C'est... étrange.

Un peu comme si la série avait été renouvelée avec une nouvelle équipe de scénaristes ne sachant quoi faire des conséquences de la saison 4. Manque de bol, c'est bien la même équipe, ce qui rend les choix d'autant plus incompréhensibles. La série avait toujours réussi à opérer ses transitions de saison en saison, mais là elle joue le mystère et le non-dit plus que de raison. Certains choix sont vraiment étranges : Marie-Jeanne sur le terrain, je suis pas sûr que ça serve le perso, Marina Loiseau renvoyée encore une fois en mission alors qu'elle est grillée par les russes, la CIA et l'Iran et cette gestion bizarre des flash-backs qui vire limite parodique à essayer de complexifier inutilement ce qui était acté auprès du spectateur. 

Un épisode aftermash sur la mort de Malotru, complètement mou. La structure de flashback d'ouverture de l'épisode, bien que justifiée à la fin, plombe complètement l'entrée en matière de la série. D'autant plus que pour le reste, nous sommes plongés avec deux intrigues qui restent (pour l'instant) sans lien avec le reste : le retour de Marie-Jeanne sur le terrain (ce que je trouve un peu débile) et le personnage de Mille Sabords joué par Louis Garrel. Son introduction, comme une espèce de retcon sur la fin de la saison 4, est plutôt bien faite. En revanche, ces motivations, sa mission, et surtout cette ridicule scène dans le désert ("Vroum vroum je suis contrarié") n'aident pas vraiment à ressentir de l'empathie pour lui. Le twist de fin, qu'il ne fallait à mon avis ne pas faire, suffit à achever le tout et laisse à l'ensemble ce goût de l'étrangeté.

Ah oui et Arthus, vaillant héros dans le métro, a disparu aussi.