Critique : Royal Pains 3.14

Le 12 février 2012 à 17:17  |  ~ 7 minutes de lecture
Un divertissement à minima, mais plaisant grâce à une intéressante gestion du récit .
Par sephja

Critique : Royal Pains 3.14

~ 7 minutes de lecture
Un divertissement à minima, mais plaisant grâce à une intéressante gestion du récit .
Par sephja

Shakespeare in the Hamptons 

La pièce "Songe d'une nuit d'été" est sur le point d'être montée dans les Hamptons avec dans la rôle principal un dénommé Gleason qui montre des difficultés respiratoires inquiétantes. Hankmed débarque et retrouve sur place Paige qui participe à la réalisation des décors et Evan censé interpréter un petit rôle. C'est alors que le cadet Lawson prononce le mot MacBeth et entraîne une série de catastrophes parmi la distribution de la troupe. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une intrigue découpé en deux parties trop distinctes 
  •  Evan et Paige pour une histoire de théâtre convaincante 
  •  Jill et Jack dans une histoire assez faible 
  •  une gestion de la mythologie assez étrange 

 

 

Un récit trop éclaté 

Pour cette semaine, l'épisode de Royal Pains se sépare en deux parties distinctes avec d'un côté le duo Evan-Paige en pleine préparation théâtrale et de l'autre Jack qui voit son état de santé se dégrader. Pour lier ces deux intrigues, Hank va répéter les va-et-vient, jouant les réparateurs en urgence dans une histoire où il ne maîtrise pas grand-chose. Malgré les nombreux patients du jour, son rôle reste assez secondaire au vu de l'absence de développement du côté médical de l'intrigue. 

Concernant Jack, la progression de son intrigue est assez décevante, le golfeur choisissant de renvoyer le docteur Lawson, son assurance refusant qu'il soit pris en charge par deux médecins. C'est donc en ami que Hank va chercher à l'aider, découvrant les mensonges de O'Malley, lequel semble avoir choisi le déni comme façon d'affronter sa maladie. Les scènes avec le docteur Nina Greene sont inutilement explicatives et le héros est trop souvent désarmé, ne servant qu'à recueillir ses informations inquiétantes pour faire monter la tension en vue du season final. 

Finalement, la seule séquence importante concerne sa rencontre avec JoAnna Garcia qui incarne une spécialiste des maladies auto-immunes et semble faire l'objet d'un soin particulier des scénaristes. Malheureusement, sa scène avec Hank est loin d'être concluante, les scénaristes amenant l'intrigue romantique sans aucune subtilité pour un personnage qui peine à trouver une réelle crédibilité. La partie théâtrale fournit par contre un divertissement correct malgré quelques défauts agaçants qui donnent au final un épisode assez moyen. 

 

Macbeth 

C'est le mot maudit qu'Evan prononce et qui va générer une suite de catastrophes durant la représentation de la pièce de Shakespeare "Songe d'une nuit d'été". Aussitôt, les problèmes de santé se multiplient, bénin pour certains en offrant l'occasion d'une storyline à part pour Divya, plus grave pour un Jake Webber très convaincant en acteur cabotin. Certes, l'intrigue est très parachutée et n'a rien de très originale, mais l'ensemble est suffisamment dynamique, Hank étant obligé d'agir dans l'urgence pour soigner son patient. 

Mais les scénaristes semblent préparer avant tout le départ de Paige au travers d'une storyline qui pousse Evan à se montrer plus compréhensif avec sa fiancée. Tout ceci relève de la mauvaise excuse pour justifier les futurs absences de Brooke d'Orsay, repoussant encore un peu un mariage à la prochaine saison, les auteurs ne semblant que peu enthousiaste à l'idée d'unir le couple idéal. L'ensemble reste plaisant malgré tout et la participation du cadet Lawson à la pièce dans le rôle de Puck, bien qu'anecdotique, à le mérite de lui permettre de prendre conscience de son propre égoïsme. 

Se révéler à soi-même à cause d'une pièce de théâtre, c'est un thème très Shakespearien et il est agréable de voir les scénaristes tirer profit de la pièce pour faire évoluer un personnage. Dommage que la storyline de Dyvia se montre aussi peu inspirée, avec un retour de Raj totalement inutile et un Kyle Howard de plus en plus pathétique en prétendant repoussé. 

 

 

Lupus et partie de pèche

L'autre intrigue de l'épisode se concentre sur Jack qui renvoie Hank comme docteur et cherche à le faire se comporter comme un ami envers lui. L'idée est de préparer le docteur Lawson à sa décision de celui-ci de ne pas se battre, préférant nier sa maladie plutôt que la guérir en partant faire une partie de pêche le jour du début de son traitement. A la manière de l'épisode précédent, il va embarquer Jill dans une histoire qui va manquer cruellement d'épaisseur, surtout dans les interactions entre ses deux personnages. 

Difficile de savoir sur quoi se fonde cette amitié singulière, détail indispensable pour donner une vraie crédibilité dans la relation entre deux personnes, jusqu'ici limitée à la seule excuse "Facebook". C'est là que Royal Pains rate sa saison, à savoir son incapacité à proposer des intrigues qui permettent d'exploiter correctement le quatuor vedette. Ici, le personnage de Jill se retrouve dans une situation qui ne lui convient pas, les auteurs ne sachant pas quoi faire d'une individualité qui refuse de s'attacher à quoi que ce soit. En transit pour l'Amérique du Sud depuis trop longtemps, la perpétuelle fiancé de Hank a perdu tout son charme, servant désormais de personnage passe-partout à des scénaristes peu inspirés. 

Certes, Royal Pains n'est qu'un divertissement, mais la sensation qui ressort de cet épisode est celui d'une équipe créative qui ne croit plus beaucoup en son concept. De plus en plus inquiétant, l'avenir de Royal Pains s'assombrit, la série ne pouvant plus s'appuyer que sur son potentiel de sympathie, les épisodes médiocres s'enchaînant comme une spirale qui mène lentement jusqu'à l'indifférence. 

 

L'avenir de Royal Pains 

Alors que  le final approche, la gestion de la mythologie est assez étrange, tant l'histoire autour de Jack est clairement arrivée trop vite à son point de non-retour. Maintenant qu'il a fait le choix de nier sa maladie, les auteurs ont deux épisodes pour raconter sa rédemption ou sa descente aux enfers. Nul doute que le premier aspect sera mis en avant dans une conclusion de saison qui laisse craindre le pire, Royal Pains semblant ne pas pouvoir renouer avec la légèreté qui faisait son charme. 

En conclusion, un épisode moyen, proposant un patient du jour plutôt intéressant joué par Jake Webber et un Hank assez actif, assurant un divertissement à minima. Le vrai problème est que cet épisode ne semble pas bien se prêter à Royal Pains, les storylines d'Evan et Divya restant trop anecdotiques et assez prévisibles. Mais le plus inquiétant reste la progression de l'histoire de Jack qui prend un virage décevant, donnant un épisode assez moyen malgré quelques idées plutôt intéressantes. 

 

J'aime : 

  •  Jake Webber assez bon 
  •  l'activité de Hank dans le final 

 

Je n'aime pas : 

  •  la storyline de Divya inutile 
  •  le personnage de Van Dyke insupportable
  •  le personnage de Jill de moins en moins intéressant 
  •  l'histoire assez prévisible pour Evan 

 

Note : 11/ 20 

Un divertissement moyen malgré des interprètes convaincants et une histoire avec Glayson intéressante. Seulement, le reste est trop prévisible et ennuyeux, donnant au final un divertissement assez moyen qui peine à installer un véritable enjeu.

L'auteur

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Image Royal Pains
12.07
11.73
10.5

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