Dracula (2020)
Dracula
Transylvanie, Roumanie. 1897. Le Comte Dracula boit du sang tout en dessinant ses futurs projets contre le Londres victorien.
Terminée | Anglaise | 90 minutes |
Drama, Horror, Mini-Series, Fantasy | BBC One, BBC Two | 2020 |
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Avis sur l'épisode 1.02
Avis neutre | Déposé le 07 janvier 2020 à 13:34 |
Spoiler
Le navire prend l'eau. Autant l'épisode 1 ressemblait à du Gatiss, autant cet épisode 2 fait du pur Moffat. Le postulat est pourtant très alléchant, une parodie de whodunnit à bord du Demeter, avec un casting de chouettes gueules (coucou Sacha Dhawan) et un Claes Bang toujours aussi convaincant. L'idée même de l'épisode est assez amusante, et typique de Moffatiss : la partie du roman sur le Demeter est presque la plus elliptique du roman, il est donc logique que deux passionnés comme Moffat et Gatiss se précipitent dans cette brèche pour raconter leur propre version des événements, comme ils l'avaient déjà fait sur Sherlock (en extrapolant un arc scénaristique sur la simple mention du "vent de l'est") ou sur Doctor Who (en profitant ainsi des épisodes perdus de One pour y intégrer Twice Upon a Time). Mais déjà, les limites de l'écriture se font sentir. Le format 1h30 n'est pas du tout adapté à un tel épisode : parodier le whodunnit/slasher, pourquoi pas. Mais la proposition est ici trop faible puisque la menace est totalement identifée par le spectateur et que les personnages sont trop superficiels pour fonctionner. En dépit des tentatives du scénario pour rendre attachants certains des protagonistes (le mousse Piotr principalement), il est clair que les seuls personnages qui intéressent les scénaristes sont Dracula et Soeur Agatha. Le Comte dit d'ailleurs à la bonne soeur de ne pas s'attacher trop aux personnages de son histoire. Et, comme l'évoquait très justement Koss dans son avis du premier épisode, les seuls deux personnages qui mènent le scénario sont trop "surhumains" pour susciter l'empathie du spectateur, encore plus quand Moffat nous rejoue pour la énième fois son trope du palais mental. Peut-être que le twist fonctionnerait si je n'étais pas aussi habitué à l'écriture de Moffat, mais ici ses mécaniques semblent plus artificielles que jamais, jusque dans leur représentation bien plus fainéante que dans Sherlock (le jeu d'échecs, franchement ?) Que reste-t-il donc à cet épisode ? Pas grand chose, à vrai dire. Une fois le twist de milieu d'épisode révélé, la structure est sensiblement la même que dans l'épisode 1 (des brebis prises au piège par la bête, chacune se demandant qui craquera en premier), le propos n'évolue absolument pas (mais on nous prmet que les réponses arriveront !!!) et le twist final m'a offert un beau facepalm, tant je craignais que Moffatiss saute à pieds joints dans de telles facilités. |
Avis favorable | Déposé le 06 janvier 2020 à 17:54 |
Même tarif que pour l'épisode précédent, puisque pour ce format il serait étonnant de voir de grosses différences de qualité entre deux épisodes. On nage ici entre le slasher, Agatha Christie, la comédie et il y a toujours un sous-texte très intéressant. |
La première partie est une sorte de 10 Petits Nègres, mais dont on connaîtrait le meurtrier. Pour ajouter un peu de mystère, on y a ajouté celui de la chambre 9. Puis à mi-parcours, cela se transforme à une chasse au monstre plus classique, mais très Doctor Who dans l’esprit avec morts de personnages secondaires dont on se fout pas mal et Agatha Van Helsing en Docteur.
La série joue clairement la maligne, joue aussi avec nos connaissances qu’on a du roman de Stocker, c’est très Moffat/Gatiss dans l’esprit (c'est à dire que ça twist dès que possible) mais le fait de manière habile et je prends bien plaisir à la regarder.
Et ce cliff, tellement fou, tellement imprévisible…