Critique : Supergirl (2015) 1.14

Le 25 février 2016 à 19:41  |  ~ 9 minutes de lecture
Supergirl entame la dernière ligne droite vers sa fin de saison en adressant une problématique complexe.
Par RasAlGhul

Critique : Supergirl (2015) 1.14

~ 9 minutes de lecture
Supergirl entame la dernière ligne droite vers sa fin de saison en adressant une problématique complexe.
Par RasAlGhul

Welcome back, Superfriends ! Après une première fournée de treize épisodes adoptant la tactique du « je jette tout sur le mur et je vois ce qui reste accroché » en termes de storytelling, Supergirl revient donc pour sept derniers épisodes. C’est un peu une nouvelle saison qui démarre, puisque les cartes ont été grandement redistribuées lors de For the Girl Who Has Everything. Petite parenthèse avant de reprendre la critique : vous ne trouvez pas que les noms d’épisodes sont généralement super longs dans cette série ? Cela ne pousse pas le délire aussi loin que Crazy Ex-Girlfriend, mais bon…

Quoiqu’il en soit, j’étais très, mais alors très heureux de retrouver Supergirl, une série qui me donne le sourire à chaque visionnage. C’est frais, optimiste et divertissant. Avec Truth, Justice and the American Way – vous voyez ? –, les scénaristes s’aventurent néanmoins sur une nouvelle voie, plus dark, plus mature aussi. Réussite ou échec ? Up, up and away !

 

 

Un ennemi badaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaass… qui pose un dilemme moral plus que pertinent

 

Cette semaine, Supergirl attaque un thème assez complexe, et d’ailleurs jamais évoqué dans The Flash ou Arrow : mettre des gens en prison – même si ce sont des méchants – sans aucune forme de procès, ne serait-ce pas être également méchant ? Kara a toujours été du bon côté de la loi, mais depuis la mort d’Astra, elle a changé radicalement de point de vue sur la question. On se distancie complètement de la Supergirl optimiste que l’on a appris à connaître/aimer. Si sa haine de Hank se révèle légèrement exagérée, on sent bien que la Kara qui est revenue de sa planète natale n’est plus la même que celle qui y était allée. Froide, brutale et sans remords, on en vient à se demander si elle ne représenterait pas un danger pour National City.

Quasiment aveuglée par sa douleur et sa colère, elle s’obstine à considérer Max Lord comme un criminel dangereux, qui ne mérite que de pourrir dans une cellule – même si, pour la défense du DEO, il a Netflix ! Disons-le tout de suite : Max est un connard qui ne mérite rien d’autre que de pourrir quelque part loin de National City. Mais Supergirl ne peut pas être juge et bourreau. Et justement, l’épisode nous offre un parallèle avec l’ennemi le plus badass que la série nous ait offert jusqu’à présent : Master Jailer. Ancien garde de Fort Rozz, il s’est donné comme mission de traquer et d’exécuter tous les anciens détenus de la prison. Sa première scène s’avère particulièrement efficace pour nous l’établir comme une menace : il guillotine un alien ! Cela fait froid dans le dos…

 

Kara et Master Jailer

 

Les différentes batailles entre Master Jailer et Supergirl sont plus que divertissantes. Plutôt bien filmées, elles sont dynamiques, funs et bien orchestrées. On sent que les réalisateurs ont pris leurs marques ; délivrer de l’action de qualité n’est plus un problème pour la série, et c’est tant mieux. Si la résolution de cette partie de l’intrigue se révèle néanmoins bien trop rapide, ainsi que très simpliste, je ne peux nier l’efficacité de l’ennemi de la semaine.

 

 

Chamboulement au sein de CatCo

 

De son côté, le petit monde de CatCo voit arriver une nouvelle tête : Siobhan Smythe, connue également sous le nom de Silver Banshee dans les comics. Petite remarque à part, mais je me demande si le prénom Siobhan n’a pas été donné au personnage de Trieste Kelly Dunn dans Banshee à cause de ça. Mais je divague (vague).

 

Siobhan et Kara

 

Italia Ricci arrive donc dans l'univers de Supergirl et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les scénaristes n’ont pas été spécialement fins. Personnellement, j’ai bien aimé la confiance à toute épreuve du personnage, tout comme son côté bitchy, qui tranche avec la gentillesse de Kara. Elle joue, certes le rôle d’une Cat Grant plus jeune – cette dernière me tuerait si elle lisait cela – et est dépeinte avec zéro subtilité, mais elle m’a bien diverti. Sa discussion par messagerie interposée avec Kara était superbe !

Ce qui m’a en réalité vraiment dérangé, c’est le comportement de Cat. Sa relation avec Kara représente un tel atout pour le show, que voir les scénaristes s’obstiner dans une voie conflictuelle me dérange. Surtout qu’encore une fois, la finesse n’est pas de mise. Son monologue avec James ne m’a pas vraiment touché, notamment parce qu’il monte vite dans les tours. Quoiqu’il en soit, j’espère que Siobhan va être approfondie, et que Cat se montrera plus clémente envers Kara.

 

 

Qu’on en finisse enfin avec la partie sur Krypton !

 

Enfin, Krypton commence dangereusement à me faire mourir d’ennui. Cela devient les flashbacks dans Arrow à mes yeux. J’ai dû encore une fois récupérer ma mâchoire, après avoir baillé tellement fort à chaque apparition de Non, que j'ai fini par me la décrocher. Ce personnage doit être le moins crédible des super-vilains. Encore moins que Toyman. Lui au moins avait des yo-yo meurtriers. Le monde des super-héros, je vous jure…

Astra continue d'exister dans l’univers de Supergirl, même si elle est désormais décédée. Kara fait son deuil, en veut à Hank, et regrette évidemment la mort de sa tante. En fait, je crois que j’ai envie d’en finir définitivement avec cette partie de la série ; ça pénalise tout le monde. En plus, quasiment aucun des personnages ne possède de réels liens avec Krypton. Messieurs les scénaristes, arrêtez les frais !

 

Pour le début d’un arc narratif sur sept épisodes, Supergirl réalise une bien solide entrée en matière. C’est quelquefois maladroit, mais le thème abordé est complexe, riche et intéressant. Le show s’améliore, prend confiance, et cela se ressent. Je me demande bien où les scénaristes vont nous emmener. J’ai hâte !

 

J’ai aimé :

 

  • Le thème abordé. Bravo.
  • Jimmy a enfin trouvé une personnalité ! Youhou ! Champagne !
  • C’est que l’ennemi était badass cette semaine !
  • Cette scène de décapitation, quoi ! J’ai dû checker plusieurs fois que je regardais bien Supergirl.
  • Dark Supergirl.
  • Maxwell Lord a Netflix ! Décidément, je n’aimerai jamais cette entreprise.
  • Les références à la pop culture. Surtout celle sur The Wire.
  • Des scènes d’action crédibles.
  • La scène du début entre Alex et Kara. Choupinoupinet. Plus de scènes comme cela entre elles.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • La partie à CatCo. Plus le fait que Cat renie Kara que l’arrivée de Siobhan. J’ai pas trouvé cette dernière horrible, même si c’est pour l’instant un cliché.
  • Ils n’y sont pas allés mollo sur la haine de Kara envers Hank. Pffiou.
  • Un peu facile de deviner l’identité du méchant.
  • Non. Je vais désormais l’appeler le Marchand de sable.

 

Le point triangle amoureux (carré ? pentagone ? je ne m’en sors plus !) :

 

Cette semaine, l’objet géométrique qui représente les relations amoureuses dans Supergirl m’a perdu. L’arrivée de Siobhan fout un peu le bordel, si je dois être honnête avec vous. Elle semble être intéressée par James, mais allume un peu Winn… Cette femme me fait mal à la tête !

Bon, revenons à des choses plus « simples », ou en tous les cas moins compliquées : le triangle amoureux Lucy/James/Kara. La première est toujours dramatiquement sous-utilisée, ce qui limite les enjeux de l’arc narratif. Cependant, c’est James qui prend de l’envergure, cette semaine. Il remet en effet Kara en place, la conseillant, lui rappelant son côté humain et son empathie, dans la meilleure scène de l’épisode. Cela faisait longtemps que les deux n’avaient pas eu une bonne scène tous les deux, et l’épisode en est rempli. Plus important cependant, James ne veut plus mentir à Lucy concernant l’identité de Supergirl.

 

Lucy

 

Cette décision narrative est intéressante sous plusieurs aspects : tout d’abord, cela réaffirme la volonté de James de faire fonctionner sa relation avec Lucy, ce dont on a pu douter tout au long des treize premiers épisodes. Déjà, je peux enfin redire : good guy James. Et ensuite, cela va donner sans doute lieu à des interactions intéressantes entre Lucy et Kara. En tous les cas je l’espère.

 

Mention(s) du cousin de Kara dans l’épisode : Il n’a pas été mentionné de nom, seulement par un « Him ». Je suppose que c’est un progrès, surtout que je n’ai entendu cette dénomination seulement une fois.

 

Ma note : 15/20.

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