Mais que fait la France ? #1

Le 17 novembre 2010 à 16:35  |  ~ 10 minutes de lecture
Cette chronique, derrière son titre un peu pompeux, vous proposera désormais chaque semaine d'analyser et de décortiquer la série télévisée en comparant les médias, les pays, les séries et les arts. Un vaste programme qui a pour but de mettre en valeur la série télévisée, d'apporter la vision d'un fan et de créer le débat.
Par Scarch

Mais que fait la France ? #1

~ 10 minutes de lecture
Cette chronique, derrière son titre un peu pompeux, vous proposera désormais chaque semaine d'analyser et de décortiquer la série télévisée en comparant les médias, les pays, les séries et les arts. Un vaste programme qui a pour but de mettre en valeur la série télévisée, d'apporter la vision d'un fan et de créer le débat.
Par Scarch

On se fait des films

Pourquoi cette nouvelle chronique ? Parce que la série télévisée est encore mal cernée et mal envisagée. Est-ce un divertissement ? Un art majeur ? Est-ce du cinéma ? Qu'est-ce qui différencie une série Française d'une série américaine ou anglaise ? Quels sont les ingrédients d'une série culte ? Nous allons tenter de répondre à ces questions toutes les semaines en reprenant tout depuis le début. Aussi, pour que tout soit limpide, nous vous proposerons dans chaque article des exemples sous forme d'images, de schémas et de vidéos. La plupart des articles seront basés sur des analyses de professionnels et sur le ressenti du rédacteur. Vous êtes prêts ? Alors inspirez profondément car nous plongeons dans le trou béant qui se situe à l'exacte frontière entre le septième et le huitième art.

 

La série télévisée n'est ni un film ni un médium. Voilà, c'est dit, et il fallait bien commencer par quelque chose. Elle n'est pas un film au sens cinématographique du terme car elle se distingue par sa construction, sa réalisation et son médium de diffusion (la salle de cinéma pour les films et la télévision pour les série télévisée). Elle n'est pas non plus classable parmi les médias en ce sens qu'elle est diffusée par la télévision mais elle n'est pas un moyen de transmettre l'information. La série télévisée est donc perdue entre deux arts ce qui explique que contrairement au cinéma, elle ne dispose d'aucun soutien culturel officiel comme des musées, des journaux de critique et d'analyse ou encore des écoles spécialisées. Elle est en quelque sorte la fille illégitime du cinéma et de la télévision, considérée dans l'inconscient collectif comme une bâtarde destinée exclusivement au divertissement, comme un cinéma boiteux qui se regarde entre deux coups de fils ou en faisant la vaisselle, entrecoupée de publicités sur un écran dépendant des moyens de son propriétaire.

Car ce qui nuit principalement à la série télévisée, c'est son support. C'est un peu comme si la peinture était stigmatisée parce qu'elle dépend de son tableau. Pour illustrer cela, prenons le cinéma  : Un film est mis en valeur par sa salle de projection. Une salle obscure qui comme son nom l'indique, obscurcit l'environnement pour magnifier l'œuvre. Cette pièce est pensée pour que le spectateur soit à l'aise et soit complètement hypnotisé par le film. En parlant d'hypnose, voici comment Jean Epstein (photo), un réalisateur du début du siècle décrivait le cinématographe et sa salle de projection :

« Dans la fascination qui descend d’un gros plan et pèse sur mille visages noués dans le même saisissement, sur mille âmes aimantées par la même émotion ; […] dans des images que l’œil ne sait former ni si grandes, ni si précises, ni si durables, ni si fugaces, on découvre l’essence du mystère cinématographique, le secret de la machine à hypnose  : une nouvelle connaissance, un nouvel amour, une nouvelle possession du monde par les yeux. »

Raymond Bellour, critique et théoricien du cinéma, analyse cette citation en ces termes :

« Il y a deux hypnoses au cinéma. Celle qui est montrée, pour attester de façon explicite le lien entre les deux dispositifs de l’hypnose et du cinéma. Et celle qui est suggérée, induite dans le spectateur par le film même, et dont la première est un signe avéré. »

Enfin, voici comment Vincent Colonna, écrivain, commente ces citations :

« Ce qui est essentiel dans cette expérience (…) c'est le dispositif triangulaire salle obscure/écran lumineux/ perception hypertrophiée, qui créé chez le spectateur un état de conscience ou les limites de son Moi sont abolies. »

Contrairement au cinéma, la série télévisée dispose d'un médium de diffusion pauvre et inapproprié. Par définition, celle-ci est diffusée sur un écran de télévision, lui-même disposé selon l'envie de son propriétaire dans une pièce plus ou moins adéquate. Pour peu qu'on la regarde en groupe et comme personne n'a payé sa place pour la regarder, nul n'est tenu au silence et le désir d'appropriation par le téléspectateur est forcément moindre . Le confort du téléspectateur ne dépend pas non plus d'un environnement formaté mais de sa propre volonté et ce dernier est totalement libre dans sa position, son attention et son activité annexe. Tous ces désagrément influent non seulement sur la légitimité de l'œuvre, mais aussi sur sa construction, son scénario, sa mise en scène et surtout, et c'est ce qui va nous intéresser maintenant, par sa perception par le publique.

 

Ce que vous voyez sans le savoir.

Trêve de bavardage, je vous propose de regarder cette séquence d'ouverture d'une série américaine mondialement connue, j'ai nommé Lost :

 

 

 

Donc voici ce que nous voyons, et ce que l'on doit comprendre à travers cette scène d'introduction : Un homme en costume se réveil dans un environnement végétal dense. Il est visiblement affolé et blessé. Un animal domestique vient à sa rencontre et s'enfuit. L'homme se lève, court dans ce qui semble être une jungle, croise une chaussure accrochée à un arbre et termine sa course sur la plage ou il entends des cris. Cette séquence n'a duré que 2 minutes, mais elle offre déjà énormément de message  : de l'incohérence entre l'environnement, la présence d'un homme en costume et un animal domestique, de la confusion entre civilisation et nature sauvage toujours via l'accoutrement, l'animal et la chaussure attachée a l'arbre, de la précipitation à trouver une sortie par sa course subite a travers la jungle. Incohérence, confusion, précipitation  : le téléspectateur est formaté émotionnellement en 2 minutes. La suite nous offre une explication claire et visuelle : Un crash d'avion, des blessés et des cris sur une plage. Au bout de dix minutes, le téléspectateur a compris que l'homme est médecin, qu'il est l'un des survivant d'un crash d'avion dans un endroit qu'il ne connait pas avec d'autres inconnus et qu'il est blessé.

Lost fait partie des rares séries dont l'ouverture est cinématographique. Il n'y a pas de dialogues, ni de voix off et tout est basé sur l'image. On peut confirmer cela en le comparant à l'introduction d'un film cette fois et l'exemple de Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock convient parfaitement :

 

 

Je laisse la place à Vincent Colonna qui décrit brillamment la scène dans on ouvrage « l'art de la série télé » :

« (...)la situation du héros est évoquée uniquement par le décor sur lequel glisse la caméra. La cour de l'immeuble, le visage en sueur de James Stewart, un appareil photo brisé, une pile de magazines, des photos de voitures de formule 1 au mur, le plâtre sur la jambe du héros, tout cela nous explique, sans parole, que le personnage principal est un grand reporter, contraint à rester alité suit à un accident professionnel, et qui par désœuvrement observe ses voisins. »

Voici maintenant un extrait d'une conversation entre Alfred Hitchcock et François Truffaut au sujet de cette séquence :

François Truffaut  : " L'exposition du film est excellente. On démarre sur la cour endormie, puis on glisse sur le visage de James Stewart, en sueur, on passe sur les jambes plâtrée, puis sur une table où l'on voit l'appareil photo brisé et une pile de magazine et, sur le mur, on voit des photos de voitures de course qui se retournent. Dans ce seul premier mouvement, on apprend où nous sommes, qui est le personnage, quel est son métier et ce qui lui est arrivé. "

Alfred Hitchcock  : " C'est l'utilisation des moyens offerts au cinéma pour raconter une histoire. Cela m'intéresse plus que si quelqu'un demandait à Stewart  : " Comment vous êtes-vous cassé la jambe  ? " Stewart répondrait  : " Je prenais une photographie d'une course d'automobiles, une roue s'est détachée et elle est venue me frapper ", n'est-ce pas  ? Ce serait la scène banale. Pour moi, le péché capital d'un scénariste est, lorsqu'on discute une difficulté, d'escamoter le problème en disant. "Nous justifierons cela par une ligne de dialogue." Le dialogue doit être un bruit parmi les autres, un bruit qui sort de la bouche des personnages dont les actions et les regards racontent une histoire visuelle. "

La phrase importante ici est la suivante : « le péché capital d'un scénariste est, lorsqu'on discute une difficulté, d'escamoter le problème en disant. "Nous justifierons cela par une ligne de dialogue." »

Or, que font la plupart du temps les séries télévisées sinon d'escamoter les problèmes de scénario par des lignes de dialogues ? Nous allons illustrer cela avec cette fois la séquence d'introduction de la série Dexter.

 

 

A l'image, nous voyons clairement un tueur et son mode opératoire. La problématique est de montrer au téléspectateur et ce en moins de dix minutes, que ce tueur agit selon un code, qu'il a une conscience et qu'il n'est pas aussi froid et machiavélique que sa méthodologie le laisse transparaitre. C'est donc ici qu'entre en ligne de compte le dialogue et la voix off qui aide la narration.

Nous ne pouvons pas parler ici comme Hitchcock de péché capital, car le problème doit être escamoter par le dialogue pour des raisons qui sont propres à la série télévisée, à savoir : captiver l'attention rapidement, garder le public et le formater à une certaine vision. Nous reviendrons là-dessus la semaine prochaine, et en attendant, je vous propose une quatrième séquence, tirée cette fois de Plus belle la vie, la série Française la plus regardée. Nous commenterons la séquence en question la semaine prochaine mais avant cela, je vous invite à donner votre avis sur le procédé de narration français son sujet et ce qui oppose la série télévisée française à son homologue américain.

 

L'auteur

Commentaires

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elpiolito
Ce qui oppose la série télévisée française à son homologue américain ?... euh, l'un est intéressant, l'autre à chier ? ^^ Plus sérieusement, la première minute de l'extrait de PBLV que tu fournis est correct (j'ai pas regardé au delà de 3minutes, ça me saoulait). Niveau introduction, en une minute par tranches de 5 secondes, tu vois la plupart des personnages, tu vois une partie des relations qu'ils ont entre eux et où ils en sont. Ils ont posé le décor pour l'épisode (voir pour les 30 épisodes à venir) et je pense que pour certaines personnes, ça leur suffit pour accrocher. Après, il est vrai que ça n'a pas vraiment de classe, pas du tout subtile. Comparé à la scène d'intro de Lost, il y a pas photos, il y en a une ou on prend le spectateur pour un neuneu et l'autre non. Quant à comparer avec Fenetre Sur Cour, je ne m'y risquerais pas. Mais après, il faut se demander aussi qui est le public et ce qu'il veut voir. La cible est-elle un public cinéphile ou bien la ménagère de moins de 50 ans. Il est clairement visible que pour PBLV, on a envie que les gens se posent des questions (c'est qui ce couple ? ils vont où ?) mais juste le temps de l'épisode, il faut que la réponse arrive dans la demi-heure. Ici, c'est un divertissement pur et dur, juste pour occuper les personnes lorsqu'elles sont à table le soir, et ça remplit son role. Comme la dit Patrick Le Lay un jour : "Mon travail est de vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola". Les séries françaises, c'est ni plus ni moins ça. J'imagine mal une série française capable de tenir nombres de téléspectateurs en haleine sur tout un tas de mystères comme a pu le faire Lost. Je pense que le public français n'est pas assez nombreux pour ce genre de choses, et comme c'est la course à l'audience, seul les séries qui ne prennent pas trop la tête marche. Il n'y a qu'à regarder les séries américaines qui fonctionnent en France : Les Experts (toutes sections confondues), NCIS, Bones, Lie To Me, ... Pratiquement que des séries policières. Certes, des séries policières plus qu'une femme d'honneur ou Julie Lescaut, mais ça reste des séries policières. Pourquoi ça marche ? Parce qu'il n'y a pas besoin d'être vraiment fidéliser à la série, on peut manquer un ou deux épisodes sans pour autant être perdue dans la série. Et pour en revenir sur les introductions aux séries, c'est un peu pour ça, à mon avis, que l'on ne fait pas dans la subtilité. Tout simplement parce que la majorité du panel ne s'attend pas à ça et veut se faire guider tout de suite. Il veut tout de suite savoir ce qui va se passer, sans attendre. Et les chaînes répondent plus ou moins aux attentes des consommateurs, ce qui est logique : si tu refourgues des produits que personne ne veut ou n'a demandé, comment veux tu survivre ? Le problème en France c'est aussi que l'on reste beaucoup sur les chaines historiques. Demander à vos grands-parents quelles chaines de tv ils regardent. Je suis prêt a parier qu'il y a TF1 (parce que c'est la première chaine) et FR3 (parce qu'il y a PBLV et Question pour un champion). Et contrairement aux USA, la concurrence entre les chaînes est moins importante. Chez nous, à part TF1 et M6 qui se battent pour les séries américaines (je compte pas C+ parce que les séries finissent toujours sur M6 ou TF1 ensuite), l'offre en terme de séries, c'est le néant. La TNT n'a pas beaucoup fais bouger les choses puisqu'elle rediffuse les séries des années 60/70/80. Et là où aux Etats-Unis les chaînes essayent d'avoir des programmes originaux, chez nous, pas la peine d'essayer, ça marche très bien comme l'on est, pourquoi changer ? Après, il faut aussi relativiser, il y a des séries américaines qui je pensent sont d'un niveau très bas, inférieur à PBLV (je pense) ou à Joséphine Ange Gardien. Donc bon... Mais il est clair que ça manque de dynamisme en France. Seul point positif dans tout ça je dirais, c'est Canal+ qui ose produire des séries qui sortent un peu de l'ordinaire. Et on peut supposer que ça va finir par suivre du côté des autres chaînes. Si mes souvenirs sont bons, il y a eu Flics sur TF1 qui était pas mal dans le genre policier ou David Nolande sur France 2 qui, sans faire vraiment tout chambouler, faisait avancer un peu les choses ; on aura vu les résultats : série annulées, mais bon, ils ont essayé...

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OSS
"Quant à comparer avec Fenetre Sur Cour, je ne m'y risquerais pas." Bonne idée. "ça marche très bien comme l'on est, pourquoi changer ?" Citer de la Bath, ça marche toujours. Sinon, j'attends un peu plus de Canal + qui ose certes, et surnage assez clairement mais a les moyens de faire mieux. J'aimerais de plus en plus de séries dramatiques avec des thèmes un peu plus variés. Pour l'instant y a vraiment des rapprochements un peu trop évidents Mafiosa-Braquo et Pigalle-Maison Close par exemple. Engrenages est ma préféré. Mais quand on voit ce que les anglais arrivent parfois à faire on se dit qu'y a vraiment moyen d'envoyer. Je parle de Canal parce que je n'attends rien des autres. Pas fou.

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Scarch
Merci pour vos commentaires. Pour fenêtre sur cour, la comparaison s'arrête évidemment au montage de la séquence d'introduction qui décrit visuellement et sans dialogue une situation. Je ne me risquerai certainement pas à écrire que Lost vaut du Hitchcock ni que les deux œuvres sont du même niveau... Vos deux commentaires sont intéressant, et je prend note pour la suite de l'article.

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Taoby
J'en rebondirais sur l'article un peu plus tard mais je trouve juste dommage qu'en France on se pete un peu dessus de faire de la SF ou une série avec un vrai mythologie, faute de moyen surement mais probablement d'audace et c'est dommage. (Me sortez pas Dolmen ou Foudre) Moi j'aime bien canal mais comme le dit Elpioto, c'est toujours un peu le même thème. Sex ou Policier.

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CAD
Je respecte également beaucoup Canal qui essaie au moins de faire bouger les choses mais aucunes de ses dernières séries ne m'a accroché. Au final les seules séries françaises que je regarde sont sur M6 et Comédie (et oui c'est les frères Astier). Hero Corp, je trouve ça absolument génial et pour le coup ça ressemble beaucoup aux univers anglais un peu kitchs de super-héros. Il y avait également H à une époque qui était pas mal, mais si je regardais maintenant, je sais pas si je le dirais toujours. Sinon en France, on est quand même assez bon sur les mini-séries (Un gars, une fille, Caméra Café, Kaamelott, Fais pas ci, Fais pas ça...). Il manque surtout une vraie concurrence dans les chaînes télé, il manque des chaînes privées comme Canal+ qui éssaient d'élever le niveau (HBO, AMC, Showtime, FX) et qui n'auraient pas autant de contraintes que les "grosses" chaînes. Après faudrait peut-être aussi que la télévision en France ne soit pas aux mains des politiques (le président de France TV qui est choisi par le président, LOL) et donc ne servent pas uniquement de la soupe télévisuelle entre 2 JT bien formatés. Mais bon là c'est encore un autre débat... Et dernière chose, entre la France et les USA, la liberté d'expression n'est quand même pas la même. En France, si un journal ose un titre un peu osé sur le gouvernement, c'est limite un scandale. Aux Etats-Unis, ils ont des chaînes dédiées à la critique (parfois assez violente) d'Obama. Les 2 pays ont 2 visions bien distinctes de la liberté d'expression en fait : l'un est très (trop) puritain mais peut critiquer absolument tout (le générique de Banksy sur les Simpsons, la violence des séries...), l'autre peut parfois être plus libre dans les images (Maison Close par exemple, encore que..) mais beaucoup plus restraint sur les images violentes et les sujets abordés.

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Aureylien
Je sais pas quoi trop penser de l'article car le cinéma vu par des philosophes qui n'ont jamais touché un ordinateur ou qui connaissent pas le 5.1 ou le THX j'ai dû mal à me dire qu'ils peuvent m'expliquer le cinéma ou les séries ou les télévisions de maintenant. On me critique pour des phrases qui veulent rien dire (et c'est tout à fait justifié) mais là leurs phrases, c'est des mots mis bout à bout pour qu'ils deviennent intemporelles (désolé j'ai un problèmes avec les grandes phrases). Je préfère largement ton analyse qui arrive juste derrière ! Pour l'instant le titre de la chronique ne rejoint pas vraiment son contenu mais apparemment le prochain épisode rectifiera le tir. Pour le débat des séries françaises, à part les Astiers et les mini séries comme le souligne CAD j'accroche pas du tout mais alors pas du tout. Canal+ se met à "innover" mais Sexe et Policiers c'est exactement les même sujets qui ressortent le plus pour les films français. J'aimerai parlé un peu plus de ce que tu nous a présenté surtout pour l'introduction de Lost. Tu prends l'exemple d'une série ultime action-aventure-social à gros budget contre l'exemple d'une série de divertissement (je sais même pas comment la qualifier) qui est partie avec peu de budget et pas forcément beaucoup d'ambition (attention je ne défendrai jamais PBLV). Si je prend d'autres série comme par exemple Fringe, les moyens utilisés pour le budget du pilot a explosé. Ce n'est pas la scène d'introduction qui a pris tout le budget mais certaines scènes de l'épisode. Les personnages ne sont pas présentés directement dès la première scène. Olivia arrive seulement après. Peter et Walter encore plus loin. Sinon pour les séries comiques c'est l'inverse, si je prend That 70's Show, la première scène implique TOUS les personnages à travers les yeux de Forman qui est à la recherche d'une bière pour ses amis. Si dans une scène d'introduction d'une série comique on ne voit pas les principaux intervenants on risque de vite se perdre. C'est souvent quitte ou double les séries comiques. Je peux dire de même pour Community qui présente tous les protagonistes de suite. A vrai dire à part Heroes je ne vois pas de série qui a présenté son univers avec une voix off et encore je trouve même pas que ce soit un désavantage. La voix off de Dexter se retrouve tout le temps dans chaque épisode, elle aide à la narration comme tu dis. L'effet cinématographique de chaque série aide à fidéliser le spectateur mais le scénario et le charisme de la série fait à peu près tout. En France nous avons 2 problèmes : pas d'effet cinématographique ni de scénario qui dépote. On a juste de l'humour, c'est pour cela que les mini-séries fonctionnent bien. Sinon CAD, la France on est quand même champion pour ouvrir notre gueule, même l'équipe met des titres genre "vas te faire *******, sale fils de ****" et ça restera toujours impuni alors que tous les gosses ont vu et entendu le titre. Il y a juste le gouvernement que l'on peut pas trop critiquer, sinon le reste on fait une biographie et on insulte tout le monde et ça passe crème. Certains films français voir beaucoup sont des films contre quelque chose. Ils font souvent grèves au EU? Bref... Je finirai sur un coup de gueule: en France les chaines achètent des séries juste pour comblé leur grille horaire sinon ils mettraient les épisodes dans le bon ordre et achèteraient pas des séries pourries ou annulées (le mec de TF1 qui a négocié Flash Forward si tu m'écoutes c'était pour toi). Je viens de relire ce que j'ai écrit il y a rien de construit mais comme je me suis faits chier à écrire je le laisse !

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Aureylien
Désolé pour l'orthographe et la grammaire sur ce commentaire, c'est la cata...

Avatar Scarch
Scarch
L'objectif n'était pas de parler de budget, mais de construction de l'intrigue, et je n'ai pas (encore) dit de mal de plus belle la vie. Pour ce qui est du budget, j'ai justement l'intention de continuer en essayant de prouver qu'il n'a rien a voir avec la qualité d'une série (la preuve: misfits) Tu as mis le doigt sur un truc que j'ai sans doute mal expliqué pour l'introduction et la place du dialogue dans la série. En fait, c'est pour ça que j'en ai fait une chronique, pour qu'on en discute, et que je sache ce qui va pas pour en parler la fois d'après. Je pense que je n'ai pas assez développé sur l'intro des séries apparemment, donc j'y reviendrai. Merci d'avoir pris le temps d'écrire tout ça en tout cas^^

Avatar Aureylien
Aureylien
C'est clair un article sur un rapport budget/taux érectile ça m'intéresserait vraiment beaucoup. Un top par pays, par chaîne câblée ou non, par public visé etc pourrait être sympa. Après tu peux aussi demander sur le forum des idées si tu veux avoir encore plus d'idées.

Avatar Scarch
Scarch
Ce n'est pas exactement la tournure que j'envisage de donner à la chronique, j'ai un objectif final de vision de la série par le public pour le comparer à la fiction Française en mettant de coté le budget. Mais j'orienterai l'argumentaire en fonction des remarques.

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