Critique : The Philanthropist 1.03

Le 16 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 5 minutes de lecture
Vous l'attendiez impatiemment, je sais. Troisième épisode de "The Philanthropist" qui se déroule à Paris, et dont nous espérions une avalanche de clichés français après les catastrophiques épisodes précédents.
Par CAD

Critique : The Philanthropist 1.03

~ 5 minutes de lecture
Vous l'attendiez impatiemment, je sais. Troisième épisode de "The Philanthropist" qui se déroule à Paris, et dont nous espérions une avalanche de clichés français après les catastrophiques épisodes précédents.
Par CAD

 

Autant vous le dire tout de suite, j'ai été très déçu. Je ne sais pas trop comment vous l'annoncer mais il n'y a pas eu de scènes abracadabrantes sur la France, à mon plus grand regret. Moi qui avais déjà préparé dans un coin de ma tête toutes les blagues et méchancetés que j'allais pouvoir cracher une nouvelle fois sur cette série, vous n'imaginez même pas quel fut mon regret quand je m'aperçus que l'épisode fût... juste aussi nul que les précédents. Quelle déception.

 

 

La France et ses clichés.

 

Bon, bien sûr, s'il n'y a pas eu d'énormes clichés comme je l'ai annoncé, il y en a quand même eu des moins gros, attendez ça reste une série américaine hein. L'épisode a notamment commencé avec « Paris, ville de l'amour » et tout le charabia sur une musique française complètement inconnue qui, personnellement, a eu un effet bizarre sur ma personne : une espèce d'envie d'entendre la suite de la chanson tout en ayant conscience que le sang commençait à sortir de mes oreilles, mélangée à une envie de jeter mon écran par la fenêtre. Weird. Après plus de recherches la chanson en question s'appelle French Affair - Oh l'amour, et la chanteuse était une choriste de MC Solaar. Pour les plus courageux d'entre vous, vous pouvez l'écouter à l'adresse suivante. Je ne me tiens pas responsable des éventuelles pendaisons que cela pourrait engendrer.

http://www.frenchaffair.de/songs/oh_lamour.mp3

Pour les survivants, j'espère que vous avez ressenti la même honte que celle à laquelle j'ai dû faire face, parce que choisir cette (unique) chanson pour représenter la musique française dans cet épisode, excusez-moi messieurs les Américains, mais il y avait quand même d'autres options : Priscilla, Lorie ou Jacques Brel par exemple.

Une autre chose complètement absurde : cette faculté qu'ont les personnages à glisser des mots français dans leurs conversations américaines pendant tout l'épisode. Alors on accentue le ton lorsque l'on dit Yves Morringer, on balance des "Enchanté mademoiselle", "Je vous demande pardon", "Je vous en suis très reconnaissant", etc. De mémoire, il ne me semblait pas qu'ils faisaient de tels efforts pour parler le nigérian ou le chinois (même pas un mot). Tout ça pour sous-entendre que la langue française est belle, bourge et tellement hype. Qu'on soit d'accord, je ne veux pas non plus dire qu'elle n'est pas belle, j'en ai juste marre que l'on montre uniquement ces aspects à la télévision américaine, et je considère ça comme un gros cliché de notre bonne vieille France.

« Zont ka venir dans la té-ci ils von voir c'ke cé le vré francé la putin dsa » .... Oups, excusez-moi.

Donc, ne vous étonnez pas si, dans cet article, j'utilise des expressions américaines un peu cliché, c'est juste pour rééquilibrer la balance en quelque sorte. Fat.

 

 

L'histoire

 

Cela étant dit, intéressons-nous à l'histoire. Oui, je sais, moi aussi... Bon, pour que ça passe un peu mieux, on va la résumer en une phrase. Notre bon vieux Teddy se rend en France pour acheter une société française, un contrat qu'il passe avec le Ministre des Transports, mais il va remarquer que ce dernier a des liens avec un trafic de prostituées moldaviennes expatriées en France, et il va donc toutes les sauver, bien entendu. McDonalds.

Bon, l'histoire, aussi intéressante soit-elle, a permis de montrer des côtés parisiens autre que la Tour Eiffel et les Champs Elysées et, ça, c'est déjà pas trop mal. Après, il y a toujours la forme. Pour ceux qui n'ont pas lu mes précédentes critiques de cette série (et qui sont en tort), un léger rappel : l'épopée de Teddy n'est jamais le présent, c'est un autre personnage qui raconte son histoire en flashback. Cette fois-ci, comme dans l'épisode 1, c'est Teddy qui raconte son aventure au Premier ministre français. Nigga.

Et, comme je l'ai déjà dit, c'est une mise en scène de merde, pardonnez-moi l'expression. Tout cet épisode est basé sur une sorte d'enquête policière mené par Teddy, et elle se conclut par un duel entre Teddy et le méchant proxénète qui a un flingue. Mais, comme nous ne sommes pas des attardés, on se souvient que tout cela est une histoire, et c'est Teddy qui la raconte (une semaine plus tard). En gros, il est toujours vivant quoi. Donc là, grosse question : à quoi servent toutes ces pseudo-scènes de suspense, puisqu'il ne peut pas y en avoir ? Et dire que plusieurs scénaristes doivent travailler là-dessus, ça fait peur quand même.

J'ai d'ailleurs trouvé un extrait de leur brainstorming sur Google :

- Hé ! Et si on mettait quelques scènes de suspense à Paris, tu vois le méchant il aurait un flingue, et il lui plaquerait sur sa tempe. Ca ferait mouiller pas mal de gens.

- Ouais mais t'oublies que le spectateur sait qu'il va pas crever vu qu'il raconte l'hisoire, nan ?!

- Ah ouais merde.

- Ben ouais.

- ...

- ...

- Mais putain qui a eu cette idée à la con de mise en scène ?

 

 

J'ai aimé :

 

  • le fait qu'on ne voit pas de 2CV, ni de bérets.

 

 

Je n'ai pas aimé :

 

  • est-il encore nécéssaire de le répéter ? Tout le reste.

 

Note : 8/20

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