Critique : Single White Spenny 1.02

Le 20 juin 2011 à 07:07  |  ~ 4 minutes de lecture
Spenny parvient à atteindre un nouveau degré de nullité et de ringardise, preuve que les abysses sont plus profondes qu'on ne l'imagine. Au programme, une maman de substitution, un thermomètre surprise pour un héros en pleine régression.
Par sephja

Critique : Single White Spenny 1.02

~ 4 minutes de lecture
Spenny parvient à atteindre un nouveau degré de nullité et de ringardise, preuve que les abysses sont plus profondes qu'on ne l'imagine. Au programme, une maman de substitution, un thermomètre surprise pour un héros en pleine régression.
Par sephja

Pitch gros bébé 

Victime d'une grosse grippe, Spenny se heurte à l'indifférence de sa mère et va être pris en pitié par Ellie, une veuve qui cherche à exprimer sa fibre maternelle. Trouvant chez elle un amour maternel qu'il n'a jamais connu, il retombe directement en enfance, tout en délaissant de plus en plus sa véritable mère. Assez rapidement va s'imposer la nécessité de faire un choix entre son ancienne et sa nouvelle maman. 

 

 

Un héros pathétique dont personne ne veut 

Single White Spenny compte les aventures romantiques de Spenny, crétin immature et pathétique qui possède le charisme d'une quenelle crue. Le scénario ne parvenant pas à nous faire rire avec lui, les auteurs font le choix de nous faire rire de lui dans cette histoire de régression où il passe pour la plus parfaite des andouilles. Après un pilote ringard et ennuyeux, cet épisode s'avère pas vraiment intéressant à suivre, tout en conservant le même degré de ringardise. En humiliant son héros, la série trouve la seule approche convenable pour ce show insipide, ne marquant des points qu'en ridiculisant Spenny. 

Car une fois le héros en action, le récit devient d'une bêtise abyssale, essayant de s'inspirer de Two and a Half men pour la relation mère-fils, mais dans une version fade et agaçante. Si vous cherchez à rire vraiment, jetez-vous plutôt sur Almost Heroes, tant Spenny ne possède comme seul potentiel de devenir la plus grande tête à claque de l'histoire des séries télévisées. En deux épisodes, son personnage aura prouvé des capacités stupéfiantes à geindre à répétition sans jamais parvenir à s'extraire de son insupportable mollesse. 

 

La régression de l'homme moderne 

Pourquoi s'intéresser à Single White Spenny si le show est aussi mauvais que cela ? Tout simplement car il est symptomatique d'une tendance actuelle des shows à nous proposer des personnages masculins mous et même benêts, incapables de sortir du giron de leur mère (Teen Wolf par exemple) . Obéissant au délire d'une inspiration défaillante, Single White Spenny est la preuve qu'une histoire ne peut se construire sur quelqu'un d'aussi mou, un tel personnage ne pouvant au mieux prétendre qu'à une place de second rôle débile dans n'importe quelle sitcom. 

Pour amener de l'énergie à une histoire, un héros a besoin avant tout de savoir prendre son destin en main. Il doit l'affronter en solo, quitte à commettre des fautes qui font le sel des histoires comiques. Pour Spenny, l'encéphalogramme est si plat que le spectateur se retrouve contraint d'apprécier la scène du thermomètre, violemment insérée dans son rectum. D'accord, cette description est un rien vulgaire, mais croyez-moi, si vous connaissiez Spenny, cet instant relève presque du moment de grâce. 

Le spectateur trouvera dans ce geste brutal la seule séquence un peu comique de l'épisode, le reste se révélant d'une indigence rare. La scène du test scolaire pour départager les deux mères est d'ailleurs tellement stérile et idiote qu'elle dépasse les limites de la nullité, preuve d'une absence de sens de l'humour vraiment terrifiante.  Car si Spencer Rice avait connu le succès du temps de son duo avec Kenny Hotz, ses premiers pas en solo s'avèrent être monumentalement désastreux. 

A éviter pour l'instant. 

 

J'aime : 

  •  voir Spenny souffrir 
  •  le personnage de la mère plutôt amusant 

 

Je n'aime pas :

  •  le héros insupportable tête à claque 
  •  l'humour quasi-inexistant 
  •  le propos d'une bêtise stupéfiante 

 

Note : 06 / 20

Aussi mou qu'une quenelle, Spenny s'affirme peu à peu comme le personnage le plus méprisable et le plus agaçant de la télévision actuelle. D'habitude plus drôle, Spencer Rice s'avère pathétique, franchissant fréquemment les limites du ridicule. A oublier et vite. 

L'auteur

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