Critique : The Killing (US) 2.03

Le 26 avril 2012 à 11:52  |  ~ 5 minutes de lecture
Après un épisode de retour très lent et introductif, l'enquête reprend enfin un rythme soutenu.
Par MoolFreet

Critique : The Killing (US) 2.03

~ 5 minutes de lecture
Après un épisode de retour très lent et introductif, l'enquête reprend enfin un rythme soutenu.
Par MoolFreet

Après la critique de Gouloudrouioul sur le season premiere, c’est à mon tour de m’y coller pour ce troisième épisode de The Killing. Je vous annonce d’ores et déjà que le ton sera légèrement plus élogieux que celui de mon collègue, car je me sens bien plus transporté par l’univers de la série.

 

Le retour du saule pleureur

 

Il y avait une grande absente dans ce season premiere : Mitch Larsen, mère de la victime Rosie. Réjouissez-vous (ou pas, plus probablement), puisque celle-ci fait son retour, et ce dès la première scène de l’épisode. Elle a fui, elle vit dans un hôtel, et elle aperçoit Rosie dès qu’elle voit une jeune fille brune. Michelle Forbes n’est pas à blâmer, parce que c’est une excellente actrice, mais l’écriture de ce personnage est vraiment pour moi la tâche sombre de cette série : on comprend qu’il y a deuil, que c’est un évènement traumatisant, mais là, il n’y a aucune cohérence, et on finit vraiment par se lasser.

Je traite cette storyline tout de suite, comme un sparadrap qu’on souhaite décoller le plus rapidement possible, et je ne reviendrai plus dessus : elle rencontre un homme dand cet hôtel, ils flirtent, elle est à deux doigts de pleurer (encore…), puis tient bon et finit par l’embrasser. Comme je l’ai dit, pour l’heure, aucun intérêt, et aucune importance.

Une autre intrigue est à ranger dans la case des « pleureurs », celle du sénateur Richmond. Il faut nuancer néanmoins, c’est très loin d’être aussi pénible que Mme Larsen, le terme de pleureur est descriptif mais pas péjoratif. Richmond comprend petit à petit les difficultés de sa paralysie, mais reste en grande partie dans le déni. Il s’imagine ressentir la chaleur du soleil sur ses jambes, des douleurs et sensations inventées auxquelles assiste Jaime impuissant, et que fuit Gwen, qui quitte le comité de soutien de Richmond et fait appel à son Charles Widmore de père pour rejoindre un autre politicien. Cette partie de l’histoire est très intéressante car fortement réaliste, mais ne doit pas s’éterniser, sous peine de devenir, justement, une Mitch Larsen bis.

 

Holder craque, l’étau se resserre

 

Du côté de l’enquête, Linden apprend à cohabiter avec son nouveau patron, le Lieutenant Carlson (interprété par le mec qui a eu le plus grand nombre de rôles de salaud/méchant de la télévision, Mark Moses), tandis que Holder est aux abonnés absents. Celui-ci, très affecté par la confrontation avec Gil Sloane à la fin de l’épisode précédent, semble au bord de l’implosion à plusieurs reprises au fil de l’épisode.

Linden gère donc l’enquête toute seule et apprend pour le sac à dos de Rosie par Stan Larsen. Petit à petit, elle fait les connexions avec Holder et ses actions, retrace toute la piste, en passant par son ancien patron Oakes.

Cette double quête de la vérité, Linden sur Holder et l’enquête, et Holder sur lui-même, est la partie la plus intéressante de l’épisode. Holder se rend aux meetings, mais ce n’est que pour discuter avec Claire, une autre addict qui semble avoir du mal à rester clean. On va suivre tout son périple, le menant à voir son neveu, à souhaiter passer du temps avec lui, mais sa sœur n’est pas du tout d’accord. Holder, malmené, trahi, se réfugie donc dans la drogue, et retrouve donc son ancien dealer, dans une scène très intense. Le point d’orgue se situe lorsque le dealer tend une pipe à crack, avec un regard exceptionnel de Holder, mélangeant toute sa peine accumulée, sa volonté d’oublier, mais en même temps son hésitation à replonger. Brillant.

 

Holder

Joel Kinnaman alterne entre le brillant et l'exceptionnel dans cet épisode...

 

Linden de son côté, va poursuivre un chemin là aussi parsemé d’embûches. On sent très bien que tout bloque au-dessus d’elle, l’émergence d’un complot, on ne sait pas qui en est, qui ne l’est pas, même son ancien patron reste assez mystérieux à ce sujet, alors que jusqu’à présent il a toujours été présenté comme digne de confiance. Elle suit donc la trace de Holder, pour tenter de comprendre. Et finit par y arriver.

Les deux histoires se rejoignent sur un pont, Holder titubant, errant sans but, et Linden se décidant finalement à lui tendre la main. La dynamique qui était l’une des pièces maîtresses de la saison 1 va donc pouvoir se rétablir entre les deux enquêteurs, qui avancent main dans la main vers l’évolution majeure de l’enquête : on comprend que l’homme tatoué travaille pour la famille Larsen, et surtout, au sein d'une scène subtilement distillée pour qu'on ne s'attende pas à voir un cliff de fin, que les connections mafieuses du papa sont loin d’être étrangères à toute cette affaire, puisque Beau Soleil, le site de prostitution dont faisait partie Rosie, est possédée par l’ancien boss mafieux de Stan Larsen. On devrait donc avancer très significativement dans le prochain épisode…

 

J’ai aimé :

  •  La double quête de Linden et Holder
  •  Les difficultés de Richmond
  •  L’avancée de l’enquête

 

Je n’ai pas aimé :

  •  Le retour de Mitch Larsen

 

Ma note : 16/20, il pleut toujours sur Seattle, mais c’est bien la seule chose qui reste statique tout au long de l’épisode !

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Image The Killing (2011)
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14.28

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