Presque 10 ans après, retour pas déplaisant pour Dexter qu'on avait laissé en bien piteux état, sorti par la petite porte à avoir trop retardé sa sortie, contrairement à une série comme Breaking Bad qui avait su parfaitement organiser son discours moral et la déchéance de son anti-héros.

Amusant d'ailleurs que cette suite emprunte un postulat similaire à Better Call Saul : l'ancienne gloire criminelle condamnée à une vie froide et médiocre, parfumée par quelques cinamon rolls...

Dexter reste Dexter, dans ses qualités (Michael C Hall, toujours très bon ; le choix de Debra en "passagère blanche" ; la structure de l'épisode aussi prévisible qu'efficace) que dans ses défauts (ce casting secondaire de flics toujours aussi fadasse, cette écriture par moments pas bien finaude...)

A voir donc, mais toit cela se suit avec un plaisir certain. Ramener Dexter n'était pas forcément une évidence, mais il serait aisé de tracer un parallèle entre le rapport du public à la nostalgie et celui de Dexter au sang, on sait bien que c'est une impasse sans fin mais on ne peut s'empêcher d'y retourner.

Rhôlala... Qu'est ce que ça fait bizarre de revoir Michael C. Hall dans une série <3 j'ai l'impression d'avoir abandonné un cousin éloigné, et de le retrouver 10 ans plus tard comme si rien n'avait changé <3 

Et effectivement, rien n'a changé. En tout cas, pas en profondeur. Car en surface, Dexter Morgan n'existe plus. Il a sa petite vie tranquille, routinière (j'irai jusqu'à dire "ennuyeuse"), bien loin de ses démons passés. Mais il va lui en falloir peu pour qu'il retrouve ses instincts meurtriers. Compte tenu de sa réaction assez impulsive, je me demande d'ailleurs comment il a pu tenir 10 ans...

En étant honnête, l'épisode est une très grosse introduction, pas franchement passionnante. Mais la nostalgie des premières saisons et les clins d'oeil associés ont eu raison de mon objectivité !