Avec une créativité débordante, son ton décalé et un projet sincère, Dickinson réussit son pari. 

J'admire cette série car elle a pris des risques, que ce soit au niveau de la production ou du scénario, mais elle a toujours réussi à trouver son chemin et n'a jamais perdu de son audace. Entre humour et gravité, légèreté et mélancolie, la poésie est en revanche toujours présente et colle à la peau de tout le monde. Ses dialogues pétillants, mordants, ajoutent énormément au charme de l'ensemble, magnifiquement porté par Hailee Steinfeld.

Dans une première saison qui voit Emily se battre pour avoir le droit d'écrire, il a parfois été difficile de trouver une identité propre... Mais la série n'en a pas. Elle a l'a créée au fil de ces trois saisons qui explorent le concept de célébrité puis le contexte historique de la Guerre de Sécession et l'importance de l'art dans ces instants tragiques. 

La plus grande qualité de Dickinson est d'avoir réussi à rendre hommage à Emily Dickinson tout en créant une série profondément moderne et engagée — le plus bel hommage qui soit, pour une personnalité qui est née beaucoup trop tôt dans un monde qui n'a pu la comprendre.