Critique : Lie to me 1.01

Le 24 avril 2012 à 17:20  |  ~ 8 minutes de lecture
J'avais un énorme choix à faire pour la première critique de Série-all. Noter un épisode qui m'a plu, d'une grande série terminée ou sur le point de l'être, ou m'intéresser avant tout à ce que je regarde actuellement. Ce fut donc le second choix qui fut retenu, et on commence donc avec un pilot... Verdict:
Par Scarch

Critique : Lie to me 1.01

~ 8 minutes de lecture
J'avais un énorme choix à faire pour la première critique de Série-all. Noter un épisode qui m'a plu, d'une grande série terminée ou sur le point de l'être, ou m'intéresser avant tout à ce que je regarde actuellement. Ce fut donc le second choix qui fut retenu, et on commence donc avec un pilot... Verdict:
Par Scarch

Dès la première image le ton est donné. La photographie est visiblement aseptisée, un cadrage proche, du zoom en veux-tu en voila, une gorge, une bouche, un oeil, des doigts, à la limite du palpable. Lie to me est une série qui s'attache à vous montrer, à vous, tous les signes extêrieurs de l'émotion et, par déduction dans le contexte, du mensonge.

Il a passé trois ans dans la jungle avec des tribus primitives, à observé leurs sourcils.

Voila qui présente le Dr Cal Lightman, interprété par Tim Roth. Un docteur qui s'entraine à déceler la moindre émotion dans une attitude, comme n'importe qui d'autre réviserait ses cours, ou ses acquis. Parlons justement de lui, vu que la série est centré principalement sur son savoir faire et ses méthode.

 

Docteur mensonge 

 

Cal LightmnCal Lightman m'a fait pensé à un mélange de House pour le coté froid, impertinent, et légèrement torturé ( en plus humain tout de même que Greg House), et Patrick Jane, le mentalist de la série éponyme, pour tout le reste. La comparaison s'arrête la. On s'approche évidemment plus du mentaliste pour le fond, mais on y est radicalement opposé pour la forme. Là où Jane parait sortir ses déductions d'un chapeau de magicien, Cal et son équipe nous expliquent chaque trait émotif qu'ils perçoivent chez leurs interlocuteurs. Un sourcil qui se relève, une bouche qui se crispe, un oeil qui se plisse, tout est étudié à la loupe (et ce n'est pas une image) avec photo de personnalitéz confrontées aux mêmes phénomènes à l'appui.

On nous présente donc M. Lightman comme un spécialiste intelligent, et comme toujours, l'intelligent de service est désabusé. Pas seul au monde, non, il a une fille, pour humaniser un peu le personnage, mais tout de même fondamentalement rigide dans ses émotions.

 

Peine de mort et témoins de Jéhovah 

 

Le sujet de ce pilot est risqué. Pour la énième fois dans une série, on nous parle de choses chères au cœur des Américains, de grands principes, de puritanisme, d'extrémisme religieux, de peine de mort, de traitement des mineurs... Un adolescent de 16 ans, témoin de Jéhovah, est accusé du meurtre d'un de ses profs, et le procureur demande la peine de mort pour ce crime. Comme le juge se dit bon (la peine de mort sur un adolescent, faut quand même être sur qu'il est coupable), il fait appel à Cal Lightman et son équipe pour lui parler et voir si notre ado ment ou pas.

Je ne vous cache pas qu'amené comme ça, aussi "facilement", vu le sujet, ça m'a fait très peur pour la démagogie de l'histoire. Mais...

Oui, il y a un mais. Si discours moralisateur il y a, il est si bien enfoui qu'on n'y fait pas vraiment attention. On s'attend à du "ouais, les sectes c'est le mal, regardez ce qu'ils font à leurs adeptes" mais en une phrase, on tempère, on modère, on pose une claire frontière entre fanatisme et pratique. On s'attend aussi au sempiternelle combat contre la peine de mort, que je ne dénigre pas, bien au contraire, mais qui me parait bien lourd à traiter pour un épisode de série, pilot qui plus est, et on ne l'a pas... du tout. Ou alors je ne l'ai pas vu.

Pour le coté cliché donc, mission accomplie, on reste sur le thème:

 

Science ou magie ?

 

Tic gestuelDétecter un mensonge en regardant un visage, moi je sais pas faire. Cela sort plus d'un grimoire d'Harry Potter que d'un théorème scientifique. Donc, je regarde l'épisode avec ça bien ancré dans ma tête.

Honnêtement, les premières images m'ont laissé dubitatif. Ok, ce skin head qui fait office de préface à l'épisode n'est manifestement pas bien, ok, on utilise des questions ciblées, et ce malheureux demeuré terroriste plisse les lèvres (enfin, je sais pas comment ça s'appelle, la région entre les lèvres et le nez) et donne vraiment l'impression qu'il est énervé une demi seconde quand on lui énumère les réponses possibles. OK.

La je me dit, oulah, c'est pas vraiment parti sur du subtil. Et puis, on a droit directement derrière à un cours magistral (et la encore, ce n'est pas une image) sur ce qui vient de se passer. Avec d'autres photos de personnalités qui ont déjà été photographiée avec exactement la même tête. Et la, moi, ça m'intrigue, je me dit tiens, c'est moins "magique" que The Mentalist, peut être même que je vais apprendre des choses... et je n'ai pas été déçu!

Chaque "séance" est décortiqué avec vidéo, exemple, explications, etc... Et là ou The Mentalist est restée gentillette, un peu ridicule au final, là on a du mensonge, du vrai, même si c'est difficile à expliquer, un peu comme un House qui nous montre qu'on ment constamment Cela ne sort pas d'un habile tour de passe passe que le prestidigitateur seul aurait remarqué, ça semble réel (en tout cas pour moi ça l'étais) ça m'a donné envie d'apprendre!

 

Une équipe hors du commun

 

Non, ce docteur, n'est pas seul au monde, ce n'est pas le mec qui a tout compris, et qui a une équipe pour faire joli, qui se ridiculise quand elle peut pour donner de l'importance à son personnage principal.

Tiens, une nouvelle comparaison me vient à l'esprit quand j'écris ces lignes : Criminal minds. La photographie, et le traitement de l'intrigue m'y font un peu penser. C'est une impression générale, quand je pense à l'équipe de Lie to me. On a le petit génie un peu autiste, qui comme par hasard ne peut pas mentir (élément bien entendu comique de l'histoire à chaque fois), la nouvelle recrue, qui est aussi forte que le patron, naturellement, sans s'être entrainée, mais qui veut apprendre encore plus, parce qu'elle admire Cal, un Tim Roth classieux.

Je compare donc à Criminal minds, parce qu'à l'instar de cette dernière série, on s'attache rapidement aux personnages, leurs personnalité est posée rapidement, on se familiarise vite.

 

Ça fait mouche...

 

Donc, Lie to me remplit son rôle. Ça va accrocher les aficionados de série criminelles, autant que ceux qui regardent une série parce qu'il n'y a rien d'autre à la tv.

Le Dr Lightman est de ces personnages qu'on aime bien, parce qu'il est un peu méchant mais on sait qu'il est gentil, l'équipe est attachante, l'histoire, en tout cas pour ce pilot est interessante, on apprends des choses, et on a bien moins l'impression qu'on se moque de nous comme dans un The Mentalist.

 

Mais après plusieurs essais.

 

Oui, bon, c'est mes premiers titres, alors soyez indulgents. Oui, ça à un peu de mal quand même à faire mouche, au bout de 35 minutes, on a l'impression qu'il y a du rajout... Peut-être étais-je fatigué, mais l'histoire patine un peu sur la fin... Je ne suis pas fan des fins à rallonge.

J'espère que ça sera corrigé dans les prochains épisodes. Je me dit aussi que ça peut très vite devenir ennuyant, à l'instar du mentalist, même si ce pilot est mieux réalisé.

Rien d'extraordinaire dans la réalisation, qui est tout de même de qualité, mais qui donne cette impression de déjà vu. Un joli déjà vu, certes, mais un peu d'originalité aurait fait grimper la note de 2 points...

 

Ce que j'ai aimé :

  •  Le subtil mélange The Mentalist /House qui fait mouche
  •  Le coté éducatif, très bien travaillé
  •  Tim Roth, égal à lui même.
  •  L'histoire qui accroche bien pour un pilot.
  •  La photographie...

 

Ce que j'ai pas aimé :

  •  Mais la photographie intéressante n'est pas suivie par la réalisation.
  •  Ça sent d'avance le répétitif (mais bon, on verra)
  •  La fin un peu brouillonne qui donne l'impression d'utiliser des rallonges inutiles.
  •  Impression de déjà-vu.

 

13/20

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