Sympathique, Harry est un polar kiwi dans la tradition du genre, dans un récit où les personnages parlent peu et restent peu expansif, entre fierté et désespoir. C'est le cas de Harry, détective en deuil de sa femme qui doit se reconstruire ainsi que maintenir la cohérence d'une cellule familiale partit en miettes.

Le point positif concerne la réalisation et le jeu d'acteurs, très sobre et en retentue, privilégiant l'immersion par des séquences assez contemplatives bien rythmées. Cette mise en scène minimaliste permet à Oscar Kightley et Sam Neill de proposer un duo intéressant et assez attachant.

Le négatif se trouve dans un certain manichéisme et le fait que les actes meurtriers du jeune maoris ne servent juste qu'à faire un peu d'esbrouffe.

C'est regrettable, mais on sent que les auteurs veulent captiver l'attention du spectateur car le récit est parfois un peu trop vague, gardant clairement certaines informations pour les cinq épisodes restants.

Au final, Harry est un bon cop show assez immersif, qui agace par son refus de se dévoiler entièrement, mais pose un univers froid et contemplatif intriguant.