Continuum n'est pas la série qu'elle fut avant, elle n'est plus la même depuis la fin de la saison deux... Simon Barry l'a bien compris, il se doit de nourrir son récit d'idées maintenant que la mécanique est cassé.

Continuum est toujours la même série, jouant sur une architecture très claire pour offrir une intrigue volontairement brouillonne et donc horriblement troublante. On joue avec les lignes du temps, avec le coeur de la hard science en envoyant chier un paradoxe de Barjavel qui n'était de toute manière qu'une informe connerie.

Continuum n'est plus la même série qu'avant, elle se détache de son passé et joue à nous surprendre en éliminant des pions majeurs, comme un joueur d'échec sacrifiant sa dame pour devenir le nouveau Fischer. Le récit est tellement dense que le temps s'écoule à toute vitesse, à l'envers et l'endroit et trouble les lignes jusqu'à effacer presque tous nos repères.

Continuum est la même série d'avant, la meilleure série de science-fiction du moment, contraint désormais à se montrer ambitieuse, à sa perdre dans une intrigue qui part dans une folie excitante, et quasi suicidaire.

Continuum n'est plus la même série, mais je l'aime toujours. Et je m'installe dans mon fauteuil, en espérant que le show cède à son grain de folie pour oser encore, encore, jusqu'au révéler la forme première du temps: celle d'une onde fluctuante, oscillante, aussi évidente que mystérieuse, une création du cerveau qui vient donner du sens à la valse des causes et des effets.

Continuum est la même série... Continuum n'est pas une série... Continuum est là, Continuum est plus...

Continu.... Continu....