Critique : The Shield 1.03

Le 04 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 5 minutes de lecture
Après être entré avec violence dans le vif du sujet, L'épisode trois de la première saison de the shield lève le pied pour nous proposer un premier stand alone. L'occasion pour nous de nous pencher un peu sur l'âme de la série et de sonder ses petites lacunes et ses grandes qualités.
Par Scarch

Critique : The Shield 1.03

~ 5 minutes de lecture
Après être entré avec violence dans le vif du sujet, L'épisode trois de la première saison de the shield lève le pied pour nous proposer un premier stand alone. L'occasion pour nous de nous pencher un peu sur l'âme de la série et de sonder ses petites lacunes et ses grandes qualités.
Par Scarch

 

Les deux premiers épisodes coups de poings (ou de boule, de pied, enfin comme vous voulez) m'avaient laissé espérer qu'on resterait dans un rythme parfaitement maitrisé et un scénario aux petits oignons ne laissant aucune place à du remplissage. Je justifierai ce que je viens de dire par le fait que cette équipe à largement de quoi remplir des pages et des pages de scénario passionnant sans sombrer dans le rocambolesque.

Je ne dis pas que cet épisode est vide, ni qu'il n'apporte rien à l'histoire, on en est pas là. Je dis qu'après la première plongée en enfer, le ton léger de cet épisode est difficile à suivre. J'appréhendais d'ailleurs dans mes précédentes critiques le passage obligé du stand Alone pour juger de cette série dans la profondeur et je me rends maintenant compte de mon erreur: Aucun stand alone ne se ressemble, et celui-ci ne me semble pas du tout représentatif de ce que l'on pourra voir par la suite.

 

 

Épisode coup de balai

 

"Aujourd'hui c'est la journée coup de Balai." Aceveda commence l'épisode par cette phrase. Peut -être est-elle représentative des trois prochains quarts d'heures que nous allons passer avec Mackey et son équipe. Peut-être faisons-nous l'impasse, avec cet épisode, sur ce que l'on a put voir depuis le début. Toujours est-il que cette phrase, qui est aussi le titre de l'épisode (Coup de Balai) en dit long sur ce à quoi on va avoir droit: Des arrestations à la pelle et plusieurs histoires parallèles. On commence avec Connie, la prostituée que Vic protège qui vient lui annoncer qu'elle s'est fait violer et agresser par un de ses clients avec un couteau..

On enchaîne avec la trame principale ou l'équipe débarque dans l'appartement d'une star du basket: Derrick Tripp pour y coincer des trafiquants de drogue. Tout le monde est embarqué sauf le basketteur que la strike team va séquestrer pour faire perdre son équipe le soir-même et ainsi empocher de l'argent sur les paris. Pendant ce temps les perquisitions continuent pour les autres membres du commissariat. De retour de l'une d'entre elles Julien se fait interpeller par un gars qu'il a l'air d'avoir déjà vu... Une petite histoire pour en apprendre un peu plus sur ce personnage.

 

 

Approfondissement en douceur

 

L'histoire avec la prostituée va nous permettre d'en apprendre un peu plus sur Vic d'une part, mais aussi sur Claudette. Pour le premier, ses rapports avec la prostitués, plus qu'ambigus sont exposés au nez de sa femme et son enfant, et sa hargne à la défendre annonce beaucoup d'imbroglio à venir: Premier point à noter pour la suite, la convocation des deux parents par l'institutrice de leurs fils qui leurs apprend que ce dernier à beaucoup de retard. Une manière douce d'approfondir un peu le personnage.

Concernant Claudette, on la voit sous un jour plutôt attendrissant, en comparaison de ses apparitions dans les deux premiers épisodes. Deux points positifs pour la construction des personnages. Connie, elle, est servie comme prétexte aux deux premières histoires. J'ai envie de dire qu'on s'en fout un peu de ses péripéties et que l'intensité dramatique ne prends vraiment pas avec elle et que cela ralentit un peu le rythme de l'épisode.

 

 

Huis clos ennuyeux.

 

L'histoire avec le basketteur m'a semblé quant à elle vraiment lourde et inutile en elle-même. Je sais bien qu'un stand alone n'a pas pour vocation de faire avancer l'histoire, mais que c'était long! La strike team sans Vic me confirme certaine crainte: on est un ton en dessous sans sa présence et les autres protagonistes de l'équipe semblent un peu transparents. L'idée générale est bonne, et nous amène à mieux connaitre l'équipe, ses petites manigances, ses manières de procédés, et l'influence de Vic sur les autres.

Mais le huis clos, non. Ça me semble trop peu cohérent, même avec l'intervention de l'avocate, même avec le subterfuge d'utiliser un appartement à louer, et même avec la privation de téléphone portable du Basketteur. En comparaison de ce à quoi je m'attendais par rapport à ce que j'avais pu voir dans les deux premiers épisodes, je me suis pratiquement ennuyé sur cette histoire, qui se voulait amusante, mais qui est finalement plate et sans relief.

 

 

Introduction des prochains épisodes?

 

Pour le reste, on apprend entre autre que Julien est homosexuelle, ce qui laisse entrevoir quelques sujets sympa à traiter pour la suite. Voilà en fait ce que cet épisode semble être: une entrée en matière à la suite, avec quelques sujets passe-partout et de petits éléments indicateurs de la suite. La réalisation est fidèle à la série, je ne vais d'ailleurs plus en parler, car on va, je pense, rester sur ce cadrage proche, effet "caméra à l'épaule".

 Un petit 12 donc, parce que ça ne vaut pas plus et qu'on s'ennuie un peu, mais un 12 quand même, car je garde à l'esprit que ce qui m'a déplut dans cet épisode est relatif à la qualité de ce que j'ai pu voir auparavant: c'est un petit épisode de the shield moyen, mais un épisode de série sympa.

 

 

Ce que j'ai aimé:

 

  • La manière douce d'approfondir les personnages
  • Toujours Vic Mackey
  • Le ton léger

 

 

Ce que je n'ai pas aimé:

 

  • Le ton léger (aussi)
  • Moins de rythme
  • L'histoire avec le basketteur.

 

Note: 12/20

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