J'adorais Winx Club quand j'étais petite, surtout les deux ou trois premières saisons (je ne crois même pas avoir suivi la suite). Cette adaptation ne me surprend pas, tellement elle surfe sur la nouvelle mode des histoires aux univers magiques. J'aime bien tout ce qui touche à la magie ou au surnaturel, donc je n'ai pas passé un mauvais moment mais je suis quand même déçue de l'adaptation.

Pour commencer, LA chose la plus importante dans la série, ce qui n'aurait jamais dû être changé, c'est... Les Winx. Ça parait logique, et pourtant ! L'amitié du groupe ne peut être ébranlée, et là on se retrouve dans une histoire où Stella sort tout droit de Gossip Girl, et où les rivalités semblent faire rage. 

Pour les personnages, malgré l'absence de Tecna, j'aime bien les filles. Je ne comprends pas pourquoi Flora est devenue Terra, mais Musa est très intéressante et Aïsha est fidèle à la série d'origine. A part Stella, tout est plutôt satisfaisant. En revanche, je regrette l'absence des Trix, remplacée par Beatrix, stéréotype de la méchante, et les Spécialistes sont plutôt déçevants. Non seulement ils ne sont pas tous là mais en plus il y a matière à rivalité entre Bloom et Stella par rapport à Sky. Et puis, pour bien faire comprendre que la série est super moderne, on a le personnage queer.

Pour les décors, c'est plutôt bon également, même si c'est plus sombre. Par contre, l'histoire n'est pas très bien exposée, et je ne trouve pas ça très logique. Il y a une mode selon laquelle il faut toujours faire plus sombre, plus ambigu etc., mais l'histoire de base était parfaite comme tel. J'aurais trouvé ça plus logique de garder le mystère sur Bloom, plutôt que de tout balancer dans le premier épisode. Et les burned ones à la Game of Thrones ne sont pas très originaux, c'est dommage.

Même si j'attends de voir la suite, avec un format 6x50 idéal, je suis frustrée de voir que la série est très conventionnelle et ne prend aucun risque pour essayer de se démarquer. Alors qu'il y a beaucoup de possibilités avec l'histoire originelle, les auteurs se contentent de produire quelque chose de linéaire et de relativement prévisible, dans un univers magique où Instagram est obligé d'exister.