Le nouvel observateur
Tout commence sur un chauve avec un chapeau que le téléspectateur averti et au sens de l'observation aiguisé ne manquera pas d'assimiler à un observateur, même s'il n'a pas du tout la même tête que le premier. Les suppositions se confirment rapidement après qu'il ait enlevé une jeune fille, même si on se demande quand même ce qu'il se passe au juste. Notre curiosité étant exacerbé, on peut se lancer dans l'épisode tête baissé en étant quasiment sur de ne pas être en face d'un stand alone qui, selon moi, alourdit considérablement la série (c'est la raison pour laquelle je ne critique pas certains épisodes). Au bout de quelque minutes on se retrouve avec non pas un, ni deux, mais quatre observateurs, oui madame, quatre d'un coup d'un seul. Une sorte de club au final, avec un vieux qui semble diriger tout ça. L'ennui, c'est qu'on ne comprend toujours pas ce qu'ils font là, l'épisode s'axe principalement sur le premier et son enlèvement pour nous gratifier d'une morale et d'un message que j'ai trouvé tellement facile que je me demande encore si cela ne cache pas une petite subtilité quelque part. Mais je reviendrai là-dessus plus tard.
Parlons un peu du nouvel observateur: je le lisais avant, mais depuis quelque temps, je préfère le courrier international, c'est vrai, quoi de mieux pour parler de la France que de lire la presse étrangère? Pour ce qui est de celui de l'épisode je n'ai rien à dire de plus, on est en face d'une sorte de Dr Who dépourvu totalement d'expression à la Hitman qui est censé ne faire qu'observer on ne sait trop pourquoi (et j'espère de tout mon cœur qu'on le saura un jour) et qui un jour se dit et je ravale mon vomit: tient, j'éprouve quelque chose pour cette fille, je ne veux pas qu'elle meurt. On ne parlera pas du manque d'originalité de la chose ni de sa lourdeur, j'ai dit que j'en parlerai plus tard, mais l'épisode tournant autour de ce monsieur, vous vous doutez que cela va être dur d'apporter une quelconque profondeur à la chose. Visiblement, c'était tellement dur qu'on a même pas essayé.
Un stand alone dans le fil rouge.
L'histoire n'avance pas. La seule chose nouvelle que l'on apprend concerne le nombre d'observateur. On fait semblant de nous en dire plus sur Peter, juste pour aiguiser notre appétit pour mieux nous frustrer ensuite. Cela fait 4 épisodes que je me dit qu'on va revenir sur le fil rouge de la série, et après un previously alléchant on nous livre un bouche-trou indigeste, alors moi ça me met en colère contre Fringe, voilà. Je ne comprends pas cet épisode, et comme je le disais, le message ou la finalité de tout ça est si peu subtil, si rose bonbon que je n'arrive pas a croire que ce soit juste ce que j'ai compris. S'il vous plait, éclairez-moi! Quel est l'utilité de nous montrer que ces chauves sont avant tout des humains et pas des choses et qu'elles aussi sont capable d'éprouver des sentiments et de faire des mauvais choix? N'aurait-on pas pu diluer ça au fil de l'histoire de manière assez fine pour que le téléspectateur s'en doute sans le forcer à l'avaler s'il s'en contrefout?
Bien sûr, tout n'est pas à jeter, mais a vrai dire, je ne sais plus ce qu'il faut garder. J'ai maintenant trop peur que la série redevienne ce passe-temps-quand-il-y-a-rien-d'autre-a-regarder qu'elle était pendant bien 18 épisodes de la saison 1. Parce que nous donner de la matière 1 fois sur 10, c'est ce que j'appelle du foutage de gueule, et j'espère que la série va revenir à du concret rapidement.
Ce que j'ai aimé:
- Le « previously on Fringe »
Ce que je n'ai pas aimé:
- Cette impression étrange qu'on se fout de nous.
- Et aussi le reste.
Note: 07/20