Le pitch
Eric Judor veut vendre son idée de série avec un mélange de burlesque et de maladie, mais il tombe sur Pierre Richard.
Un Pierre Richard, sous exploité et mal exploité
Pierre Richard (précisons pour les plus jeunes) était une immense star de 1970 (avec le premier film qu'il a réalisé : le génialissime "Le distrait" (mon film comique préféré, tout simplement)) à 1991 (où il s'est autosabordé avec "On peut toujours rêver"). En effet, en 1970, il a créé un antihéros parfait. Le héros est fort en apparence, mais a des faiblesses cachées. Pierre Richard lui est faible en apparence, mais il arrive à ses fins (comme dans "Le Grand Blond avec une chaussure noire"). Le héros est sûr de lui, sauf devant quelques personnes. Pierre Richard lui est timide avec tout le monde et du coup ose parler à des gens à qui personne n'ose parler (comme dans "Je ne sais rien, mais je dirais tout"). Le héros plaît à toutes les filles, sauf celle qu'il veut séduire. Pierre Richard lui plaît à aucune fille, sauf celle qu'il veut séduire (comme dans "Je suis timide, mais je me soigne"). Pierre Richard, c'est aussi un comique visuel, inspiré directement de Harpo des "Marx Brothers" (dont il fait une brillante imitation dans "Le Distrait"). Mais, Pierre Richard a décidé d'abandonner ce rôle de joyeux naïf dans "On peut toujours rêver" pour jouer un chef d'entreprise aigri. Dans Platane, Pierre Richard a également abandonné ce rôle d'antihéros pour le rôle d'un personnage calculateur et malveillant. J'ai donc été déçu par son rôle.
Ceci dit, il est parfait dans le jeu, notamment lorsqu'il rit après avoir signé sa série "Philadelphia avec une chaussure noire". Mais, c'est vrai qu'on était en droit à s'attendre à un rôle un peu plus important, mais si il ne s'agit qu'un "guest star".
Une histoire surjouée
La subtilité dans le jeu n'est pas vraiment la marque de fabrique d'Eric judor. Et, c'est tant mieux, parce que du coup la prévisibilité des gags passe mieux. Nous sommes pratiquement dans le même mécanisme que dans "Les clés de bagnole de Laurent Baffie". On sait depuis le début que la clé qu'il cherche et dans la poche gauche. Du coup, lorsqu'il le découvre en surjouant, on se marre. Là, on sait depuis le début qu'il va manquer le rendez-vous à l'école que du coup lorsqu'il surjoue l'oubli, on se marre. Si il l'avait joué sérieusement, réellement affecté, ça serait tombé à plat. Comme quoi un mauvais jeu peut sauver un mauvais gag. C'est drôle, parce que ce n'est pas seulement nul, mais très nul et que tout le monde le sait à commencer par Eric Judor.
Ce que j'ai aimé
- Voir Pierre Richard
- Le cliff du fauteuil roulant
- Le jeu d'Eric Judor
Ce que je n'ai pas aimé
- Ne pas voir assez Pierre Richard
- Les personnages secondaires trop nombreux, qui entourent Eric Judor
- La voix de Luc Besson
Ma note: 13/20
Serivore
