On avait Monica Bellucci. Voilà M. Bellucci alias Vincent Cassel.
Vincent Cassel, un acteur au-dessus de tout
Vincent Cassel est une super star. Il joue donc une super star dans "Platane". On n'a jamais été autant dans l'autofiction dans le rapport Vincent Cassel/Eric Judor que dans cet épisode. Eric Judor devait être réellement impressionné par Vincent Cassel. Il faut dire qu'il ne joue pas des enfants de coeur. De "La Haine" à la saga Mesrine, il joue plutôt le gars à éviter. Et Eric Judor est vraiment le gars du genre à évter les ennuis. Je me demande même si ce n'était pas une demande expresse de Monica Bellucci à Eric Judor de voir son mari dans la série.
En tout cas, Eric Judor a l'occasion dans cet épisode de jouer le rôle qui lui va le mieux : le personnage du lâche qu'il avait déjà dans "H". Il ne maîtrise rien. Et personne n'est dupe. La scène où il essaye de remettre à sa place Vincent Cassel qui dit "coupez !" à sa place en est un parfait exemple. Il se laisse complètement écraser par Vincent Cassel. Et on a le droit à cette petite voix qu'il maîtrise tellement bien, presque aussi bien que ma nièce de cinq ans.
Outre la performance d'Eric Judor, on a le droit à un Vincent Cassel survolté comme jamais. Balançant les blagues les plus absurdes avec une aisance déroutante. Il a même réussi à me faire rire avec un des jeux de mots les plus pourris que j'ai jamais entendu: "j'ai un trou", en montrant le trou que la balle lui a fait dans la tête. Il maîtrise également le changement de ton à merveille pour marquer le " AAA' " du gars qui a toujours été là.
Bref, Vincent Cassel, si tu lis cette critique, tu vois je suis gentil. Il ne faut pas me casser la gueule. Oui, je suis aussi lâche qu'Eric Judor.
Eric Judor et le risque de dieudonnéisation
L'affaire "Dieudonné" a créé un précédent. Non, je ne vais pas commenter l'affaire "Dieudonné". Je suis lâche, je vous ai dit. Mais, cette affaire a détruit la carrière de Dieudonné. Du coup, il y a une vraie paranoïa dès qu'il s'agit de faire une blague sur les Juifs.
Cette paranoïa est ici personnifiée par le généreux propriétaire de la maison qui sert de lieu de tournage au film. Généreux, parce qu'il laisse se tourner le film dans sa maison sans rien demander en retour. Il est généreux comme tous les Juifs le sont d'ailleurs. Il n'y a pas plus généreux qu'un Juif. D'ailleurs, ils ont beaucoup d'autodérision. Et, ce personnage qui voit de l'antisémitisme partout n'est absolument pas réaliste. Il ne s'agit qu'un personnage pour faire rire. Et, comme il n'est pas du tout réaliste, cela ne prend pas. Oui, je suis lâche.
Bref, on a un épisode basé sur la lâcheté, tout comme ma critique.
Ce que j'ai aimé
- Les scènes du film (j'en suis presque à regretter qu'il ne sorte pas en vrai)
- Le jeu de Vincent Cassel
- Les jeux de mots pourris (les "quand" sont un détail)
Ce que je n'ai pas aimé
- L'absence de nains
- L'histoire de la carte de visite (et le titre de l'épisode du coup)
- Flex (un vrai "sous-Ramzy")
Ma note: 14/20