Je n'ai pas grand chose à dire sur cet épisode. Tout est complètement maîtrisé, du début à la fin. Contrairement à Nick, j'aime bien les petites phrases d'introduction. Elles ont le mérite de me faire penser à The Wire (même si, en effet, elles ne sont pas toujours pertinentes).

J'attire quand même l'attention sur la scène de la réanimation, particulièrement troublante. Louise Bourgoin m'a vraiment scotché. Le parallèle entre la vie de la patiente et la sienne est une évidence, et je crois avoir retenue mon souffle quelques instants en espérant qu'elle arrive à la ranimer.

Vraiment, entre Hippocrate et 10%, je suis contente de voir que des séries françaises valent le coup (je fais abstraction de Joséphine Ange Gardien, qui et au-dessus de tout).

Je pinaille, mais je ne suis pas fan des encarts qui apparaissent en début d'épisode, avec inscrit un dialogue de l'épisode. Autant sut The Corner (par exemple), c'était top, autant là ça tombe à l'eau. Surtout que les phrases ("il est plus proche du concombre que de la courgette" ou "les sushis, c'est hyper calorique") ne brillent pas non plus par leur pertinence. Mais je pinaille.

Car l'épisode est très bon, même s'il fut assez difficile à regarder pour moi, car si il y a bien un truc qui me fait flipper, c'est l'AVC. Pour pinailler (encore!), je n'ai pas été fan de la ronde des deux femmes du malade.

Par contre, le parcours d'une Chloé qui refuse le repos, misant tout sur des statistiques de guérison tout de même défavorable (10%) et qui se borne à vouloir relancer le cœur d'une patiente décédée, comme pour se prouver que les miracles existent, est très émouvant.

Sinon j'espère que la relation entre Hugo et Alyson sera belle et ne tombera pas dans une valse à deux temps, à base de "je t'aime, moi non plus".

Je ne sais pas s'il faut à tout prix comparer Hippocrate aux cél_èbres séries médicales américaines ? Lilti est médecin généraliste et la série est inspirée de son expérience bien plus que des autres fictions (même si comme tout le monde de notre génération il a têté du Urgence quand il était petit :) ).

On est dans une veine beaucoup plus réaliste, et beaucoup plus politique.

La série parvient, à merveille, à faire la synthèse de ces ainées. Urgence bien sûr pour la construction dramatique et le générique. Grey's Anatomy bien sûr pour le point de départ. Mais House aussi pour les cas spécifiques. Mais The Knick pour le réalisme. Bref, c'est bien foutu, conscient de son passé tout en se projetant vers le futur.