Je dirais pas que le personnage de Gabe est mal écrit. Il y a d'ailleurs un joli parallèle entre le début de l'épisode, où Gabe aimerait prendre la parole mais qu'il ne veut pas, à la fin de l'épisode, où il veut prendre la parole, mais il ne peut plus.

En revanche oui, à ce stade, Gabe est plus une idée qui n'a pas été développée. Et ça c'est dommage. Après, je le comprends. Il a juste voulu faire le choix raisonnable, pouvait-il se douter que les policiers du campus avaient des flingues ? Mais d'un autre côté, il aurait pu savoir que cela risquait de faire dégénérer encore plus les choses. Il y a de la complexité dans cette affaire, même si elle arrive ici comme un cheveu sur la soupe de sa relation avec Sam. Sam qui perd en sympathie à mes yeux d'épisode en épisode.

En fait, Dear White People s'égare un peu. Le côté centric est moins personnel que pour Lionel, moins bien exécuté que pour Coco. C'est moins fort aussi. C'est particulier comme série, et comme dans Atlanta, la forme pro-centric ne lui convient peut-être pas des masses, en fin de compte.

Ce qui rattrape en revanche l'épisode est l'imaginaire débridé de Gabe quand il imagine Sam et Reggie ensemble. C'est assez drôle, et plutôt bien trouvé.