Avec le temps, la série s'est bien équilibré et avance à sa main, sans risque inutile et en suivant une formule bien connue qui consiste à lancer beaucoup de sous-intrigues dans le but de donner de la matière à une intrigue plus que squelettique. Le problème (et la qualité) de Billions est que la série se veut chorale, tout en demeurant dans le cadre restreint d'un thriller.

Et un thriller n'est jamais choral... donc Billions n'est pas un thriller, mais une chronique sur les milieux de la finance véreuse et de la lutte contre ses nouveaux riches. D'où d'ailleurs un casting pléthorique de seconds rôles qui sont un défilé de guest impressionnants.

Sauf que dans l'attitude, Billions se la joue thriller, en reprenant les effets de style et de manche qui caractérise ce genre. D'où un style batard qui agace au départ, peine à trouver son équilibre, un projet ambitieux qui aura souffert de son incapacité à supporter l'ambition de ses auteurs.

Seulement, voilà, Billions commence à trouver cette équilibre, le récit choral profitant de notre familiarité avec certains personnages et le thriller de quelques set up payoffs bien gérés.

Rien de révolutionnaire, mais le show se construit et va dans le bon sens... et ça, c'est bien.