Critique : Mad Men 2.01

Le 16 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 8 minutes de lecture
Après une première saison en tout point remarquable, Mad men pourra t-elle faire aussi bien ? Il est temps de le savoir, car la série qui croule sous les récompenses n'a sans doute pas fini de nous étonner.
Par Ryan

Critique : Mad Men 2.01

~ 8 minutes de lecture
Après une première saison en tout point remarquable, Mad men pourra t-elle faire aussi bien ? Il est temps de le savoir, car la série qui croule sous les récompenses n'a sans doute pas fini de nous étonner.
Par Ryan

1962

Ce premier épisode commence par un bond dans le temps de quelques mois. D'habitude, je n'aime pas vraiment les ellipses, surtout en début de saison. Mais dans ce cas présent, cela se passe bien. On est un peu troublé au départ, puis l'on retrouve vite nos marques. Déjà avec cette formidable scène d'introduction rythmée où l'on retrouve bien la classieuse réalisation de la série. Si quelques mois ont passés, les personnages restent fidèles à eux-même. Je n'aurai pas aimé qu'il en soit autrement. Il y a bien quelques petits changements, mais on retrouve vite nos marques et c'est le plus important.

Des changements, il en est notamment question avec Peggy. Celle-ci a été absente quelques temps de la société, et maintenant qu'elle est de retour, les rumeurs vont bon train. On parle notamment de grossesse. Il y a toujours le clan des machos qui est là pour médire sur à peu près tout le monde. Pas un mot sur l'enfant de Peggy en tout cas. On en saura sans doute davantage dans les prochains épisodes. De toute évidence, elle a donné son bébé à l'adoption. Je ne vois pas vraiment d'autres possibilités. En tout cas, Peggy continue son ascension chez Sterling Cooper, et j'aime de plus en plus cette évolution. Don lui donne pas mal de responsabilités et elle est vraiment impliquée dans les nouvelles campagnes. Même si cela n'est pas vraiment du goût de tous.

Tout le monde continue de se moquer d'elle, et Peggy se venge d'une certaine façon sur cette pauvre secrétaire qui a eu le malheur de dire un mot de travers à son encontre. Peggy est assez méprisante avec cette pauvre fille, et à l'instar du final de la saison 1, on découvre une nouvelle Peggy. Elle se fait marcher sur les pieds depuis qu'elle est arrivée dans la boîte, et là elle trouve le moyen pour déverser toute sa rancœur. C'est une attitude très mesquine, mais c'est humain avant tout et je comprend Peggy. Tout le monde continue de lui tirer dans les pattes par ailleurs. Notamment Joan qui se venge de son ton un peu trop méprisant en lui donnant la grosse photocopieuse dans son propre bureau. On reconnait bien là Joan

J'ai bien aimé également cette intrigue du cadeau à la secrétaire. Peggy n'a rien vu venir, et elle se retrouve mise à l'étroite dans son propre bureau. Les filles peuvent être très vaches entre elles. La fourberie n'est pas réservé qu'aux golden boys de Sterling Cooper. Il y a aussi du changement pour Joan. Celle-ci est séparée pour de bon de Roger et est même fiancée. Mais sans doute pas pour très longtemps connaissait cette femme volcanique. Même si tout est terminé avec Roger, on sent qu'ils ont toujours un lien précieux tous les deux. Une relation amicale pourrait peut-être s'installer entre eux. C'est bien aussi de revoir Roger au bureau. J'avais peur de voir une porte de sortie pour le personnage de John Slattery après sa crise cardiaque. Mais heureusement, ce n'est pas le cas.

 

 

Le vent du changement

Les Campbell sont toujours ensemble, mais Trudy veut un bébé. Le problème est qu'elle n'arrive pas à tomber enceinte pour le moment. On sent à quel point elle se sent mal par rapport à cela, mais ça ne risque pas d'empêcher Pete de dormir, car visiblement il n'est pas très chaud à l'idée d'être papa. Il se cache derrière son beau sourire et sa boite de chocolats spécial St-Valentin, mais au fond il ne veut pas avoir de bébé. Seule sa carrière compte pour le moment. Il continue de vouloir gravir les échelons, mais de toute évidence, ce ne sera pas très facile.

Il confie même ses problèmes à Peggy, et ironiquement lui confie ses doutes par rapport à l'idée d'être père. Difficile de dire s'il apprendra un jour qu'il a déjà eu un enfant avec Peggy. Il a néanmoins des raisons de s'en faire au niveau du travail, car arrivé dans la boite depuis quelques mois, Duck envisage déjà de recruter de jeunes créatifs pour donner une image plus dynamique à Sterling Cooper. Les deux jeunes loups m'ont par contre fait une impression un peu étrange. On en saura probablement plus sur eux très prochainement. Bien entendu Campbell, Paul et toute l'équipe ne rate pas le soin de médire sur Duck et ses nouvelles méthodes. Ils n'ont pas changés et c'est tant mieux.

Pour le moment, Don reste coopératif et obéit à Duck. Mais pour combien de temps ? On sent déjà qu'il reste un peu sceptique face à ses méthodes. Et de toute façon, Don reste toujours maitre de la situation. Il le montre une nouvelle fois dans cet épisode lors de cette scène avec Peggy, il contrôle tout et tout le monde à sa façon. Mark Moses est néanmoins excellent dans le rôle de Duck, et j'ai hâte d'en savoir plus sur son compte. Salvatore est également présent et fiancé lui aussi. N'oublions pas que la saison 1 avait insisté très subtilement sur sa probable homosexualité. C'est sans doute le bon moment pour approfondir tout cela.

 

 

Le temps qui passe

Don Draper avait passé toute la saison 1 hanté par ses secrets et son passé. Désormais, il semble aller mieux. Tout du moins, il nous en donne l'illusion. Il reste présent pour sa famille, ne voit plus d'autres femmes à notre connaissance et prend soin de sa santé. Ainsi, le docteur lui demande de réduire sa consommation d'alcool et de cigarettes. Cependant, à bien y regarder, il ne semble pas aller si bien que ça. Mais il veut donner une chance à sa famille et accorde du temps à sa femme qui en a toujours manqué par le passé.

Betty qui avait passé toute la saison dernière à être angoissée, dépressive semble avoir retrouvée le sourire. Et c'est d'ailleurs un peu ironique. Alors que Don semble décidé à laisser une chance à son couple, Betty semble rêver d'autre chose. D'aventures extraordinaires pour épicer son quotidien bien morne. Pas un mot sur ses séances de thérapies, elle les a peut-être tout simplement laissés tomber après sa révélation du season finale. Betty commence donc à rêvé à autre chose, notamment quand elle croise son ancienne colocataire devenue depuis une call-girl. Elles avaient les mêmes rêves à 23 ans, mais elles ont toutes les deux pris des chemins très différents. Néanmoins, ça donne des idées à Betty puisqu'elle flirte avec un mécanicien pour ne pas payer la facture. C'était vraiment drôle de voir Betty dans une situation où l'on ne l'imagine absolument pas. Mais comment résister à la beauté de January Jones après tout ?

Don lui s'amuse beaucoup moins puisqu'il a des petits soucis d'érection le soir de la saint-valentin avec Betty. Ca casse forcément toute la dimension romantique de cette nuit à l'hôtel. Il semble prendre conscience du temps qui passe et envoie un mystérieux colis. On n'en saura pas plus pour le moment. La série arrive toujours à rendre le personnage central tout aussi mystérieux que captivant, mais sans jamais en faire trop.

Au niveau politique, les choses ont changés. Kennedy est président des États-Unis et tous les regards sont braqués sur sa femme Jackie. Tout le monde, et surtout les femmes sont jalouses de cette superbe femme et ne manquent pas une occasion de médire sur son compte. C'est par exemple le cas de Betty et de son amie Francine qui semble faire des concessions avec son mari volage. Après tout, être une mère seule c'est un cauchemar pour l'époque. Il n'y a qu'à voir Helen Bishop. Donc mieux vaut rester mariés, même si le ménage n'est pas le plus heureux du monde.

 

 

Ce que j'ai aimé :

 

- L'évolution des personnages et les intrigues qui s'installent. Toutes très prometteuses.

- L'écriture toujours aussi parfaite et le ton très classe de la série.

- La place des femmes qui prennent encore plus d'ampleur. Notamment Betty et Peggy.

 

 

Ce que je n'ai pas aimé :

 

- L'absence de véritable fil rouge clairement défini pour le moment. Mais c'est bien peu de choses.

 

 

Note: 17/20

 

Retrouvez toutes les critiques de Ryan sur son blog : Critik Live.

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