Critique : The Philanthropist 1.02

Le 16 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 5 minutes de lecture
Après un pilote qui me laissa comme une odeur nauséabonde dans la bouche, on ne pouvait concevoir que la suite serait pire. Et, en effet, elle ne l'est pas, elle est semblable, voire carrément repompée. Analyse de ce qu'aurait dû être ce deuxième épisode.
Par CAD

Critique : The Philanthropist 1.02

~ 5 minutes de lecture
Après un pilote qui me laissa comme une odeur nauséabonde dans la bouche, on ne pouvait concevoir que la suite serait pire. Et, en effet, elle ne l'est pas, elle est semblable, voire carrément repompée. Analyse de ce qu'aurait dû être ce deuxième épisode.
Par CAD

ouvenez-vous du pilote, Teddy Smith, beau milliardaire américain, se rend au Nigéria pour y distribuer des vaccins. Cet épisode, malgré le fond dont j'ai déjà assez dit de mal, avait quand même quelques points forts : de l'action, beaucoup d'esthétisme avec la caméra et une bande sonore cohérente. Ce deuxième épisode se devait donc de gommer cette morale et surtout de fidéliser son téléspectateur. Car le rôle premier du pilote, à part poser le cadre spatio-temporel et vaguement approcher les personnages, est d'envoyer du lourd : de l'action, de l'émotion, des trucs qui vous arrachent votre dentier, quoi.

Le deuxième épisode a un but différent : pour moi, il se doit d'être "chaleureux". Je m'explique, il faut qu'on arrive à cerner les personnages, à pouvoir comprendre leurs choix et émotions, donner un but à la série et en faire un lieu où le téléspectateur se sente comme chez lui. Je n'ai pas de meilleur exemple que les sitcoms comme Friends ou How I Met your Mother, qui sont des rois dans ce domaine mais également, dans un autre genre, The Mentalist, qui nous fait accrocher très vite grâce à son personnage principal.

Alors cet épisode a-t-il été chaleureux ? Je dois vraiment le dire maintenant ?

 

 

La forme, une vulgaire copie

 

Le pilote présentait un montage plutôt original :Teddy racontait son épopée au Nigéria à une barman et ne la vivait pas au moment présent. Le deuxième ne déroge pas à la règle : là, c'est le directeur qui, en pleine réunion, raconte l'épopée de Teddy, cette fois-ci en Birmanie. Si cela peut paraître amusant au premier abord car permettant des coupures dans l'histoire en évitant une certaine monotonie, cela peut également devenir rapidement lassant. D'une part parce qu'une série dramatique ne doit pas être monté comme une sitcom et, de l'autre, car on ne sait toujours pas quel est le but de la série. Un personnage va-t-il raconter un voyage de Teddy à chaque épisode ? Que va-t-il se passer sinon ? Autrement dit, la fidélisation, c'est pas gagné.

Au niveau de la musique, c'est la même chose, efficace mais rien de bien transcendant. On notera quand même l'effort d'adapter la musique en fonction du pays où Teddy se trouve. En revanche, régression au niveau de l'esthétisme des plans, qui sont quand même très bien maitrisés mais qui, je pense, ont souffert d'une petite baisse de budget par rapport au pilote.

 

 

Le fond de l'épisode

 

A vrai dire je creuse encore, je ne l'ai pas trouvé. Cette fois-ci, Teddy se rend en Birmanie car il a découvert que sa société avait passé un contrat avec une méchante société pétrolière qui exploite les habitants de ce pays. Vous pensez à qui, vous ? Moi, dans un soupçon d'objectivité, j'avais pensé à Total (qui y est réellement et provoque moult mécontentements, voir ce site (http://birmanie.total.com) ), mais finalement les scénaristes ont opté pour une société chinoise "Chiang", bah oui le philanthrope c'est que dans la série hein, faut pas causer du tort à Total dans la réalité. Rah l'autre hé !

Je n'ai même pas envie de m'étaler sur sa deuxième épopée héroïque dans laquelle il va rassembler une fille mourante et son père contraint de rester travailler dans la mine.

 

 

Mais, t'es en train de pleurer ?!

 

Non, quand même pas. Mais il y a ENFIN eu une scène apportant un peu d'émotion dans cette série, et pourtant c'est quand même son but principal. Bon, il aura fallu attendre la 33e minute pour cela, mais tout de même, ça se fête. Elle se déroule quand Teddy va dans les mines afin de venir libérer un père de famille. Il essaie alors de libérer une veille femme en même temps, mais se fait vite corriger, et part en regardant tous les travailleurs de force, en répétant plusieurs fois « Im sorry » ... Si je ne pensais pas au fond dégueulasse de la série, j'aurais presque pu apprécier cette scène, mais mon cerveau a su triompher sur mon cœur...

Oulà, je crois que je vais m'arrêter là parce que si je commence à dire des trucs comme ça moi... Allez, rendez-vous à Paris pour le prochain épisode, sortez les bérets, les baguettes et vos 2CV, à mon avis, niveau clichés, il va y avoir du lourd.

 

 

J'ai aimé :


  • la très charmante assistante rousse du héros interprétée par Lindy Booth (on se remonte le moral comme on peut, hein)
  • la fameuse scène d'émotion

 

 

Je n'ai pas aimé :


  • le générique (ils ont dû prendre TF1 comme prestataire, je peux pas l'expliquer autrement)
  • toujours la morale de la série
  • le fait qu'il n'y ait aucun but. Ils comptent faire une saison avec ce genre de contenu à chaque fois ?

 

Note : 8/20

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