Critique : Royal Pains 4.02

Le 17 juillet 2012 à 20:25  |  ~ 8 minutes de lecture
Un second épisode réussi pour Hankmed qui confirme le virage intéressant pris par le show.
Par sephja

Critique : Royal Pains 4.02

~ 8 minutes de lecture
Un second épisode réussi pour Hankmed qui confirme le virage intéressant pris par le show.
Par sephja

Concurrence positive 

 

L'incendie lors de l'Arbofest a engendré plusieurs blessures, donnant à Hank son premier client, une jeune femme solitaire qui ne montre aucun signe de troubles physiques. Le refus du docteur Lawson de lui proposer un CT Scan la conduit à joindre Evan et le docteur Van Dyke qui acceptent de lui faire subir cet examen, sans parvenir à la moindre conclusion. Pendant ce temps, Divya tente de reprendre contact avec sa mère, mais celle-ci la rejette, refusant de s'opposer à la décision de son mari. 

 

Résumé de la critique 

 

Un épisode divertissant que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une remise à plat de la dynamique du show 
  •  le renouveau très convaincant du personnage de Dyvia
  •  une meilleur gestion des deux visages des Hamptons  
  •  un début de retour en grâce 

 

La nécessité de savoir se séparer

 

Après un season premiere plutôt intéressant, Royal Pains proposait de tester sur quarante minutes la séparation entre les deux frères Lawson et le résultat s'avère assez concluant. Dynamique et plaisant, l'épisode profite évidemment de la rampe de lancement de l'accident du feu d'artifice, mais démontre petit à petit que ce changement dans la construction du show était indispensable et décisif. Libéré du point administratif de Hankmed, le docteur Lawson peut opérer en toute liberté, retrouvant son goût pour les examens faits avec les moyens du bord. 

C'est cette simplicité et cette capacité d'adaptation qui plaît chez Hank, obligé de fidéliser une nouvelle clientèle dont il dépend désormais directement. Plus concerné, le héros de Royal Pains doit faire face à la réalité de sa propre situation, à savoir son incapacité à gérer l'aspect publicitaire de son métier, se révélant un communicant assez dramatique. L'occasion pour les scénaristes de souligner indirectement que cette séparation sert avant tout à redonner du sens à la collaboration entre les deux frères, obligeant Henri à se remettre en cause en montrant son incapacité à dominer toute la partie administrative de son métier. 

Un peu déboussolé, le docteur Lawson se concentre sur ses deux patients du jour : un jeune femme solitaire et dynamique jouée par Alexa Vega et Luke, le cousin de Jill. En mettant en concurrence Hank et Evan, la première patiente prouve l'efficacité de cette nouvelle approche de la série, la structure très solide d'Hankmed se révélant complémentaire du style plus débrouillard du héros. Quant à Luke, il fournit le patient familier et sympathique qui manquait à la saison précédente, donnant cette touche dramatique qui fait de l'épisode un divertissement calibré et efficace.  

 

Le centre du monde 

 

Avec l'incendie, les deux frères Lawson se retrouvent et font la paix, même si cela ne signifie pas le retour du héros au sein de l'équipe d'Hankmed. Seulement, là où la paix ramène une ambiance plus légère nécessaire, le personnage de Divya va involontairement venir semer la zizanie, chacun essayant de la gagner à sa cause en multipliant les attentions envers elle. Devenue le centre de toutes les attentions, l'assistante médicale retrouve une position forte au sein de la série, évolution nécessaire après une saison trois qui avait vu son personnage s'égarer dans des intrigues à l'hôpital peu convaincantes.

Les attentions du duo vedette envers leur assistante sont touchantes et apportent des séquences comiques réussies, installant un changement intéressant dans les rapports de force. Une modification qui va faire de Katdare le lien entre les deux univers du show, servant à maintenir une continuité à l'intérieur de la série. En quête de rédemption, son personnage essaie de reconstruire ce que le temps a détruit, les scènes avec sa mère se révélant assez plaisantes, premier pas dans une direction qui dispose d'un certain potentiel, confirmant l'embellie du show vedette de USA. 

En éclatant les limites de Hankmed, les scénaristes ont permis de créer une nouvelle dynamique permettant d'intégrer de nouveaux personnages assez réussis, amenant le changement dont le show avait besoin. L'occasion de trouver enfin une place à Jill, les scénaristes choisissant enfin d'annuler un départ pour l'Amérique du Sud auquel plus personne ne croyait depuis longtemps, la jeune femme trouvant sa place auprès de la nouvelle entreprise de Hank. Chacun de leur côté, les frères Lawson se construisent leurs petites existences, amenant la nouveauté attendue dans une série qui retrouve un charme qu'elle avait perdu. 

 

Deux visions d'un même monde 

 

Présent depuis le début de la série, les deux visages des Hamptons ont toujours fait partie intégrante du décor, avec d'un côté l'univers des riches et de l'autre, celui des historiques présents avant la frénésie immobilière du siècle dernier. Avec la coupure de Hankmed en deux, les créatifs du show essaient de profiter de cette dualité, laissant à son frère le soin de traiter les riches et puissants pendant qu'Henri gère les vrais urgences, sans aucune différentiation. Une construction simple et efficace, mais qui laisse encore un peu trop sur la touche dans les moments décisifs les deux recrues d'Evan, montrant le travail qu'il reste encore à accomplir aux auteurs.

En prenant une dimension supérieure, Royal Pains apparaît comme un divertissement plus complet, embrassant pleinement un univers vaste pour explorer tout son potentiel. Choisissant enfin la nouveauté, les auteurs laissent apparaître de nouvelles combinaisons grâce aux nouvelles recrues, affichant de nouvelles ambitions particulièrement bienvenues. Bonne surprise de ce début de saison estival, Royal Pains doit maintenant accomplir la tâche la plus difficile, à savoir poursuivre dans cette direction sans pour autant quitter le cadre habituel du show hospitalier de USA.

Deux visions du monde qui se confrontent pour de bon sans verser dans le conflit inutile, laissant au cadet des Lawson la possibilité de développer sa vision personnelle de la médecine concierge. Nul doute que les deux finiront par se rapprocher, mais ce choix aventureux a le mérite de remettre en perspective la complémentarité d'un duo qui avait fini par perdre sa force. Avec un enthousiasme intéressant, Royal Pains prouve la nécessité pour un divertissement de savoir évoluer, cette nouvelle saison tirant profit de nouveaux personnages attachants comme Luke.

 

Un été qui commence plutôt bien

 

Après une saison trois assez timorée, Royal Pains semblait avoir perdu cette capacité à donner le sourire, bulle d'optimisme et de légèreté parfaitement appropriée pour cette saison estivale. Si ces deux épisodes ne suffisent pas à générer un véritable enthousiasme, l'ensemble reste particulièrement plaisant, offrant le divertissement attendu et espéré. Une bonne surprise, surtout au vu des habitudes de la série qui semblait incapable de se renouveler et dépasser le cadre restreint de son petit nombre de personnages récurrents.

Malgré tout, cette intrigue nous prouve que Royal Pains peut redevenir le divertissement de qualité qu'elle a été, en espérant que les prochains épisodes sauront poursuivre l'évolution entamée depuis deux épisodes. Plus réjouissante et efficace, cette saison revient à la valeur première du show, à savoir la capacité des frères Lawson à se dire la vérité. Evitant le piège du psychodrame inutile, les deux personnages acceptent enfin leur divergence, offrant l'occasion de mettre en valeur leurs qualités individuelles.

 

J'aime :

  •  le rotour d'un Hank débrouillard et efficace 
  •  l'importance prise par Divya 
  •  la volonté des scénaristes de faire évoluer le show 

 

Je n'aime pas : 

  •  la patiente du jour qui peine à convaincre 
  •  le retournement hyper prévisible concernant Jill 

 

Note : 13 / 20 

Du bon Royal Pains pour une équipe créative qui retrouve sa capacité à divertir avec cette histoire très classique dans le principe, mais qui profite de la relation de concurrence entre les frères Lawson.  Une bonne surprise, confirmant le sentiment globalement positif qui ressort de la reprise des séries USA cette année.

L'auteur

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