L'un dans l'autre, si on met de côté les guerres, les actes terroristes, le réchauffement climatique qui va tous nous emporter, l'inflation galopante, la lutte contre la retraite à soixante-quatre ans qu'on a perdue, l'augmentation du fossé entre les riches et pauvres, la montée de l'extrême droite partout dans le monde, y compris en France, et le nouvel album de Vianney, 2023 fut une année bien sympa...
Et pour continuer sur ces good vibes, un petit rébus pour vous.
Mon premier est une plateforme de streaming qui nous inonde jusqu'à la nausée de séries médiocres exploitant l'univers de Marvel et de Star Wars, à qui on a retiré le nez.
On préfère parfois se pendre à ma deuxième plutôt que de regarder les mille spin-offs de The Walking Dead.
Mon tout est une plateforme de discussion communautaire sur laquelle Série-All fera bientôt son apparition.
Oui, oui, vous ne rêvez pas ! Mais c'est encore un projet en cours, donc pas la peine de harceler notre support.
Le sommaire
On n'a pas aimé
John Carpenter’s Suburban Screams
Nick : Le retour derrière une caméra de John Carpenter, treize ans après sa dernière réalisation, même si ce n'est que pour un seul épisode sur les six, ça fait carrément rêver, non ? Pas de bol, il y a de fortes chances que cette expérience ne sera qu’une ligne anecdotique lorsqu'on fera le bilan de sa filmographie. Déjà, cette anthologie est un drôle de concept, à savoir raconter une histoire qui s'est réellement passée en entrecoupant la fiction par des interviews des vrais protagonistes des histoires qui reviennent sur ce qui leur est arrivé. D'où des épisodes bizarrement foutus, bancales, souffrant d’un rythme boitillant et ressemblant à un documentaire racoleur du câble entrecoupé de scènes assez gores. J'avoue avoir dû mal comprendre ce que recherchaient les producteurs et je pense qu'il est impossible de ressentir la moindre satisfaction à regarder ces cris de banlieue. Avis très défavorable
Slip
Nick : Imaginez : une femme qui s'ennuie dans son couple réalise que dès qu'elle a un orgasme avec un ou une inconnu·e, elle glisse dans une dimension parallèle où elle vit une existence totalement différente, notamment une toute nouvelle vie amoureuse. Un pitch alléchant et existentiel qui va, avec humour, habilement nous retourner la tête avec tous ses "what if"? Bah non, loupé, Slip loupe le coche et semble effrayée de quitter son petit carré d'herbe, racontant inlassablement la même histoire, dans laquelle Mae, une fois dans un univers nouveau, n'aura de cesse que de vouloir retourner à sa vie d'avant, toute malheureuse était-elle. Rarement drôle, peuplée de personnages assez irritants, Slip se troue. Avis défavorable
What If - Saison 2
Galax : J’ai tout essayé pour terminer cette saison 2 à temps pour la rédaction de ce Vrickavrack… pendant au moins trois secondes, avant de me dire "non mais tu te fais quand même vachement chier pour une série naze arrête et c’est déjà bien d’avoir regardé huit épisodes sur neuf." Car de ces huit épisodes, au moins cinq sont des bouses intersidérales comme je ne pensais pas Marvel Studios capable de faire. Tout ce qui ne va pas en ce moment avec leur politique, leur état de créativité artistique et leurs choix, se retrouve condensé dans un amas de pixels animés sans âme et sans intérêt. Je n’ai même pas envie d’appeler ça de l’animation, tant on dirait presque de l’IA (un cap que je les vois bien franchir sous peu). Alors il y a encore deux ou trois idées qui peuvent convenir sur le papier ou qui aboutissent à des tranches de trois bonnes minutes d’épisode (notamment l’épisode 6 avec Khaori, première proposition originale et onirique du studio), mais on est vite ramené à la réalité par les dialogues gamins, les scénarios post-its et les teasings affreux de "fil rouge" amenant sans doute à un grand finish commun, seule vraie force de la saison 1, qui est ici très lourdement copiée-collée sans vraie direction. Pas hâte de la saison 3 (déjà, il faut que je finisse celle-ci...). UPDATE : finalement j'ai pu voir le dernier épisode à temps. Purée quelle horreur. Avis très défavorable
On a quelques réserves
Goosebumps (Chair de Poule 2023)
Mmaginère : Chair de Poule a décidé de copier Fais-moi peur avec un reboot dont l’histoire dure sur une saison au lieu d’un épisode, comme dans les séries d’origine. C’est une idée qui fait un semi-flop pour chacune. Je vais parler de Chair de Poule, qui a bercé mon enfance, tant les livres que la série. J’adore ! Même si ce n’est pas effrayant à ne pas dormir la nuit, les histoires sont bien écrites et très imaginatives, portant sur des peurs communes ou un peu folles. Ce reboot commençait plutôt bien, reprenant l’un des monstres les plus terrifiants de cet univers : le pantin maléfique. Les personnages étaient globalement sympathiques et l’histoire m’intéressait. Mais la série a trop traîné en longueur et a voulu en faire des caisses sur des faux suspenses. Le back ground du pantin arrive beaucoup trop tard, dans un dernier souffle pour essayer de remonter la pente. Le final ne promettait pas des feux d’artifice, mais il était assez classique jusqu’à une fin absolument catastrophique. Je ne sais pas si je serai là pour la saison 2. Avis neutre
Pamela Rose, la série
Nick : Après les deux films Pamela Rose, Kad & Olivier tentent le pari de la transposition de leur univers sur petit écran. N’est-ce pas ambitieux de la part du duo ? Un peu, beaucoup même, car leur humour a du mal à tenir la distance, notamment parce que son principe de terre brûlée devant l’autel de la parodie systématique fait qu’on se désintéresse vite de ce qui est raconté et que l’ensemble des personnages secondaires ont du mal à tenir debout, ou parce qu’ils sont pénibles (Donuts et son interminable runnig-gag de l’agent infiltré) ou parce qu’ils ne sont que des figures narratives sacrifiées (la pauvre Rita). Il y a bien sûr quelques fulgurances de génie ou gags excellents, les ke-wa de Kad sont toujours rigolos, Jonathan Cohen n’a besoin que d’une scène pour montrer qu’il est actuellement l’acteur le plus drôle du moment, mais à moins d’être fan hardcore du duo, regarder Pamela Rose, la série, est plutôt épuisant. Avis neutre
Polar Park
Nick : Polar Park a cela pour elle de se faire plaisir à raconter un polar tout en multipliant avec gourmandise un tas de références cinématographiques, de Fargo à Twin Peaks en passant par Le Nom de La Rose, sans oublier le film Poupoupidou de 2011 avec déjà David Rousseau, le personnage principal, en écrivain/enquêteur pugnace à Mouthe et Gérald Hustache-Mathieu derrière la caméra. Et si le procédé du "guess who" est sympathique, le résultat manque un peu de folie pour être totalement convaincant, malgré quelques fulgurances et personnages comiques. Jean-Paul Rouve en écrivain imbu de lui-même toujours et trop présent dans les pattes des enquêteurs m’a aussi un peu soûlé. Bref, c’est beau d’ingérer plein de films américains, mais il aurait fallu un plus gros estomac pour digérer tout cela. Avis neutre
True Detective - Saison 4 : Night Country
Nick : True Detective revient à la surprise de tous pour une saison 4, avec comme toujours une nouvelle enquête et de nouveaux flics ; ici, un duo de femmes détectives avec notamment Jodie Foster. Malheureusement, après un premier épisode fascinant par son atmosphère et ce mystère autour de ces meurtres de scientifiques dans une station polaire, très The Thing de John Carpenter dans l’esprit, la saison se dégonfle au fur et à mesure de son déroulement, la faute à une enquête qui stagne plus qu’elle n’avance, à des caractérisations de personnages loin d’être inédites (des traumas non résolus, des soucis familiaux) et une utilisation très maladroite et incongrue du surnaturel (avec l’emploi des clichés les plus éculés des films d’horreur actuels, notamment ce satané jump-scare). Bref beaucoup de vent glacial pour pas grand-chose, même si la saison n’est pas catastrophique non plus, mais ces six épisodes ne proposent rien d’original ou de jamais-vu. Ou alors il serait peut-être temps d’arrêter de trop attendre de True Detective et ne plus espérer d’elle qu’elle révolutionne le monde des séries policières. Avis neutre
On a aimé
Enterrement de vie de garçon
Nick : C'est un vrai enterrement auquel cet Enterrement de vie de Garçon nous convie en suivant le frère et les potes d'un suicidé partis honorer la mémoire du défunt la veille des funérailles. Interprétés par des stars actuelles du stand-up, on y retrouve cet humour où ça tchatche et ça chambre et où on se charrie, on se vanne. Ponctués de bons mots souvent bien drôles, l'odyssée est très attachante à suivre, surtout qu'on peut y voir une masculinité qui ne demande qu'à laisser exprimer sa sensibilité et sa vulnérabilité. Avis favorable
Our Flag means Death - Saison 2
Nick : La série pirate la plus gay du moment revient le vent en poupe et apporte avec elle toujours autant de fraîcheur et de bonne humeur. Cette deuxième saison est même supérieure à la première saison qui était un peu trop focalisée sur Stede Bonnet. Ici, les autres membres de l’équipage ont plus d’espace pour exister et certains ont une évolution intéressante (Lucius par exemple). Jouant habilement sur le décalage de ton (le mode de vie barbare de la piraterie qu’on sauce avec une hyper-sensibilité masculine très incongrue mais bien drôle), la série n'oublie pas d'être parfois presque épique et les aventures s'avèrent étonnamment exaltantes par moment. Bref, un anti-dépresseur idéal et un excellent palliatif pour ceux qui pleurent encore la fin de Ted Lasso. Avis favorable
Scott Pilgrim Takes Off
Nick : Alors que l’univers de Scott Pilgrim avait tout pour me plaire, je suis toujours resté à la porte, la faute à justement ce trop-plein de références sensées me toucher, mais aussi à une espèce de male gazing avec Ramona comme "fille de mes rêves" et ces ex-petits-amis qui sont des ennemis à combattre, comme s’il avait mieux valu pour Scott Pilgrim que son amoureuse soit vierge avant de le rencontrer. Quand j’ai lancé la série Netflix, j’ai voulu laisser une nouvelle chance à cet univers, tout en me demandant l’intérêt de raconter une nouvelle fois, après les comics et le film, la même histoire du combat de Scott contre les ex de sa nouvelle copine. Justement, la série l’a bien compris car elle crée à la fin du premier épisode une rupture du continuum espace-temps et se met à raconter une histoire parallèle à celle qu’on connaît, recréant sa mythologie et ses personnages. Donnant le beau rôle à ses personnages féminins, Scott Pilgrim Takes Off déroute, puis enthousiasme, le tout en multipliant avec un plaisir enfin partagé (par moi) tout un tas de références geek ou pop. Une chouette réussite. Avis favorable
Solar Opposites - Saison 4
Nick : Notre famille homoparentale d’aliens sociopathes est de retour pour une saison 4, toujours aussi agréable à suivre, qui a géré de manière habile et rigolote le renvoi pour violence domestique de Justin Roiland, pourtant l’un des créateurs du show et casting vocal de Korvo. De plus, la série réussit toujours ses apartés scénaristiques en racontant des histoires parallèles aux Solar Opposites, le subplot du Mur notamment qui dépeint l’histoire d’une communauté d’humains miniaturisés dans un vivarium, livrés à eux-mêmes et réinventant chaque saison un nouveau régime politique (ici, la dictature religieuse) se terminant systématiquement dans le sang. Tout cela ne vole évidemment pas très haut, c'est souvent de la provocation gratuite, du sous-entendu sexuel et de l’humour trash/pipi-caca, mais Solar Opposite (cousine de Rick and Morty) tient encore debout, fier de sa bêtise régressive, tout en développant avec une parcimonie bien gérée sa mythologie, là où la série de Dan Harmon, plus ambitieuse, sans doute trop, s'est effondrée sur elle-même au bout de trois saisons. Avis favorable
On n'est pas d'accord
De base, il n'y avait rien à signaler dans cette catégorie pour ce numéro. On a probablement réussi à s'influencer tellement qu'on pense désormais toutes et tous pareil ! Mais Galax trouvait quand même ça un peu triste. Alors il m'a dit qu'il rajouterait bien un paragraphe sur une série où il n'est finalement pas d'accord avec lui-même. Eh oui, ça arrive au meilleur d'entre nous. Et si vous avez prêté attention au Fonz de ce numéro, vous aurez peut-être une idée...
Master Crimes (a.k.a. How to Get Away with Plagiat)
Galax : Le trailer de ce nanar à la française annonçait déjà du lourd, car il copiait presque plan pour plan le pilote de How to Get Away with Murder, la série souvent inégale mais parfois excellente de Shonda Rhymes diffusée sous le nom "Murder" sur M6, avec Viola Davis qui crève l'écran. Si je commence par parler autant de Murder au lieu de parler de Master Crimes, c'est bien car c'est pour cette ressemblance issue très très probablement du fruit du hasard (la fiction grand public française n'étant pas du tout en péril depuis de longues années) que j'ai eu envie de regarder cette série avec quelques amis série-alliens. Ces derniers ayant préféré garder l'anonymat, charge à moi d'avouer que nous avons tout de même tenu vingt minutes avant de se décider à passer sur une série ma foi bien meilleure. Me voilà donc comme un cornichon à confesser que j'ai regardé ce pilote, pas en entier certes, mais suffisamment pour comprendre où s'arrêtent les ressemblances (très vite), bien assez pour avoir cringé environ quarante fois aux répliques des """"jeunes"""" apprentis de la série qui jouent tous comme des pieds. Je n'ai parfois pas tout compris à ce qu'il se passait, mais je pense que la tâche de manger du riz japonais bon marché avec des baguettes sans se mettre de la sauce soja partout accaparait plus mon attention que l'intrigue, à moins que ce soit les remarques et rires occasionnels de mes camarades qui masquaient parfois certains dialogues juste fameux. C'est quand même là qu'on comprend que Murder, c'était vachement bien monté et raconté. Bref, une expérience que je recommande, car le pire c'est que je n'ai pas trouvé Muriel Robin, ni l'autre actrice qui tire toujours la gueule qui lui donne la réplique conflictuelle, si mauvaises que ça. Mais bon, ce cross-over Murder X Sherlock (dont le personnage de Muriel Robin tire beaucoup plus de similarités, à commencer par l'ego et l'addiction) sur TF1, ça va bien deux minutes... ou plutôt vingt. Cinq minutes de plus et j'aurais failli avoir envie de savoir ce qu'il se passe à la fin, c'est que ça devenait urgent d'arrêter. Avis très en conflit avec moi-même
On a adoré !
L'Attaque des Titans - The Final Chapters (fin de série)
Galax : Clap de fin qui s’est fait attendre pour l’anime de la génération. Les ultimes chapitres réservent leur lot d’actions, de twists, d’émotions, ainsi qu’un épilogue à la fois prévisible et risqué. Mais pour avoir refait toute la série juste avant de le voir, il propose un tour de boucle ultra cohérent qui va au bout des idées de son auteur, dans sa version complète (avec un contenu légèrement adapté par rapport au manga). Ce n’est jamais facile de conclure une œuvre mastodonte dans la culture de son temps mais même si ce n’est pas parfait, avec notamment une petite perte d'ambiguïté sur les mystères du lore, c’est au-delà de mes attentes sur bien d’autres points. Le résultat n’est clairement pas le meilleur de ce que l’anime a proposé (surtout vu les tueries dans le dernier arc qui précédait), mais il reste satisfaisant et rend complètement honneur à l’histoire depuis ses débuts, et incite même à tout revoir. De quoi finir de solidifier cette histoire parmi les plus grandes. Avis très favorable
Doctor Who - Spéciaux 2023 (60 ans + Noël)
Mmaginère : Je commence par le meilleur. Après une ère 13 globalement mauvaise, qui était un peu mieux sur la fin, le renouveau (avec l’ancien) commence ! Et là, c’est juste incroyable : un Tennant torturé en 14 qui nous rappelle ses meilleurs moments, qui forme le meilleur duo Docteur-Best Compagne Ever avec Donna. Leur énergie et leur complicité m’avaient tellement manqué. Tout ça sous la coupe d’un RTD en forme qui veut nous en mettre plein les yeux. Commençons par ce générique absolument magnifique, avec notre thème préféré revisité. Ça m'a juste transportée dans l’aventure. Le premier épisode est vraiment top : de la folie, des personnages hauts en couleur et une continuité maîtrisée, que ce soit pour le Docteur ou pour Donna. L’histoire de fond n’était pas la plus passionnante et le final en fait un poil trop, mais que de frissons, que de rires, que de joie, que de larmes. J’ai retrouvé ce qui m’animait dans cette série en une fraction de seconde. Le second épisode était parfois un peu long, mais le sujet était bien trouvé. Le fait de le concentrer sur le duo d’acteurs incroyables que sont David Tennant et Catherine Tate était la meilleure idée du monde. Ils savent tenir un épisode entier à eux seuls avec brio. Enfin, que dire de l’apothéose du troisième et dernier épisode des soixante ans ? Neil Patrick Harris est un antagoniste absolument fabuleux, il tient son rôle à merveille. Et la série nous offre une fin des soixante ans explosive, pleine d’émotions, d’aventures et de paillettes ! L’arrivée de 15 montre un Ncuti Gatwa qui est dans la peau du Docteur et c’est très encourageant pour la suite. La décision finale liée à l’arrivée de ce nouveau Docteur peut être une bonne idée au vu des questionnements soulevés par 14 et du fait que la série va redémarrer à une saison 1, avec une nouvelle série, au lieu de continuer sur une saison 14. Mais j’attends de voir la suite pour me prononcer. Dernière best news ever : le TARDIS est redevenu superbe (bon ok, c’était le cas depuis le début des soixante ans, mais bon voilà, j’ai pas eu le temps quoi) ! Je finirai sur l’épisode de Noël : le duo 15-Ruby est top ! La complicité entre les personnages, leurs échanges, leurs comportements... ah vivement la suite ! Petit bémol cependant sur le nouveau tournevis sonique qui est affreux. Et l’histoire de l’épisode qui était fade. Mai 2024 est si loin... et je n’ai pas de TARDIS pour y aller... Avis très favorable
Nick : David Tennant revient avec Catherine Tate, l’occasion de trois épisodes, le temps de fêter les soixante ans de la série et de préparer sa nouvelle ère (ne parle-t-on pas de la prochaine comme la première de la troisième série Doctor Who ?), pour un résultat fort sympathique et emballant (notamment l’épisode Wild Blue Yonder). Pour le quatrième épisode, Ncuti Gatwa a le droit à sa première histoire solo pour un résultat moins enthousiasmant et j’ai eu un peu de difficultés à entrer dans l’histoire, tout en reconnaissant une belle énergie au nouvel interprète du Docteur. Alors, est-ce juste un épisode de Nouvel An moyen comme il a existé des épisodes de Noël pas terribles, ou les prémices d’une nouvelle mue de la série avec laquelle je serai en décalage ? L’avenir me le dira. Avis favorable
Galax : La célébration de la série pour les soixante ans a presque été plus jouissive pour tout ce qui se passe hors-écran que dans les épisodes eux-mêmes : retour en force d’un showrunner plein d’idées, nouvelle société de production, nouveau partenariat avec un géant du streaming pour la diffusion internationale, annonce de casting ultra alléchante, gros accent sur le marketing et l’établissement d’un univers plus ambitieux, et beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP plus de contenu promis à venir. C’est une vraie bouffée d’air frais après l’agonie dans laquelle les fans étaient plongés sous l’ère de Jodie Whittaker en termes de quantité (et de qualité pour certains – pas moi), dû au choix de rythme de programmation et aux restrictions Covid qui avaient presque enfoncé le dernier clou. Cela dit, cette énergie ultra positive derrière les coulisses de ces soixante ans et de ce nouveau souffle, se ressent au sein même des épisodes qui sont loin d’être en reste. Je cherche encore à comprendre ce que ce spécial 2 (Wild Blue Yonder) voulait vraiment accomplir, à part alerter les potentiels nouveaux arrivants sur la série (pour la première fois accessible à une immense audience sur Disney+) que Doctor Who est parfois bizarre et inattendue. En revanche, que ce soit l’énergie festive contagieuse et hilarante du premier épisode, ou la bombe de lore, d’idées et de célébration de la série dans le troisième spécial (The Giggle avec Neil Patrick Harris), on a été servi ! Ce spécial 3 est d’ailleurs sans aucun doute l’épisode que j’ai trouvé le plus fun depuis dix ans dans la série, et m’a définitivement reconquis et replongé dans mon coup de cœur pour la série, en plus de réaliser l’exploit de créer une sorte de fin de série satisfaisante si on veut s’y tenir. Fort heureusement, l’aventure a repris déjà très vite, avec un épisode de Noël débordant là encore d’idées, plus kitsch, mais aussi plus tourné vers l’avenir avec un Ncuti Gatwa déjà excellent en Docteur et une compagne mêlée à des fils rouges simples et efficaces. Doctor Who est mort, vive Doctor Who, et vite, le printemps !!! Avis très favorable
Sambre
Nick : Un violeur en série a sévi dans le nord de la France et en Belgique durant presque trente ans, sans jamais réellement se faire inquiéter. C'est de ce fait divers que s'inspire Sambre, multipliant les points de vue pour essayer de comprendre l’incroyable. En spoilant un peu, c'est surtout le peu d'écoute envers les victimes, des femmes, qui a créé cette inertie, tout comme il paraissait inimaginable que le coupable puisse être quelqu’un de parfaitement intégré à la société, ce gentil voisin poli et aimable, plutôt qu’un marginal. Remarquablement interprété, d'Alix Poisson, touchante, à Jonathan Turnbull, incroyable de normalité monstrueuse, Sambre est une mini-série fascinante, parfois tellement énorme qu’on a du mal à croire ce qui passe à l’écran et qui donne enfin la parole aux victimes du monstre. Sambre est un véritable diamant noir et une victoire pour la fiction française, car la série est passée sur une chaîne publique et a rencontré un beau succès, tout en restant exigeante et ne cédant pas à la facilité. Avis très favorable
Scènes de ménages - Saison 15 (2ème partie)
Mmaginère : La saison 15 de Scènes de ménages se poursuit, entre les galères de Liliane avec sa comédie musicale, la terrible nouvelle sur la sortie du film de Tom Cruise qu’a appris Philippe, les désirs de deuxième enfant qui sortent de nulle part pour Emma, et les autres déboires plus ou moins passionnants des autres couples. Raymond continue son chemin sans Huguette, nous annonçant officiellement son décès lors du bon prime "Plan sur la Comète". C’est une page qui se tourne, mais de manière poétique. Je trouve quand même toujours de quoi rire parce que c’est ce que la série nous apprend : rire de tout, trouver de la joie dans le quotidien, et se soutenir dans les moments difficiles. Avis très favorable
Sous contrôle
Nick : Sous contrôle est une nouvelle preuve de la bonne santé des fictions françaises. Ambitieuse, mais légère, la série n'a peur de rien, car en plus de présenter une comédie réussie sur le monde politique, elle réussit un pari fou : faire rire avec une prise d'otages par un groupe islamique au Sahel. C'est un sacré exploit et une vraie réussite, clairement pour l’une des séries les plus drôles de cette fin 2023 avec une Léa Druker topissime qui éclabousse de sa drôlerie cet excellent divertissement. Avis très favorable
The Curse
Nick : Alors, The Curse, grosse arnaque ou grande série ? Difficile de répondre franchement, même après avoir terminé les dix épisodes d’une heure. La série suit l’histoire d’un couple animateur d’une émission de télé-réalité qui vend des maisons passives à des personnes défavorisées et dont le mari se retrouve victime d’une malédiction lancée par une adolescente. Ou pas, peut-être que cela raconte autre-chose. Peut-être est-ce une série sur les fausses apparences, les mises en abyme ou la mesquinerie humaine. Ou l’histoire d’un couple en train de glisser. En tout cas, elle est un sacré voyage, une chose pas évidente (beaucoup ont abandonné devant la langueur du rythme), mais qui hypnotise ceux qui restent, car le point de bascule peut arriver à tout moment. En tout cas, grâce aux acteurs et actrices (notamment Emma Stone, grandiose et toute en nuances) The Curse est un bien drôle de périple vers une destination qui refuse de se révéler, qui fait vraiment du bien quand tant de séries sont en pilotage automatique. Avis très favorable
À bientôt les copains et copines. Quand on se reverra, les JO pointeront le bout de leur nez, autant dire que l'année 2024 détrônera sans doute la 2023 au titre de pire année qui commence par "202" et qui est bissextile.