Un season premiere décevant, qui voit la série revenir assez maladroitement au format de 55 minutes après la réussite formelle de la saison précédente.

Bizarrement, l'épisode semble donc trop court (le format 90 minutes ayant offert des histoires plus marquantes) et trop long. Clive Exton, pourtant très talentueux en général, ne semble pas avoir réussi à se dépêtrer de la nouvelle originale pour offrir un divertissement adapté au petit écran. Ainsi, la lenteur du premier acte, avec la succession des décès, l'introduction pataude de Poirot à l'intrigue et la multiplication des environnements (pourquoi Hastings devait-il forcément être aux Etats-Unis ? Situer tout ce pan de l'histoire en Angleterre aurait considérablement fluidifier le récit, et accéléré l'arrivée de Poirot en Egypte) rend la moitié de l'épisode laborieuse, à la limite du soporifique. La seconde moitié s'en sort un peu mieux, même si l'identité de l'assassin ne fait aucun doute. Certaines idées ont très mal vieilli (les zooms en contre-plongée sur les statues égyptiennes, ou bien l'ombre à travers la toile de tente franchement kitsch à souhait), tandis que Poirot est à la limite d'être out of character (même s'il justifie sont comportement superstitieux à la fin du récit). Enfin, l'épisode manque d'humour, en particulier dans la première partie.

Hastings et Poirot offrent quelques bonnes blagues lors de leur arrivée en Egypte, mais l'ensemble demeure assez mal écrit, accumulant les péripéties et les personnages (j'en confondais une bonne partie lors de la résolution) plus que de raison.

Un season premiere à oublier, qui tente maladroitement de capter la fascination qu'on pouvait exprimer pour l'Egypte et ses mystères au début du XX° siècle. Malheureusement, les histoires de malédiction égyptiennes semblent aujourd'hui quelque peu dépassées, et cet épisode en fait clairement les frais, tant il finit par tomber dans tous les pièges du genre.