages plus haut et avec qui elle a plus ou moins accroché.
Durant une bonne partie de l'épisode, le couple sur lequel on avait tant insisté durant le premier épisode est vraiment délaissé, et ce n'est vraiment pas pour déplaire. On laisse de côté l'aspect vraiment lourd du couple qui avance à tâtons, ne sachant pas s'ils vont se livrer, pour se concentrer sur des tentatives de séduction qui échoueront d'un côté comme de l'autre. Il faut dire qu'Alex et Hélène ne sont pas les meilleurs coachs en séduction, les deux trimbalant un lourd bagage affectif les handicapant dans ce domaine. C'est ce sur quoi va tenter de reposer l'aspect comique de l'épisode.
C'est donc dans un rôle d'entremetteurs que l'on retrouve nos deux personnages principaux. Alex reprend un peu confiance en lui et sort quelque peu de son rôle de « pleureuse », même si les scénaristes se plaisent, je pense, à le présenter comme un loser ne sachant décidément vraiment pas s'y prendre avec les femmes, qu'il tente désespérément d'ameuter afin de contenter son fameux client. Ce sera l'occasion pour Alex d'être encore plus ou moins humilié, mais le personnage tente de s'affirmer et de montrer autre chose. C'est tant mieux et on se plaît à le voir malgré tout galérer et enchaîner les échecs. Comme dit plus haut, il est épaulé dans sa quête de gente féminine par deux de ses collègues de travail, mais leurs apparitions et leurs répliques ne sont que trop anecdotiques pour être vraiment soulignées.
La partie d'Hélène, tentant d'épauler sa collègue Emma, est aussi plutôt sympathique. Cette collègue, plutôt très charmante, s'apparente à un « Sheldon » de The Big Bang Theory, pour ceux qui s'y connaissent, mais le côté Geek maniaque dérangé en moins. C'est-à-dire qu'on retrouve un personnage ne sachant absolument pas vivre en communauté, ayant délaissé les codes sociaux pour dédier sa vie à son travail et ne sachant absolument pas comment interagir avec un autre être humain, qui plus est du sexe opposé. Le personnage d'Emma est plutôt rigolo dans le genre même s'il n'est pas du tout recherché et sans aucune surprise, agissant comme un robot malgré tous les conseils d'Hélène.
En nette amélioration.
Le couple évolue de manière totalement indépendante durant une bonne partie de l'épisode, et bizarrement cet épisode est d'un niveau nettement meilleur que le premier. Les différents caractères s'affirment séparément et on abandonne la situation de couple instaurée durant le premier épisode qui flinguait vraiment le show tellement elle traînait en longueur. Les comédiens proposent autre chose, et c'est tant mieux, même si on ne s'éloigne au final pas tant que ça des rôles définis au préalable.
Du coup, à petites doses, on arrive à apprécier les quelques moments où Alex et Hélène se retrouvent pour jouer encore une fois au jeu du chat et de la souris. On retrouve alors avec plus de plaisir le côté directif et froid d'Hélène, et celui plus « fleur bleue » d'Alex. Attention, c'est loin d'être encore une fois extrêmement original, mais disons que ces scènes mettant en avant la relation entre nos deux personnages principaux sont mieux distillées, et donc plus digestes, tout en étant d'une meilleure qualité que dans le premier épisode. On reste dans du déjà vu, mais ça passe beaucoup mieux !
J'ai aimé :
- Qu'on sorte de la situation pesante du premier épisode
- Alex qui drague et se ridiculise
- Les scènes entre le couple, mieux distillées et de meilleure qualité
- Le personnage d'Emma, bien qu'assez classique
Je n'ai pas aimé :
- Encore assez peu original
- Les personnages secondaires, anecdotiques (sauf Emma)
Note : 12/20
Après un pilot assez mauvais, ce second épisode de Free Agents fait mieux. En même temps, c'était assez difficile de faire pire. Malgré un manque d'inspiration certain, l'épisode reste sympathique dès lors qu'on sort du schéma vraiment pesant instauré dans le premier épisode entre nos deux personnages principaux. Un 12/20 d'encouragement en somme, parce qu'on décèle un certain potentiel qui mériterait d'être exploité.