Le serment avait une place particulièrement importante dans la société médiévale, il est donc logique qu'il vienne prendre une place de choix dans un épisode de Game of Thrones. Traître, trahi, tenté, découvert ou refusé, chaque personnage se retrouve dans une situation qui vient ébranler les pactes, les serments, les servitudes…
Ceci commence dès le début de l’épisode, lorsque Theon prend le contrôle de Winterfell. La scène, par l’intermédiaire des actes de ce dernier et du peuple, nous rappelle lourdement comment il était autrefois un fils de Winterfell lui aussi et comment son allégeance était censée aller à Robb. D’ailleurs je trouve que la scène de l’exécution montre parfaitement à quel point le jeune homme est tiraillé entre son envie de plaire aux fer-nés et son amour pour les Stark. Finalement en tuant le maître d’arme Theon fait le choix des Greyjoy, mais en empruntant tout de même le principe capital de Ned : "Ne prononce la sentence d’un homme que si tu es prêt à l’exécuter toi-même."
Cette scène, ridiculement macabre, montre bien l'ambivalence de Théon.
Autre lieu, autre rupture, à Port-Royal la foule prend violemment à partie le cortège royal, commettant les pires atrocités sur la cour. On avait déjà vu les prémices de cette révolte dans l’épisode précédent, et celle-ci peut elle aussi s’assimiler à une trahison, ou du moins à sa conséquence.
En effet, lorsque les nobles ne jouent plus leur rôle de protecteur, le pacte féodal sur lequel repose la société de Westeros ne tient plus, et le peuple se révolte. Au passage on peut voir que le clergé se trouve divisé, puisque certains sont du côté de la roture (le prêcheur de la dernière fois) tandis que d’autres se retrouvent contre ses derniers : le gros qui se fait arracher le bras, c’est le Grand Septon, autorité suprême du culte des Septs.
Cette scène est aussi l’occasion de donner sa scène de bravoure au Limier, qui sauve son roi, Jeoffrey, avant de retourner chercher sa reine, Sansa.
Le chevalier au secours de la demoiselle... Version Game of Thrones .
Au-delà du mur, et dans les terres du conflans, les deux aînés Stark vivent une situation assez similaire. Tout deux rencontrent une fille. Une noble exotique pour Robb et une guerrière sauvageonne pour Jon. Seulement voilà, tout deux sont déjà engagés. Robb doit épouser une Frey suite à son pacte en fin saison précédente, tandis que son demi-frère a juré de ne jamais prendre femme lors de son serment de garde de nuit. Les deux se retrouvent donc partagés entre l’honneur et les pulsions les plus basses…
Chez les sauvageons, les femmes en ont aussi des grosses.
De l’autre côté de la mer, dans la riche cité de Quarth, Dany se voit opposer refus sur refus à ses demandes. Ici, ce n’est pas tant un pacte qui est ébranlé, mais la possibilité même d’un pacte puisque tout les marchands de Quarth lui opposent qu’il est très probable que la mère des dragons ne remplisse jamais sa part du marché. Lui rappelant à chaque fois le fossé qui existe entre ses ambitions et ses moyens.
Enfin, Theon est de retour dans notre liste puisque de traître il va passer au stade de trahi par Osha, celle-ci nous offrant la scène boobs de l’épisode. Malheureusement, je dois avouer que cette scène est assez peu crédible. En effet quel était son intérêt à coucher avec Theon avant de s’enfuir ? N’aurait-il pas été plus simple de s’enfuir sous le couvert de la nuit ? Il faut noter que dans la série, le personnage d’Osha amalgame deux personnages du livre et j’attends avec impatience la suite de cette storyline.
Cette image n'est là que pour le quotat de téton.
A part ça la scène sert avant tout à ramener Theon à son rôle, celui d’un bouffon grotesque qui se prend pour un roi, une facette de sa personnalité qui était déjà largement dévoilée depuis le début de cette saison.
Le personnage d’Arya, je dois l’avouer, jure quelque peu dans mon analyse. En effet, à aucun moment les évènements qui l’environnent ne viennent mettre à mal son pacte. Certes il y a bien une petite réticence de Jaqen, mais ce n’est rien par rapport à ce qui arrive aux autres personnages. De même, je doute qu’on puisse qualifier sa relation avec Tywin de « pacte » ou « serment ».
Néanmoins, c’est chez la jeune Belette que l’on trouve la scène la plus forte de l’épisode. La « confrontation » avec Littlefinger, rajouté par rapport aux livres, parvient vraiment a faire passer la tension et la peur qui s’emparent de la jeune fille alors que tout son tissu de mensonge peut se voir détruit d’un seul regard.
On peut vraiment lire la terreur pure dans son regard.
Le second meurtre par contre est, je trouve, bien moins que dans le livre, ou Arya agit par pure colère, tandis que dans cet épisode elle agit par nécessité. Elle risque d’avoir moins de regrets plus tard.
Je n’ai pas grand-chose d’autre à dire sur l’épisode 6 de la saison 2 de Game of Thrones, en effet comme à son habitude la série se permet d’aligner les moyens pour nous offrir 40 minutes de très grande qualité.
Les décors. Comment ne pas succomber aux décors majestueux du Nord d’au-delà du mur ? Les riches rues de Quarth ? Les pierres maudites d’Harrenhal ?
Les acteurs sont comme d’habitude parfaitement adaptés au rôle, même Emilia Clarke parvient à nous camper une Daenerys convaincante, même s’il faut avouer que son rôle de Khaleesi lui convenait mieux.
La semaine prochaine IL est de retour! Ouais!
Encore une fois Game of Thrones nous offre un épisode quasiment impeccable et très agréable à regarder. Les épisodes de présentation des débuts de la saison semblent bien derrière nous et les évènements vont aller en s’accélérant jusqu’à la fin de la saison.
Note : 17/20.
J’ai aimé:
- Arya Stark (pour une fois).
- Ygritte, la rousse de Choc.
- La prise de Winterfell sobre mais efficace.
- Le thème général de l’épisode.
Je n’ai pas aimé:
- L’absence de Jaime se fait trop sentir.
- Je dois 10 euros à Koss.
Musique écouté durant la rédaction de cette critique ~ Vous préférez ne pas savoir.