Coffee Prince est inégale, mais elle possède cette délicatesse d'écriture qui fait les grandes comédies romantiques. Des non-dits, un jeu de la séduction où l'amitié et l'amour paraissent proches, entre passivité et choix d'assumer ses propres désirs.

La première demi-heure est ici remarquable, prenant le temps de pousser Han Kyul à l'exploration d'une homosexualité (qui n'en est pas une, mais c'est pareil) avec pas mal de finesse. Les séquences de comédies sont bonnes, mais l'aspect romantique est bien gérée grace à des interprètes qui ont su trouver le ton juste, petit à petit.

Lente, Coffee Prince est une bulle guimauve légère et assez fine pour traiter avec finesse un pitch lourdaud digne d'un mauvais vaudeville. Une thérapie pour des franchouillards saoulé par l'humour gras et plutôt con des comiques hexagonaux.

Et la légèreté, cela ne fait pas de mal. Comme cette scène de rupture sous un parapluie qui joue avec le plus vieux code de la romcom. De l'élégance, de la finesse et des éclats de comédie un peu bêtes, mais malin... sans quelques fautes dans le rythme et le tempo de certains événements (surtout l'arrivée d'Han Kyul au vernissage) on tenait un épisode presque idéal... dommage.